Vous avez pris un dos-d’âne un peu vite et votre voiture en a souffert ? Pire, vous avez eu un accident ? Vous n’êtes pas seul. En France, près de 400 000 ralentisseurs ne respectent pas la loi. Et pourtant… ils ne bougeront pas d’un centimètre. Alors, que peut faire un automobiliste victime de ce type de piège routier avec son assurance auto ?
Des dos-d’âne hors-la-loi… qui restent en place
Depuis des années, les ralentisseurs français font débat. Trop hauts, mal signalés, parfois même invisibles, ils posent problème. Selon le décret de 1994, leur construction doit respecter des normes précises. Sauf que dans la pratique, c’est souvent le grand n’importe quoi.
Certaines communes ont pris des libertés. Résultat : des milliers de ralentisseurs posés en dehors du cadre légal. Face à cette situation, des associations d’automobilistes ont décidé de réagir. Après plusieurs recours, le Conseil d’État a fini par reconnaître l’illégalité de ces installations.
Mais voilà le hic. Dans sa décision rendue fin avril 2025, le Conseil d’État confirme bien l’illégalité de nombreux ralentisseurs. Mais il n’oblige pas les collectivités à les enlever. Oui, vous avez bien lu. Ils sont illégaux, mais ils restent.
Des risques bien réels pour votre véhicule
Ces ralentisseurs mal conçus, ce n’est pas juste désagréable. C’est dangereux. Ils peuvent endommager le dessous de votre voiture, votre suspension, voire vos freins. Et dans certains cas, ils augmentent le risque d’accident. Cela fait partie des sinistres auto les plus courants que doivent gérer les conducteurs chaque année.
Imaginez rouler tranquillement de nuit et tomber sur un ralentisseur non signalé. Si vous freinez trop tard, les dégâts peuvent être importants. Et si vous perdez le contrôle ? Le risque ne concerne pas que votre voiture, mais aussi votre sécurité et celle des autres.
Ce constat est d’autant plus frustrant qu’en théorie, ces ralentisseurs ne devraient même pas exister. Mais entre la théorie et la réalité, il y a souvent… un dos-d’âne.
L’assurance peut-elle couvrir les dégâts ?
C’est ici que les choses se compliquent. Vous vous dites peut-être : “Il est illégal, donc mon assurance va payer.” Eh bien… pas si vite. Même si le ralentisseur est hors-la-loi, ce n’est pas suffisant pour être indemnisé.
Pour que votre assurance accepte de prendre en charge les dégâts, vous devez prouver plusieurs choses. Et pas une seule ne doit manquer.
D’abord, il faut démontrer que l’accident ou le dommage a bien eu lieu à l’endroit du ralentisseur en question. Ensuite, il faut prouver que le ralentisseur est anormal : trop haut, mal placé, pas signalé. Enfin, il faut établir que cette “anormalité” est directement responsable du dommage.
Sans ces trois éléments, difficile de faire valoir vos droits. C’est un peu comme essayer de prouver qu’un trottoir vous a fait une croche-pied. C’est possible… mais pas gagné. Et mieux vaut dans tous les cas miser sur une déclaration d’assurance auto honnête pour éviter les mauvaises surprises.
Le rôle de votre assureur dans cette jungle
Dans cette situation floue, l’assureur joue un rôle important. Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare, le rappelle : “Notre rôle d’assureur, c’est d’accompagner l’assuré dans ses démarches, de défendre ses intérêts et de faire valoir ses droits, même lorsque la responsabilité semble floue ou difficile à établir.”
En d’autres termes, vous n’êtes pas seul. Votre assureur peut vous guider, vous aider à rassembler les preuves, et faire le lien avec la collectivité si besoin. Car oui, dans certains cas, c’est la commune responsable du ralentisseur qui peut être tenue de réparer les dégâts. Et lorsqu’il s’agit de dommages mécaniques ou d’airbags déclenchés inopinément, les sinistres liés aux airbags défectueux montrent bien que la mécanique peut avoir le dernier mot.
Mais attention, là encore, il faut être précis. Une photo du ralentisseur, une attestation de témoin, un constat… Chaque preuve compte. Et plus votre dossier est solide, plus vous avez de chances d’être indemnisé.
Peut-on faire retirer un ralentisseur dangereux ?
C’est une autre question fréquente. Et là encore, la réponse est nuancée. Même si un ralentisseur ne respecte pas la réglementation, il n’est pas automatiquement retiré. Il faut que quelqu’un – souvent une association ou un habitant – engage une procédure pour demander sa suppression.
Cela peut passer par un recours administratif, voire judiciaire. Autrement dit, c’est long. Et ce n’est pas gagné d’avance.
Mais ça vaut parfois le coup. Certains ralentisseurs ont été modifiés ou retirés après des plaintes ou des expertises. Alors si vous avez repéré un dos-d’âne dangereux dans votre quartier, vous pouvez agir. Cela peut aussi éviter des accidents à d’autres.
Que change la décision du Conseil d’État pour l’assuré en cas de problème ?
Sur le papier, pas grand-chose. Mais dans les faits, ça peut changer beaucoup. Le caractère illégal des ralentisseurs a été officiellement reconnu. Cela signifie que l’assuré dispose d’un argument de poids pour appuyer sa déclaration de sinistre.
Il devient plus facile de prouver le lien entre un ralentisseur non conforme et un dommage subi. L’assureur peut s’appuyer sur cette reconnaissance pour enclencher plus rapidement une prise en charge. Ce n’est pas automatique, mais cela renforce la position de l’automobiliste.
En somme, la décision du Conseil d’État ne fait pas disparaître les dos-d’âne illégaux. Mais elle facilite un peu le parcours de l’assuré face aux complications administratives. Et dans ce genre de dossier, c’est toujours bon à prendre.
Les ralentisseurs sont censés protéger. Mais mal conçus, ils peuvent devenir de vrais pièges. Et quand on sait que près de 400 000 d’entre eux ne sont pas conformes, il y a de quoi s’inquiéter. Ce paradoxe survient alors même que les chiffres de la sécurité routière battent des records à la baisse.
Pour les automobilistes, c’est un vrai casse-tête : comment prouver qu’un ralentisseur illégal est responsable d’un dommage ? Comment faire valoir ses droits ? Et surtout, à qui s’adresser ?
Dans cette jungle administrative, votre assurance peut faire la différence. Un bon assureur ne vous laisse pas seul face à l’injustice. Il vous accompagne, vous conseille, et vous aide à transformer un parcours du combattant… en parcours d’assuré.
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