Un rétroviseur cassé, ce n’est jamais anodin. Que ce soit à cause d’un accrochage, d’un acte de vandalisme ou d’un simple oubli de repli dans un parking étroit, ce petit détail peut rapidement devenir une vraie contrariété. Entre sécurité, contraventions et indemnisations, beaucoup se demandent si leur assurance auto couvre ce type de situation. Tout dépend du contrat que vous avez souscrit et de la garantie prévue pour ce type de dommage. Voici tout ce qu’il faut savoir, de façon simple et directe.
Quels sont les risques de rouler avec un rétroviseur cassé ?
Rouler avec un rétroviseur cassé, c’est comme conduire avec un œil fermé. On perd une partie du champ de vision latéral, ce qui augmente les risques de collision, surtout en milieu urbain. Les rétroviseurs sont des éléments de sécurité obligatoires pour votre véhicule. Le Code de la route impose la présence d’un rétroviseur intérieur et d’un rétroviseur extérieur gauche sur toutes les voitures. Le rétroviseur droit, lui, devient obligatoire si la visibilité vers l’arrière est réduite, par exemple lorsque vous tractez une remorque ou conduisez un break.
Rouler sans un rétroviseur obligatoire en bon état expose à une amende de troisième classe. Le montant forfaitaire est de 68 euros. En cas de contrôle technique, un rétroviseur manquant ou endommagé peut entraîner une contre-visite. Et au-delà de la loi, c’est surtout une question de sécurité : moins de visibilité, c’est plus de risques d’accidents.
Le rétroviseur cassé, c’est aussi une source de stress au quotidien. Doubler, se garer, changer de voie, tout devient plus compliqué. Un petit coup de vent, un cycliste trop proche, et la situation peut vite dégénérer. Mieux vaut réparer rapidement ce type de dommage, quel que soit le modèle de votre auto.
Quelle prise en charge par l’assurance d’un rétroviseur cassé ?
La réponse dépend du type de contrat que vous avez signé avec votre assureur. Toutes les assurances auto ne couvrent pas les mêmes garanties, et la cause du sinistre joue un rôle déterminant dans l’indemnisation.
Si votre rétroviseur a été brisé suite à un choc contre un mur, une autre voiture ou un obstacle, l’assurance au tiers simple ne couvrira rien. Seule la responsabilité civile du tiers identifié pourrait intervenir si l’autre conducteur est reconnu responsable. Dans le cas contraire, les frais de réparation seront à votre charge.
Avec une formule intermédiaire, souvent appelée « tiers plus », la garantie bris de glace peut entrer en jeu. Selon le contrat, elle s’applique à certaines formules incluant le tiers plus ou le tous risques. Cependant, tous les assureurs ne considèrent pas les rétroviseurs comme des vitrages. Certains contrats couvrent uniquement les vitres et le pare-brise, pas le miroir du rétroviseur. Il faut donc vérifier les conditions précises du contrat avant toute demande d’indemnisation.
Si vous avez opté pour une formule tous risques, votre assurance prévoit une prise en charge plus complète. Ce type de contrat couvre la plupart des sinistres, qu’un tiers soit impliqué ou non. Le niveau de remboursement dépendra toutefois de la franchise appliquée.
La franchise correspond à la part du coût restant à votre charge après indemnité. Elle varie selon le contrat, le type de dommage et la garantie activée. Vérifiez bien ce montant avant de lancer la réparation, car il peut influencer votre décision de déclarer le sinistre ou non.
En cas d’acte malveillant, la garantie vandalisme peut vous protéger. Cette garantie, souvent incluse dans un contrat tous risques, vous permet d’obtenir une indemnisation après dépôt de plainte. Elle couvre les dommages matériels causés par un tiers, même non identifié, selon les conditions prévues dans votre contrat.
En résumé, l’assurance auto peut prendre en charge un rétroviseur cassé selon trois critères : le type de contrat, la cause du sinistre et la responsabilité du conducteur. Dans certains cas, comme un délit de fuite, la garantie tous risques reste la seule solution pour être indemnisé.
Déclarer un rétroviseur cassé à son assurance : check list des démarches
Dès que vous constatez les dégâts, il faut déclarer le sinistre à votre assureur. C’est la première étape. Vous disposez de cinq jours pour le faire, sauf en cas de vandalisme où le délai est réduit à deux jours. Votre déclaration peut se faire en ligne, par téléphone ou par courrier. Le plus simple reste de passer par votre espace client ou l’application de votre assurance auto.
Pour vous aider à ne rien oublier, voici la liste des éléments à fournir à votre assureur lors de la déclaration :
- Des photos du rétroviseur abîmé pour prouver l’étendue des dommages.
- Un constat amiable si un autre conducteur est impliqué dans le sinistre.
- Les coordonnées d’éventuels témoins.
- Le dépôt de plainte en cas d’acte de vandalisme ou de délit de fuite, afin d’aider à identifier le responsable.
