Vols, bris de glace, vandalisme : comment votre marque de voiture d’occasion influence votre prime d’assurance

Acheter une voiture d’occasion, c’est souvent une bonne affaire. Mais entre deux modèles similaires, certains cachent des frais futurs. Votre assurance auto, par exemple, ne coûtera pas la même chose selon la marque de votre véhicule. Et cela, à cause de risques bien réels : vols, bris de glace ou encore vandalisme. On vous explique pourquoi et comment votre choix impacte votre portefeuille.

Les marques les plus touchées par les vols : un facteur qui pèse lourd

Certaines voitures font tourner les têtes… et attirent aussi les voleurs. Les statistiques sont claires : des modèles comme la Renault Clio IV, la Peugeot 308 ou la Volkswagen Golf VII reviennent régulièrement dans les palmarès des voitures les plus dérobées. Les assureurs le savent. Et ils ajustent leurs tarifs en conséquence.

Le vol est l’un des sinistres les plus chers à couvrir. Entre l’indemnisation, l’immobilisation du véhicule, et parfois la franchise à la charge du conducteur, la note grimpe vite. Pour une Volkswagen, on tourne autour de 6 595 €. Pour une Mercedes, cela peut dépasser les 9 800 €. Imaginez un instant l’impact sur votre contrat d’assurance. Forcément, le prix grimpe si votre voiture figure parmi les modèles les plus ciblés.

Top 5 des modèles d’occasion les plus volés

Rang	Modèle
1	Renault Clio IV
2	Peugeot 308
3	Renault Mégane IV
4	Peugeot 3008
5	Volkswagen Golf VII

Cela ne veut pas dire qu’il faut éviter ces modèles. Mais il faut le savoir. Un modèle populaire, souvent revendu et très répandu, attire les convoitises. Et pas seulement celles des acheteurs. D’ailleurs, si vous redoutez les petites bêtes qui rongent les câbles, sachez que rongeurs et dégâts de voiture peuvent eux aussi vous coûter cher en assurance.

Bris de glace : des marques plus fragiles que d’autres ?

Un petit impact sur le pare-brise, et vous voilà avec une déclaration de sinistre. Même s’il est minuscule. Si le choc est dans le champ de vision, il faut changer toute la vitre. C’est la règle. Et cela peut avoir des conséquences inattendues sur votre contrat.

Les bris de glace sont très fréquents. Ils représentent une part importante des déclarations d’assurance auto. Et toutes les voitures ne sont pas égales devant ce genre de sinistres. Un pare-brise de Dacia, par exemple, coûte environ 385 € à remplacer. Celui d’une Tesla : plus de 1 000 €. Oui, plus du double. Là encore, les assureurs le prennent en compte. Si les frais sont élevés pour certains modèles, cela se ressent dans les primes.

Coût moyen des bris de glace par marque

Marque	Coût moyen du bris de glace
Dacia	385 €
Tesla	1 009 €

Certaines marques, comme Peugeot ou Renault, apparaissent régulièrement dans les statistiques des modèles les plus touchés. Une Peugeot 308 ou une Clio IV revient souvent dans les déclarations. Quand un modèle revient sans cesse pour le même type de dommages, l’assureur ajuste ses calculs. Et vous, votre cotisation.

Vandalisme : une facture souvent sans recours

Rayures profondes, rétroviseurs arrachés, pneus crevés… Parfois, on retrouve sa voiture d’occasion dans un état qui donne envie de crier dans un coussin. Le souci, c’est que la plupart du temps, personne n’est identifié. Et le vandalisme reste à vos frais, ou à celui de votre assurance.

Le problème, c’est que ce genre de sinistre coûte très cher. En moyenne, il faut compter plus de 2 600 € pour un modèle Peugeot. Chez Audi, on dépasse les 4 000 €. Le tout, sans même pouvoir demander des comptes à un tiers. L’assureur considère donc ce risque dans son calcul.

Coût moyen des actes de vandalisme par marque

Marque	Coût moyen du vandalisme
Peugeot	2 667,55 €
Audi	4 041,92 €

Les modèles les plus visés par le vandalisme ? Peugeot 308, Mercedes Classe A, Renault Clio IV ou encore Audi A3 Sportback. Des véhicules modernes, souvent urbains, qui attirent l’attention. Et parfois la jalousie.

À chaque sinistre, l’assureur accumule des données. Il les utilise pour moduler les primes. Si votre modèle revient souvent dans les sinistres sans tiers identifié, le risque grimpe. Et votre tarif aussi.

Ce que votre assureur regarde avant de fixer votre tarif

Quand vous demandez un devis, l’assureur regarde plein d’infos. Mais la marque de votre voiture d’occasion en fait partie. Elle indique le coût potentiel des réparations, la fréquence des sinistres et les risques associés au modèle :

• Un véhicule rarement volé, peu coûteux à réparer, avec un historique sinistre léger ? Bonne nouvelle pour vous. Votre prime sera plus légère.
• Un modèle très exposé, avec des pièces chères et une forte prévalence de dégradations ? Forcément, l’assureur ajuste ses marges.

Ce n’est pas une injustice. C’est une logique statistique. Comme dans tout secteur, on se base sur les chiffres. Le but : couvrir les risques tout en équilibrant les comptes. Et cela passe par une analyse fine du type de véhicule que vous conduisez.

Comment faire baisser la note ?

Il existe plusieurs astuces pour limiter l’impact de la marque sur votre assurance auto. Rien de magique, mais des choix avisés. Par exemple, sécuriser votre voiture peut faire la différence. Alarme, traceur GPS, stationnement en garage : autant d’arguments en votre faveur.

Autre levier : comparer les offres. Tous les assureurs n’ont pas les mêmes données, ni les mêmes politiques tarifaires. Un modèle jugé risqué par l’un peut être mieux accueilli par un autre. Prendre quelques minutes pour faire jouer la concurrence, ça vaut souvent le coup. Et si vous pensez à résilier votre contrat d’assurance en ligne, ce peut être l’occasion de faire des économies immédiates.

Enfin, évitez de multiplier les petits sinistres. Un pare-brise changé tous les six mois peut suffire à faire grimper votre prime. Même si ce n’est pas de votre faute.

Choisir avec les yeux… et la tête

Votre future voiture d’occasion vous fait de l’œil ? Très bien. Mais avant de signer, pensez au coût total. Et pas seulement au prix affiché sur le pare-brise. Une assurance auto, ce n’est pas une formalité. C’est un révélateur de la réputation du véhicule.

Certains modèles peuvent être adorables à l’achat, mais moins sympas à assurer. Et cela, votre portefeuille s’en souviendra. Alors posez les bonnes questions, comparez, et n’hésitez pas à demander conseil. Car mieux vaut un modèle un peu moins à la mode, mais plus raisonnable sur la durée. Votre budget vous dira merci.