Attention au nouveau fléau des camions percés !
- Les « camions percés » désignent une technique rapide de percement des fourgons pour les vider discrètement. Ce phénomène, en forte hausse, cible surtout les artisans et provoque chaque jour des pertes considérables dans tout le pays.
- Les conséquences économiques sont lourdes : perte d’outillage, arrêt d’activité, indemnisation faible. De nombreux professionnels doivent emprunter ou lancer des collectes pour se rééquiper, mettant parfois leur entreprise en péril.
- Les outils volés alimentent un marché parallèle florissant, notamment en ligne. Les victimes, souvent impuissantes, dénoncent l’absence de données officielles et la lenteur des enquêtes, renforçant un sentiment d’abandon.
- Pour se protéger, les artisans installent serrures renforcées, traceurs GPS et coffres sécurisés. Les assureurs adaptent lentement leurs contrats, tandis que les pouvoirs publics tardent à réagir à ce fléau économique et humain.
Chaque jour, des artisans se réveillent avec la boule au ventre. Leurs fourgons, leurs outils, leur gagne-pain… envolés. Ce phénomène, appelé “camions percés”, prend une ampleur alarmante. Il touche tout le territoire français et ruine des mois de travail en une nuit. L’assurance auto Leocare fait le point.
Comment les voleurs percent les fourgons des artisans
Les voleurs ne cassent plus les vitres, ils percent la carrosserie. Un trou discret, toujours au même endroit, leur permet de déverrouiller la porte arrière en quelques secondes. C’est simple, rapide, silencieux. Certains emportent tout le matériel, d’autres vont jusqu’à voler le fourgon entier avant de le brûler. Cette technique de vol s’apparente à une méthode industrielle, bien huilée, qui vise directement les professionnels.
Ce mode opératoire se répand à grande vitesse. Selon les chiffres observés sur le terrain, un vol se produit toutes les quatre minutes en France. Les véhicules professionnels sont deux fois plus exposés que les voitures particulières. Les marques les plus touchées ? Peugeot et Renault. Les modèles Mercedes ou Transporter, eux, disposent de systèmes renforcés plus dissuasifs.
Des artisans ruinés après le vol de leur matériel
Pour un artisan, perdre ses outils, c’est perdre son travail. Chaque perceuse, chaque meuleuse, chaque station de charge a un coût. Les pertes varient souvent entre 10 000 et 30 000 euros. Et les assurances ? Elles indemnisent rarement à hauteur du préjudice. Entre la dépréciation du matériel et les plafonds de garantie, la somme remboursée est souvent dérisoire. Ces situations rappellent l’importance d’une bonne assurance de véhicules professionnels, adaptée aux besoins réels de ceux qui travaillent sur la route.
Certains doivent emprunter à leur famille ou lancer des cagnottes en ligne pour se relever. Mais la réalité, c’est que beaucoup mettent plusieurs mois à redémarrer. Quand ce n’est pas la fermeture pure et simple de leur activité.
Le marché noir des outils volés en pleine expansion
Les outils volés ne disparaissent pas dans la nature. Ils refont surface sur les plateformes de revente en ligne ou dans certains marchés aux puces. Les perceuses, marteaux piqueurs ou karchers y sont vendus à prix cassé. Des acheteurs peu scrupuleux profitent de ces offres, souvent sans se douter de leur origine. Le problème, c’est qu’il devient presque impossible de remonter la trace du matériel. L’absence de protection du matériel embarqué souligne le rôle de la garantie équipement auto dans la sécurisation du contenu du véhicule.
Les victimes affirment parfois avoir retrouvé leurs outils sur Internet, mais sans preuve d’achat, la justice reste impuissante. De leur côté, les forces de l’ordre reconnaissent ne disposer d’aucune statistique officielle sur ces vols. Ce vide renforce le sentiment d’abandon des professionnels.
Les solutions pour se protéger du percement de camion
Pour contrer le fléau, les artisans s’équipent. Serrures encastrées, renforts de portes, systèmes de verrouillage à trois points : chacun cherche la faille à combler. Certains ajoutent même des traceurs GPS dans leurs caisses à outils ou sur le véhicule. Cela permet de localiser le matériel en cas de vol. Mais ces dispositifs ont un coût : entre 1 200 et 2 000 euros par véhicule. Un budget lourd à porter, surtout après un sinistre ou un incendie volontaire du véhicule.
Malgré tout, ces systèmes restent aujourd’hui la seule barrière efficace contre le percement. Certains professionnels militent pour qu’ils deviennent obligatoires, intégrés directement par les constructeurs. Car prévenir coûte toujours moins cher que reconstruire.

Le rôle des assurances face aux vols d’outillage
Côté assurance, plusieurs compagnies commencent à adapter leurs contrats. Certaines proposent des formules spécifiques pour le matériel professionnel ou le véhicule utilitaire. Ces contrats couvrent le vol, la dégradation, et parfois la perte d’exploitation. Mais attention aux conditions : les assureurs exigent souvent la présence de dispositifs de sécurité pour valider la prise en charge. Ce type de vol à la roulotte sophistiqué échappe encore trop souvent aux radars administratifs.
Les institutions, elles, semblent encore à la traîne. Pas de données consolidées, pas de plan national de lutte contre ces bandes itinérantes. Pourtant, le phénomène touche directement le tissu économique local : des milliers d’artisans, souvent seuls, livrés à eux-mêmes.
Nos conseils pour éviter le vol d’un véhicule professionnel
Avant toute chose, la prévention reste votre meilleure arme. Prenez le temps de sécuriser vos trajets et vos stationnements, car un simple détail peut décourager un voleur.
Voici quelques gestes à adopter :
- Stationnez votre véhicule dans des lieux bien éclairés, près de votre domicile ou sous caméra.
- Videz vos outils la nuit quand c’est possible, ou enfermez-les dans un coffre métallique fixé à l’intérieur du fourgon.
- Pensez à graver votre matériel ou à noter les numéros de série : c’est parfois la seule preuve pour le retrouver. En cas de vandalisme ou de dégradation, ces précautions facilitent l’indemnisation.
- Parlez-en autour de vous : plus les artisans partagent leurs expériences, plus ils peuvent se protéger collectivement.
- Les groupes locaux et réseaux professionnels servent souvent de relais d’alerte très efficaces.
Pourquoi les camions percés sont devenus un fléau national
Les camions percés ne sont pas un simple fait divers. C’est un véritable fléau économique et humain. Chaque outil volé, c’est un chantier stoppé, une facture impayée, un artisan en difficulté. La lutte passe par la prévention, la coopération et une meilleure protection des véhicules. Et surtout, par des déclarations rigoureuses : une fausse déclaration à l’assurance pourrait aggraver encore la situation de la victime.
Parce que derrière chaque camion percé, il y a une entreprise, une famille et un savoir-faire qu’il faut préserver.
Cet article a été rédigé à titre purement informatif. Les garanties et situations décrites sont susceptibles de ne pas être incluses dans l’offre d’assurance Leocare. Pour en savoir plus sur nos produits d’assurance, nous vous invitons à vous rendre sur cette page.
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