Si vous êtes responsable du sinistre et que les dégâts se limitent au rétroviseur, réfléchissez avant de déclarer. Entre la franchise et le malus, la facture finale peut dépasser le coût de la réparation. Dans ce cas, il peut être plus rentable de remplacer la pièce sans impliquer l’assurance.
En revanche, si le tiers est identifié ou si l’auteur du vandalisme est retrouvé, vous n’aurez rien à payer. L’assurance du responsable couvrira les dommages, et votre bonus restera intact.
Après la déclaration, votre assureur vous proposera une réparation dans un garage agréé. C’est souvent la solution la plus simple. Le professionnel commandera un rétroviseur conforme au modèle de votre voiture et s’occupera de la pose. Si vous préférez un autre garage, demandez un devis avant d’engager les frais.
Combien coûte le remplacement d’un rétroviseur cassé ?
Le prix d’un rétroviseur dépend de plusieurs éléments : le modèle du véhicule, le type de rétroviseur et les fonctions intégrées. Pour un modèle manuel, comptez entre 50 et 70 euros. Un rétroviseur électrique coûte entre 150 et 300 euros, selon la marque. Les versions équipées d’un détecteur d’angle mort ou d’un clignotant intégré peuvent atteindre 500 euros.
À cela s’ajoute la main-d’œuvre, généralement entre 50 et 100 euros selon le garage. Les pièces d’origine constructeur sont plus chères que les adaptables, mais garantissent une meilleure compatibilité et durabilité. Si votre véhicule est récent, les assureurs exigent souvent des pièces homologuées.
Avant de déclarer le sinistre, comparez le coût de la réparation au montant de votre franchise. Si la franchise est de 250 euros et que le rétroviseur coûte 180 euros, le calcul est vite fait. Mieux vaut payer la réparation soi-même. En revanche, si le montant dépasse plusieurs centaines d’euros, la déclaration devient plus intéressante.
Voici quelques conseils pour bien gérer le remplacement de votre rétroviseur cassé :
- Demandez plusieurs devis pour comparer les prix entre garages agréés et indépendants.
- Vérifiez si votre contrat inclut le prêt d’un véhicule pendant la réparation.
- Évitez les pièces d’occasion non homologuées, qui peuvent poser problème en cas d’expertise ultérieure.
Un autre facteur à ne pas négliger : l’impact sur votre bonus-malus. Une simple déclaration responsable peut augmenter votre cotisation pendant deux ans. Évaluez chaque situation au cas par cas.
Pour les bricoleurs, certains rétroviseurs peuvent se remplacer soi-même. Mais attention : un modèle électrique mal installé peut poser des problèmes de sécurité. Dans le doute, mieux vaut confier la réparation à un professionnel. L’assurance peut même vous orienter vers un partenaire agréé, gage de qualité et de sécurité.
En somme, le remplacement d’un rétroviseur cassé n’est pas un sinistre grave, mais il mérite attention. Entre obligations légales, choix du contrat et coûts variables, chaque situation est unique. Comprendre votre niveau de garantie et vos droits d’indemnisation vous évitera de mauvaises surprises. Et avec un rétroviseur en bon état, vous reprendrez la route avec plus de confort et de confiance.
- Un rétroviseur cassé réduit la visibilité et expose à une amende ; il faut le réparer rapidement pour garantir la sécurité et éviter la contre-visite au contrôle technique.
- La prise en charge dépend du contrat : tous risques, tiers plus ou garanties spécifiques (bris de glace, vandalisme).
- Il faut déclarer le sinistre sous 5 jours (2 en cas de vandalisme) avec photos, constat, témoins et dépôt de plainte.
- Le coût varie selon le modèle (50 à 500 €) et la main-d’œuvre ; parfois, mieux vaut payer soi-même que déclencher une franchise.
FAQ
Vérifiez votre contrat d’assurance auto. Si vous avez une formule « tous risques », la casse d’un rétroviseur est généralement couverte, qu’un tiers soit impliqué ou non. En formule « tiers plus », seule la garantie bris de glace peut s’appliquer, selon les conditions. Consultez les garanties de votre contrat ou contactez directement votre assureur pour confirmer la prise en charge.
Si l’auteur du choc est parti sans laisser d’informations, déposez plainte dans les deux jours. Prenez des photos, notez les témoins éventuels et informez votre assurance dans les cinq jours. Avec une couverture « tous risques » ou une garantie vandalisme, vous pourrez être indemnisé. Sans ces garanties, les réparations resteront malheureusement à votre charge.
Préparez plusieurs éléments : des photos du rétroviseur endommagé, un constat amiable si un tiers est impliqué, les coordonnées d’éventuels témoins et, en cas de vandalisme ou de délit de fuite, le dépôt de plainte. Ajoutez une description précise du sinistre dans votre espace client ou sur l’application de votre assurance auto pour accélérer le traitement.