Les voitures rouges ont-elles vraiment plus d’accidents ?

Par Christophe Djafar | le 20 octobre 2025 | 6 min. de lecture
arriere voiture rouge
En résumé
  • Les voitures rouges ne sont pas plus accidentées. Leur faible part dans les sinistres s’explique simplement par leur rareté sur les routes, contrairement aux voitures noires, grises et blanches, beaucoup plus nombreuses dans le parc automobile français.
  • La couleur n’a aucun impact sur le risque d’accident. Ce sont l’usage du véhicule, le lieu de stationnement, la fréquence des trajets et l’environnement de conduite qui influencent réellement la probabilité d’un sinistre.
  • Les assureurs ne prennent jamais en compte la couleur. Le calcul de la prime dépend uniquement de critères mesurables : profil du conducteur, type de véhicule, zone géographique et antécédents de sinistres.
  • La couleur reflète avant tout la personnalité. Le rouge symbolise la passion, le noir l’élégance, le gris la discrétion. Le choix de teinte exprime un style de vie, pas un comportement de conduite plus ou moins risqué.

La croyance selon laquelle les voitures rouges attireraient les accidents a la vie dure. On l’entend souvent sur les parkings ou autour d’un café : “Le rouge, ça attire les ennuis !”. Mais entre le mythe et les chiffres, il y a souvent un écart. Alors, la couleur de votre voiture peut-elle vraiment influencer vos risques sur la route ? L’assurance auto Leocare a mené l’enquête et spoiler : pas vraiment.

Pourquoi les voitures rouges ont mauvaise réputation ?

Le rouge évoque la vitesse, le sport et la passion. Elle fait battre le cœur des amateurs d’automobiles depuis des décennies. Certaines marques l’ont même érigée en symbole. Mais cette image a aussi nourri un cliché : celui du conducteur de voiture rouge, pressé, impulsif et donc plus souvent impliqué dans des accidents.

Pourtant, lorsqu’on regarde les données de Leocare sur plus de 700 sinistres analysés, les voitures rouges ne représentent qu’une faible part des dossiers. Leur proportion reste très inférieure à celle des véhicules noirs ou gris, qui concentrent près des deux tiers des sinistres. En clair, les voitures rouges ne sont pas plus accidentées, elles sont simplement moins nombreuses sur les routes.

Les couleurs les plus accidentées selon les chiffres

Le noir et le gris dominent largement le parc automobile français, suivis du blanc. Ces trois couleurs forment à elles seules plus de 80 % des dossiers analysés. Le rouge, lui, ne pèse qu’environ 5 %.

Cette différence n’a rien à voir avec un risque accru d’accident. Elle reflète surtout la répartition des couleurs sur le marché. Les voitures foncées sont plus fréquentes car elles se revendent mieux et sont perçues comme plus “premium”. Le rouge reste minoritaire et donc moins présent dans les statistiques. Et moins de voitures rouges, c’est mécaniquement moins de sinistres d’assurance auto à déclarer.

graphique nombre sinistres par couleur

La couleur ne fait pas le risque, c’est l’usage

Lorsqu’un sinistre survient, la teinte de la carrosserie n’a aucun impact sur la probabilité d’être touché. Ce qui change tout, c’est l’usage que l’on fait du véhicule : stationnement, fréquence de conduite, type de trajets, exposition urbaine ou rurale.

Les chiffres montrent par exemple que les voitures noires sont plus souvent concernées par des vols ou des actes de vandalisme. Pas parce qu’elles sont plus “dangereuses”, mais parce qu’elles appartiennent souvent à des modèles valorisés, stationnés dans des zones urbaines denses. À l’inverse, les voitures grises sont davantage touchées par des bris de glace, un profil typique des conducteurs urbains exposés aux petits chocs du quotidien. Les démarches à suivre pour être indemnisé après un bris de glace sont d’ailleurs simples et rapides. Quant au blanc, on le retrouve chez les véhicules très roulants, flottes, utilitaires, professionnels, qui accumulent mécaniquement plus de contacts.

Le rouge, lui, n’a aucune spécificité marquée. Il s’agit souvent d’une couleur choisie pour le plaisir, et non pour un usage précis. Sa part modeste rend toute conclusion statistique fragile.

voitures dans un parking

Le cas particulier des voitures bleues et des intempéries

L’analyse Leocare a relevé une particularité pour les voitures bleues : elles sont légèrement plus nombreuses à subir des sinistres liés à la météo, comme les orages ou la grêle. Mais il ne faut pas y voir un lien de cause à effet. Le bleu ne “provoque” pas les intempéries !

Ce résultat traduit surtout des habitudes différentes d’utilisation et de stationnement. Les conducteurs de voitures bleues semblent plus nombreux à garer leur véhicule à l’extérieur ou dans des zones rurales, souvent plus exposées aux aléas climatiques. Autrement dit : c’est l’usage, pas la couleur, qui fait la différence. Et si vous vivez dans une région sujette aux orages, assurez-vous que votre contrat couvre bien les dommages liés aux intempéries.

graphique sinistre evenement climatique couleurs

Visibilité et sécurité : les vraies différences entre couleurs

Certains affirment que les voitures claires sont plus visibles, donc plus sûres. D’autres préfèrent les teintes foncées pour leur élégance. Là encore, la réalité est nuancée. Si les couleurs claires peuvent être légèrement plus repérables dans certaines conditions de faible luminosité, aucune étude sérieuse n’a démontré un lien direct entre couleur et sécurité routière.

En revanche, la teinte peut jouer sur la perception du risque par les autres conducteurs. Une voiture blanche attire davantage l’attention qu’un véhicule noir dans la pénombre, mais cela reste marginal face à des facteurs bien plus déterminants : vitesse, vigilance, respect du code de la route.

Comment est calculé le prix d’une assurance auto ?

Les assureurs, eux, ne s’y trompent pas. Lorsqu’ils calculent le montant de votre prime, la couleur de la voiture n’entre jamais dans l’équation. Ce n’est ni demandé lors de la souscription, ni utilisé pour évaluer le risque.

Les critères pris en compte sont beaucoup plus concrets :

  • Votre profil de conducteur (âge, expérience, historique d’assurance)
  • Le modèle et la puissance du véhicule
  • La zone géographique (ville, campagne, stationnement intérieur ou extérieur)
  • L’usage du véhicule (trajets professionnels, quotidiens ou occasionnels)
  • Les antécédents de sinistres

La couleur n’apparaît dans aucun de ces calculs. Elle n’a donc aucune influence sur le prix de votre assurance auto, dont le tarif dépend d’éléments bien plus mesurables et objectifs.

Choisir une couleur, c’est choisir un style de vie

Au-delà du risque, la couleur reste une affaire de personnalité. Le noir évoque la sobriété, le gris la discrétion, le blanc la praticité. Le rouge, lui, symbolise la passion, la différence, le plaisir de conduire. Et ça, aucun algorithme ne peut le mesurer.

Choisir une couleur, c’est exprimer un style de vie plus qu’un comportement de conduite. Certains optent pour des teintes sobres pour se fondre dans le trafic, d’autres préfèrent la visibilité ou l’originalité. Mais sur la route, ce sont vos gestes, pas votre peinture, qui comptent. Et si un accrochage survient malgré tout, connaître les bons réflexes pour une réparation de carrosserie rapide peut faire toute la différence.

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