En 2024, le parc automobile français a vieilli et s’est alourdi

Par Christophe Djafar | le 3 octobre 2025 | 5 min. de lecture
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En résumé
  • En 2024, le parc automobile français atteint 39,7 millions de voitures, plus âgées que jamais avec un âge moyen de 11,5 ans, conséquence directe de la hausse des prix des modèles neufs.
  • Le diesel recule pour la première fois sous les 50 % du parc, tandis que l’essence reste stable et que les motorisations hybrides et électriques progressent, même si elles demeurent encore minoritaires.
  • Le poids moyen des voitures continue d’augmenter à cause des SUV, des équipements obligatoires et des batteries des véhicules électrifiés, rendant les modèles plus lourds et parfois plus coûteux à assurer.
  • Malgré les incitations publiques, les voitures françaises sont plus nombreuses, plus vieilles et plus lourdes. La transition vers l’électrique progresse lentement, révélant un décalage entre ambitions politiques et réalité économique des ménages.

Le visage du parc automobile français change. Les voitures sont plus nombreuses, plus âgées et plus lourdes. Le diesel, longtemps dominant, passe enfin sous la barre des 50 %. Ces évolutions traduisent des choix économiques, mais aussi les conséquences de politiques publiques parfois contradictoires. L’assurance auto Leocare fait le point.

Un parc plus grand et plus vieux

En 2024, près de 39,7 millions de voitures circulent en France. C’est une hausse continue depuis plusieurs années. En 2016, le parc ne comptait que 32 millions d’unités. En parallèle, l’âge moyen des véhicules grimpe. Il atteint désormais 11,5 ans, contre 10,2 ans en 2020. Cela veut dire que les automobilistes gardent leurs voitures beaucoup plus longtemps. La cause est simple. Le prix des modèles neufs augmente. Résultat, les foyers préfèrent repousser leur achat. Même envoyées à la casse, les voitures affichent une longévité marquée. Les modèles essence partent en moyenne à 21,7 ans et ceux au diesel à 19,1 ans.

Un kilométrage en baisse mais un parc toujours actif

Le kilométrage annuel moyen des voitures recule doucement. En 2025, il atteint 11 600 km, soit une baisse de 0,9 % par rapport à 2024. Pourtant, avec un parc plus vaste, le cumul global progresse encore. Il dépasse les 450 milliards de kilomètres. C’est comme si chaque habitant de la planète faisait un tour de France chaque année. Ce paradoxe illustre bien la vitalité du parc malgré son vieillissement. Dans ce contexte, beaucoup d’automobilistes cherchent à savoir combien coûte vraiment une voiture en 2025, afin d’anticiper leurs dépenses.

Le diesel recule sous les 50 %

L’événement marquant reste la chute du diesel. Il ne représente plus que 48,3 % du parc. Une première depuis des décennies. La baisse est rapide, près de 5 % en deux ans. L’essence résiste mieux avec 40,4 % des voitures. Les motorisations hybrides progressent aussi. Les non rechargeables atteignent 5,7 % et les rechargeables 1,8 %. Les voitures électriques poursuivent leur percée. Elles représentent 2,9 % du parc, soit presque le double en deux ans. Même si elles restent minoritaires, leur progression montre une vraie tendance. Pour beaucoup, la question se pose désormais de savoir si une voiture électrique est plus rentable qu’une voiture thermique.

Les vignettes Crit’Air en évolution

La répartition des véhicules par vignettes Crit’Air reflète ces changements. Les voitures Crit’Air 1 sont devenues les plus nombreuses avec 35,7 % du parc. Juste derrière, les Crit’Air 2 représentent 35 %. Ensemble, elles regroupent presque trois quarts du parc. Mais un quart des voitures reste encore classé Crit’Air 3 ou plus. Ces modèles posent un vrai défi. Ils sont concernés par les restrictions dans les zones à faibles émissions. Paris, Lyon ou Grenoble en sont déjà des exemples concrets. Cela signifie que beaucoup d’automobilistes devront tôt ou tard envisager un renouvellement. Ce renouvellement suscite aussi des interrogations sur quels moteurs sont les plus fiables, car la longévité devient un critère de choix.

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Un poids moyen en constante hausse

Autre constat frappant, le poids des voitures augmente encore. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Les SUV occupent une place importante et les batteries des voitures électriques amplifient cette évolution. Le poids moyen des modèles électriques atteint aujourd’hui 1 658 kg. Pour les diesels, il s’élève à 1 435 kg, contre 1 176 kg pour l’essence. Quant aux hybrides rechargeables, ils avoisinent les 2 tonnes. Depuis 2015, leur poids augmente de plus de 2 % par an. Ce phénomène pose question. Plus de poids signifie souvent plus de consommation, même si les motorisations évoluent. C’est aussi un élément qui alimente l’augmentation du prix des assurances auto.

Un contraste avec les objectifs publics

Ces chiffres créent un paradoxe. Les autorités encouragent les automobilistes à rouler propre et léger. Pourtant, le parc évolue dans le sens inverse. Plus de voitures, plus vieilles, plus lourdes. Les mesures incitatives existent, mais elles peinent à transformer rapidement le marché. Les foyers doivent arbitrer entre budget, besoins pratiques et contraintes environnementales. Résultat, beaucoup conservent leurs véhicules plus longtemps. L’achat d’une électrique ou d’une hybride reste souvent hors de portée financière.

Une transition qui s’installe mais reste lente

Malgré tout, des signes positifs émergent. La part du diesel recule. Les électriques et hybrides progressent. Le chemin est tracé mais reste encore long. Le parc automobile français doit évoluer dans un contexte complexe. Entre contraintes budgétaires, attentes écologiques et habitudes de mobilité, les changements seront progressifs. L’année 2024 marque une étape symbolique. Le diesel n’est plus roi et de nouvelles tendances se dessinent. Le défi sera d’accélérer cette mutation sans alourdir la facture des ménages. Les conducteurs comparent désormais l’autonomie des voitures électriques ou encore les émissions de CO₂ d’une thermique face à une électrique avant de faire leur choix.

Le parc automobile français se transforme mais pas toujours comme prévu. Le diesel recule mais reste massif. L’âge et le poids des véhicules augmentent. Les alternatives progressent mais timidement. Ce tableau met en lumière les contradictions d’un marché en transition. L’avenir dépendra de la capacité à proposer des solutions accessibles, fiables et adaptées aux besoins réels des conducteurs.

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