Suis-je couvert par mon assurance auto si ma voiture est concernée par un rappel ?

Un message du constructeur vous annonce que votre voiture est concernée par un rappel ? Vous commencez à vous poser mille questions. Est-elle encore sûre ? Pouvez-vous continuer à rouler ? Et surtout, votre assurance vous couvre-t-elle toujours ? Rassurez-vous, il existe des réponses claires à ces questions. L’assurance auto Leocare fait le point.

Pourquoi un véhicule peut-il être rappelé ?

Un rappel constructeur intervient lorsqu’un défaut technique met en danger la sécurité des conducteurs ou des passagers. Il peut concerner un problème mécanique, électronique ou de sécurité, comme les fameux airbags Takata. Dans certains cas, le constructeur recommande même de ne plus utiliser le véhicule avant réparation. Ce n’est pas pour vous compliquer la vie, mais pour éviter un accident grave. Ces rappels sont gratuits et souvent rapides à traiter. Il suffit de prendre rendez-vous auprès d’un garage agréé.

Votre assurance reste-t-elle valable ?

Bonne nouvelle : votre assurance auto ne s’annule pas à cause d’un rappel. La responsabilité civile, obligatoire pour tout conducteur, continue de fonctionner. Si vous provoquez un accident, les dommages causés à autrui seront pris en charge. Le problème se pose uniquement si le défaut à l’origine du rappel provoque directement un accident.

Prenons un exemple concret. Votre airbag défectueux explose soudainement et vous fait perdre le contrôle de la voiture : certaines garanties peuvent alors être remises en question. Votre assureur considérera que l’accident a été causé par un vice connu du constructeur. Dans ce cas, il pourra refuser d’indemniser vos propres réparations. En revanche, il indemnisera toujours les victimes de l’accident.

Les garanties optionnelles peuvent-elles être suspendues ?

Oui, dans certains cas. Les contrats d’assurance contiennent souvent des clauses d’exclusion liées à un vice de fabrication reconnu. Voici ce qui peut être concerné :

• Les dommages matériels sur votre véhicule, si le défaut est la cause du sinistre.
• La garantie du conducteur, si vos blessures découlent du dysfonctionnement.
• Les réparations sur des pièces défectueuses, jugées non couvertes car liées à une erreur de conception.

Ces exclusions ne s’appliquent que si le défaut a directement provoqué l’accident. Si votre voiture est rappelée mais que l’incident n’a rien à voir avec la pièce incriminée, votre assureur ne peut pas refuser d’indemniser.

Que se passe-t-il si vous ignorez le rappel ?

C’est ici que les choses se corsent. Si le constructeur vous a informé du rappel et que vous choisissez de continuer à rouler malgré l’avertissement, votre assureur peut réduire ou refuser l’indemnisation. Il estimera que vous avez pris un risque conscient. Le constructeur, lui, pourrait ne plus être tenu responsable, car il a respecté son obligation d’information.

Autrement dit, ignorer un rappel, c’est jouer avec le feu. D’autant que la réparation est gratuite et rapide. En cas d’accident, la situation devient vite complexe : chaque partie cherchera à savoir qui devait agir, et quand.

Peut-on désactiver soi-même une pièce défectueuse ?

Certains conducteurs tentent de contourner le problème en désactivant la pièce concernée. Mauvaise idée ! Modifier un système de sécurité sans l’accord du constructeur est illégal et dangereux. Si l’airbag, la direction ou un autre élément essentiel ne fonctionne plus correctement, votre assurance pourrait refuser toute indemnisation.

Pire encore, vous pourriez être tenu pour responsable aggravé en cas d’accident. Même si l’intention était bonne, ce genre d’intervention est considéré comme une faute grave. Le meilleur réflexe : attendre la réparation officielle et laisser les professionnels agréés intervenir.

Qui paie si l’assureur refuse ?

Si votre assureur refuse d’indemniser à cause d’un vice de fabrication, vous pouvez vous tourner vers le constructeur automobile. Il a une obligation de sécurité envers ses clients. Si le défaut reconnu est la cause de l’accident, il peut être tenu de vous indemniser directement.

Cependant, cette responsabilité peut être partagée ou même écartée si vous avez ignoré un rappel officiel. Dans certains cas, des associations de consommateurs organisent des actions collectives contre les constructeurs lorsque les propriétaires se retrouvent lésés.

Comment prouver votre bonne foi ?

La clé, c’est la traçabilité. Conservez tous les documents relatifs au rappel : courriels du constructeur, convocation pour réparation, facture d’intervention. Ces preuves montrent que vous avez agi rapidement et de bonne foi. En cas de désaccord avec votre assureur, elles peuvent faire toute la différence.

Si vous avez signalé le problème à votre assureur dès la réception du rappel, celui-ci ne pourra pas prétendre que vous avez manqué de vigilance. Cela démontre que vous avez pris le sujet au sérieux.

Et si votre voiture est immobilisée ?

Certains assureurs ou constructeurs proposent un véhicule de remplacement pendant la durée de la réparation. D’autres prévoient une indemnisation temporaire pour les conducteurs qui ne peuvent pas se déplacer. Tout dépend de votre contrat et des accords entre assureurs et constructeurs.

N’hésitez pas à contacter votre compagnie pour vérifier vos droits. Dans bien des cas, elle peut vous orienter vers un garage partenaire pour accélérer la prise en charge.

Un rappel constructeur ne rend pas votre assurance auto caduque. Vous restez couvert, surtout pour les dommages causés à autrui. En revanche, si le sinistre est directement lié au défaut technique, certaines indemnisations peuvent être refusées.

Le meilleur moyen d’éviter tout problème, c’est de faire réparer sans attendre et de prévenir votre assureur. En agissant vite, vous montrez votre bonne foi et conservez vos droits à indemnisation.

Et puis entre nous, autant en profiter pour offrir un petit check-up gratuit à votre voiture. Après tout, mieux vaut passer une demi-heure au garage que des semaines à discuter avec son assureur !