Conducteur secondaire et assurance auto : comment ça fonctionne ?

Qu’est-ce qu’un conducteur secondaire ?

Le conducteur secondaire est une personne ajoutée en tant que telle par le conducteur principal sur son contrat automobile. Cette personne est donc habilitée à conduire le véhicule assuré et bénéficie de toutes les garanties prévues par ce dernier.

Obligation de moins conduire que le conducteur principal

S’il est autorisé à conduire régulièrement le véhicule assuré, le second conducteur ne peut en aucun cas le faire quotidiennement. Celui-ci ne peut de ce fait pas l’utiliser pour se rendre tous les jours sur son lieu d’étude ou de travail. S’il le faisait et que cela venait à être démontré, l’assureur considérerait cette entorse à la règle comme une fraude à l’assurance. En cas de sinistre responsable, il est fort probable qu’il refuserait la prise en charge et porterait l’affaire devant un tribunal. Le contrevenant s’exposerait alors à une amende de 375 000 € (pouvant aller dans certains cas jusqu’à 1 875 000 €) et 5 ans de prison 👮.

Un automobiliste comme un autre

Titulaire du permis de conduire et bénéficiaire de toutes les garanties prévues au contrat du conducteur principal, le second conducteur est un automobiliste à part entière. Il est notamment protégé, par la responsabilité civile automobile, des conséquences financières des dommages corporels et matériels résultant d’un accident de voiture fautif.

Avant de démarrer, il doit s’assurer d’être en possession de la carte grise, de son permis de conduire et de sa carte verte. Sur la route, il respecte, bien évidemment, toutes les règles du Code de la route et, notamment, celles spécifiques aux jeunes conducteurs s’il appartient à cette catégorie.

Quelle est la responsabilité du conducteur secondaire ?

Si les responsabilités du second conducteur sont identiques à celles de tout automobiliste sur la route, elles sont inexistantes en termes de gestion du contrat d’assurance auto.

Paiement de la prime d’assurance auto

Le second conducteur n’est pas le titulaire du contrat d’assurance, il ne paie donc pas la cotisation du contrat d’assurance auto 😊.

Vous cherchez une alternative à l’ajout d’un conducteur occasionnel à votre assurance automobile, qu’elle soit une assurance au tiers ou tous risques ? Une assurance auto connectée pourrait vous convenir. Grâce à un boîtier électronique installé sur votre véhicule, votre compagnie peut ajuster la cotisation en fonction de la qualité de votre conduite. Ce dispositif est particulièrement avantageux pour les jeunes conducteurs ou les conducteurs au comportement irréprochable au volant. Dans tous les cas, comparez les différents contrats avant d’arrêter votre choix grâce au comparateur d’assurances.

En cas d’accident

La déclaration d’un accident de voiture, même impliquant le second conducteur, demeure la responsabilité du conducteur principal 📱.

Après l’accident, que vous soyez deuxième conducteur ou conducteur principal, il est indispensable de remplir le constat amiable que la compagnie d’assurance met à votre disposition. Il permet, lorsque le sinistre concerne plusieurs conducteurs, de signaler les dommages subis par chacun. Envoyez-le ensuite à la compagnie pour l’ouverture de votre demande d’indemnisation.

L’indemnisation perçue après un accident est destinée à couvrir les dommages matériels ou autres dommages subis lors du sinistre. Son montant dépend de l’IRSA, une convention signée entre assurances. Cependant, si celui-ci ne vous convient pas, vous pouvez le faire savoir auprès de votre compagnie d’assurance.

Quel bonus-malus pour le conducteur secondaire ?

Le système du bonus-malus du second conducteur, officiellement dénommé Coefficient de Réduction-Majoration (CRM) est lié au contrat d’assurance auto et non à un conducteur spécifique. Ainsi, le second conducteur et le conducteur principal contribuent tous deux au calcul du bonus-malus de leur contrat d’assurance auto.

Dans le cadre d’une assurance tout conducteur, le conducteur occasionnel est nommé dans le contrat. Ce dispositif protège les conducteurs en cas d’accident et génère peu d’impact sur votre prime d’assurance. Cependant, si vous intégrez de jeunes conducteurs dans votre assurance automobile tout conducteur, son prix risque d’être majoré par votre compagnie.

Conducteur secondaire, une excellente solution pour un jeune ?

L’inscription en tant que second conducteur d’un jeune conducteur sur le contrat d’assurance auto d’un de ses parents ou de son conjoint est une solution à envisager, s’il n’a pas à conduire quotidiennement 👥.

L’assurance auto multiconducteurs évite au jeune conducteur la souscription d’un contrat à son nom et le paiement de la surprime liée à son inexpérience. En tant que second conducteur, il peut prendre le volant régulièrement et acquérir de l’expérience. Cette dernière lui permet, le jour venu, de souscrire un contrat à son nom à tarif plus avantageux. De nombreux assureurs tiennent en effet compte des années de conduite effectuées en tant que second conducteur. Attestés par le relevé d’information fourni par l’ancien assureur, ils convertissent tout ou partie de ces années de conduite en bonus.

En cas d’accident, les dommages risquent de coûter cher à la compagnie. Par conséquent, les jeunes conducteurs doivent éviter de conduire des voitures puissantes s’ils veulent bénéficier d’un prix d’assurance raisonnable.

Prenons l’exemple du prix de l’assurance Renault Clio 4. Il démarre à 554 euros par an pour les jeunes conducteurs. Dans le cas d’une Audi A3 Sportback, la prime d’assurance moyenne proposée par les assurances aux conducteurs novices démarre à 1 600 euros par an. Vous l’avez bien constaté : le type de voiture influe sur le montant de cotisation d’une assurance automobile pour jeunes.

Vous pensez intégrer des conducteurs secondaires dans votre contrat d’assurance ? Votre cotisation peut être majorée si l’un d’eux fait partie des conducteurs à risque comme c’est le cas des jeunes conducteurs. Mais cela permet à ce conducteur secondaire d’éviter de payer la surprime tout en étant couvert en cas d’accident.

Vous l’avez compris, le statut de second conducteur n’a qu’un seul inconvénient : il ne peut conduire quotidiennement le véhicule assuré. En dehors de cet inconvénient, il offre une solution parfaite pour bénéficier des garanties accordées au conducteur principal. Attention toutefois ! Gardez en tête qu’en cas de sinistre responsable du second conducteur, le conducteur principal est, lui aussi, malussé !