- Les données Leocare sur 702 sinistres montrent qu’il n’existe aucun lien direct entre couleur et accidents : les teintes dominantes (noir, gris) sont simplement les plus présentes sur le parc automobile français.
- Les voitures rouges ne sont pas plus dangereuses : cette idée reçue vient d’un mythe culturel lié à la vitesse, non de la réalité des chiffres.
- Les usages, pas la couleur, expliquent les différences observées : stationnement extérieur, trajets fréquents, ou exposition à la météo selon les zones.
- Les assureurs ne tiennent pas compte de la couleur : seules des données mesurables comme le profil, le véhicule ou l’historique influencent la prime.
Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase : « Les voitures rouges ont plus d’accidents. » C’est une idée qui circule depuis longtemps, au point qu’elle semble presque vraie. Pourtant, quand on plonge dans les données, la réalité est tout autre. À partir de 702 sinistres analysés par l’assurance auto Leocare, une tendance claire se dessine : la couleur ne provoque pas les accidents. Elle raconte simplement nos usages, nos habitudes et nos environnements de conduite.
Les chiffres qui cassent les clichés
On pourrait croire que certaines couleurs attirent les ennuis. Les voitures noires et grises concentrent près de 65 % des sinistres recensés par Leocare. De quoi nourrir les discussions : « Le noir, c’est dangereux ! » Pas du tout. Ces deux teintes sont surtout les plus répandues en France. Si elles dominent les dossiers, c’est parce qu’elles dominent le parc automobile. Rien de plus.
Et le rouge alors ? Ce mythe reste tenace. Dans les esprits, voiture rouge rime avec vitesse et imprudence. Pourtant, l’étude Leocare montre que cette couleur ne représente que 5 % des sinistres. Autant dire qu’elle n’a rien de plus risqué que les autres. Ce que les données confirment, c’est que la perception de danger vient souvent de l’image qu’on associe à la couleur, pas de faits réels.
Les voitures bleues affichent, elles, un profil différent : près de 19 % des sinistres climatiques concernent cette teinte. Pas parce qu’elles attirent la grêle, mais parce que c’est une coïncidence statistique. Certaines régions, plus exposées à la météo, comptent simplement plus de véhicules bleus. Rien de magique, juste des chiffres. Si votre véhicule a subi des dégâts après un épisode de grêle, il peut être utile de savoir comment votre assurance prend en charge les intempéries.
Ce que disent vraiment les couleurs
Chaque couleur raconte quelque chose, mais pas du risque. Le noir et le gris évoquent le haut de gamme, la sobriété et la revente facile. Ils dominent donc les grandes villes, où les risques de vol ou de vandalisme sont plus élevés. Le blanc, souvent choisi pour les flottes et les véhicules professionnels, est la couleur des conducteurs qui roulent beaucoup. Logiquement, les sinistres liés aux accrochages ou aux bris de glace y sont plus fréquents.
Le bleu, plus présent hors des zones urbaines, apparaît davantage dans les dossiers liés à la météo. Les teintes claires (blanc, gris, bleu) sont associées à des usages quotidiens et intensifs. Les teintes foncées (noir, rouge, vert) traduisent un attachement esthétique ou statutaire. Mais dans tous les cas, la couleur ne change rien au risque réel : elle reflète des modes de vie.
Les vrais facteurs de risque
Les assureurs ne fixent jamais leurs tarifs sur la couleur d’une voiture. Ce serait absurde. Les primes sont calculées sur des critères mesurables :
- le profil du conducteur (âge, expérience, historique)
- le modèle du véhicule
- sa puissance
- la zone géographique
- l’usage du véhicule (trajet, loisir, professionnel)
- les antécédents de sinistres
La couleur ? Elle n’apparaît même pas dans les formulaires de souscription.
Les statistiques de Leocare le confirment : ce qui influence le plus les sinistres, ce sont les comportements et les contextes d’utilisation. Un conducteur pressé en ville, quel que soit son véhicule, a plus de chances d’avoir un accrochage qu’un automobiliste tranquille sur route dégagée. Ce n’est pas la teinte de la carrosserie qui joue, mais la façon dont on utilise sa voiture.
Les mythes ont la vie dure
Pourquoi croit-on encore que certaines couleurs sont plus risquées ? Parce que les mythes simplifient le monde. Le rouge, par exemple, est associé à la vitesse et au danger depuis toujours. C’est culturel. Sur les circuits automobiles, les voitures rouges (Ferrari, Alfa Romeo) sont devenues des symboles. Cette image s’est glissée dans l’imaginaire collectif. Mais dans la vraie vie, votre Clio rouge n’a pas plus de chances d’avoir un accident qu’une grise garée à côté.
De la même façon, on pense souvent que les voitures sombres sont plus difficiles à repérer de nuit, donc plus accidentogènes. Là encore, aucune étude sérieuse n’a prouvé ce lien. Les phares, la signalisation et les technologies d’assistance rendent cet argument obsolète. Ce n’est pas la couleur qui met en danger, mais la vigilance ou son absence.
Ce que l’étude Leocare nous apprend
Les 702 sinistres analysés offrent un miroir fidèle du quotidien des conducteurs français. La plupart des dossiers concernent des accrochages (plus d’un sur deux) et des bris de glace (un sur cinq). Les cas graves, comme les incendies ou les vols majeurs, restent très rares. Ce que ces chiffres racontent, c’est la normalité : les petits tracas de la route, pas les drames.
Cette étude met en lumière l’intérêt de la donnée quand elle est lue correctement. Une statistique ne dit pas tout. Elle doit être replacée dans son contexte : type de véhicule, usage, localisation. Dire que le noir est plus “accidentogène” n’a donc aucun sens sans cette lecture globale.
La couleur d’une voiture ne change pas les risques de la route. Elle dit seulement comment on vit sa voiture. Elle reflète nos goûts, notre style, parfois notre budget. Mais jamais elle ne décide de notre sécurité. Si les chiffres montrent des différences, c’est parce que nos usages diffèrent. Le vrai message de cette étude, c’est que les comportements comptent plus que les teintes.
Alors, si vous aimez le rouge, osez-le. Si vous préférez le gris, restez sobre. Et si vous choisissez le bleu, ce n’est pas la météo qui décidera pour vous. Sur la route, ce n’est pas la couleur qui fait la différence : c’est vous.
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