Ligne blanche : peut-on dépasser un bus ou un camion-poubelle à l’arrêt ?

christophe djafar
Par Christophe Djafar Mis à jour le 24 octobre 2025 7 min. de lecture
En résumé
  • Franchir une ligne blanche pour dépasser un bus ou un camion-poubelle est strictement interdit. Cette règle vise à éviter les collisions et à protéger les usagers vulnérables comme les piétons ou les agents sur la chaussée.
  • Les sanctions sont lourdes : 135 € d’amende, retrait de points et possible suspension de permis. Les seules exceptions concernent le dépassement d’un cycliste ou le contournement d’un obstacle fixe.
  • Les bus et camions-poubelles ne sont pas des obstacles fixes. Leur arrêt est temporaire, ils peuvent repartir à tout moment. Les dépasser en franchissant une ligne blanche met en danger les passagers et les agents.
  • Respecter la ligne blanche, c’est choisir la sécurité. Mieux vaut patienter quelques secondes que risquer un accident, un litige ou une sanction pour non-respect du Code de la route.
ligne blanche bus

Chaque jour, des conducteurs se retrouvent coincés derrière un bus ou un camion-poubelle à l’arrêt. La tentation est grande de franchir la ligne blanche pour doubler et repartir. Pourtant, cette manœuvre n’est pas anodine. Elle touche directement à la sécurité et au respect du Code de la route. Alors, peut-on le faire ? Voyons cela ensemble.

Franchir une ligne blanche : ce que dit le Code de la route

Chaque jour, des conducteurs se retrouvent coincés derrière un bus ou un camion-poubelle à l’arrêt. La tentation est grande de franchir la ligne blanche pour doubler et repartir. Pourtant, cette manœuvre n’est pas anodine. Elle touche directement à la sécurité et au respect du Code de la route. Alors, peut-on le faire ? Voyons cela ensemble.

Ligne blanche continue : interdiction de la franchir pour dépasser

La ligne blanche continue, c’est un peu comme un mur invisible. Elle coupe la route en deux sens de circulation. Elle interdit tout franchissement, même pour dépasser un tracteur sur une ligne blanche, sauf exceptions prévues par la loi. Franchir ou chevaucher cette ligne met en danger le conducteur et les autres usagers. Le Code de la route, à travers l’article R412-19, est très clair : aucun franchissement n’est autorisé en dehors des cas spécifiques.

Cette interdiction vaut pour tous les véhicules : voitures, motos, camions. Le but est simple : éviter les collisions frontales et les accidents graves. Ces lignes blanches se trouvent souvent dans des virages, des zones en pente ou sur des routes étroites.

Les sanctions en cas de franchissement d’une ligne blanche

Franchir ou même chevaucher une ligne blanche continue n’est pas une simple erreur de conduite. C’est une infraction de quatrième classe. Elle coûte 135 euros, avec un retrait de points variable selon le geste : trois points pour un franchissement complet, un point pour un chevauchement partiel. En plus, le permis peut être suspendu jusqu’à trois ans. Rien de symbolique donc : la sanction est lourde et immédiate. C’est une des nombreuses règles de circulation que tout conducteur doit connaître et respecter.

Les rares exceptions où le dépassement est autorisé

Il existe quelques cas où le Code de la route autorise le franchissement d’une ligne blanche. Ces situations sont très encadrées et concernent des cas bien particuliers.

Un conducteur peut franchir la ligne blanche pour dépasser un cycliste, un cyclomoteur ou un engin de déplacement personnel, mais seulement si la vitesse maximale de la route est de 50 km/h. Il doit garder une distance suffisante et se rabattre rapidement sans gêner les autres.

Autre exception : contourner un obstacle fixe sur la chaussée. Cela inclut un véhicule en panne, un rocher, des débris ou encore des animaux. Dans ces cas, le franchissement est toléré si la manœuvre ne met personne en danger.

Voici les principales situations où le franchissement peut être autorisé :

  • Dépasser un cycliste, un cyclomoteur ou un engin de déplacement personnel sur une route limitée à 50 km/h.
  • Contourner un obstacle fixe (voiture en panne, rocher, débris, animaux, etc.).
  • Effectuer une manœuvre si la visibilité est parfaite et la sécurité totale.

Mais un bus à l’arrêt ou un camion-poubelle en service ne sont pas des obstacles fixes. Ils peuvent repartir à tout moment. Ce sont des véhicules temporaires, pas des empêchements permanents. Le Code de la route ne les classe pas parmi les exceptions.

ligne blanche route

Dépasser un bus à l’arrêt : pourquoi c’est interdit

Vous êtes bloqué derrière un bus qui charge ses passagers ? Même si la voie est libre en face, franchir la ligne blanche reste interdit. Ce n’est pas une question de confort, mais de sécurité. Des passagers peuvent descendre ou traverser la route sans être visibles. Le risque de circulation dangereuse est élevé. Le conducteur doit attendre que le bus reparte ou que la ligne discontinue réapparaisse. Tenter de griller un feu rouge n’est pas plus risqué que ce type de dépassement : dans les deux cas, la sanction et le danger sont bien réels.

Il existe une seule exception : si le bus est en panne ou immobilisé durablement. Dans ce cas, il devient un obstacle fixe. Le dépassement peut alors être envisagé, à condition d’être certain qu’aucun danger n’existe et que la visibilité soit totale.

Peut-on franchir la ligne blanche pour doubler un camion-poubelle ?

Le camion-poubelle pose le même dilemme. Il avance lentement, s’arrête souvent, bloque la voie. Pourtant, le dépassement reste interdit si une ligne blanche est présente. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un véhicule d’intérêt général en service. Les agents se trouvent souvent autour du camion, parfois derrière. Une manœuvre de conduite imprudente pourrait les mettre en danger. Le risque n’est pas moindre que celui de manger au volant ou d’envoyer un message en conduisant : une seconde d’inattention peut suffire à provoquer un drame.

Ces véhicules peuvent, eux, bénéficier de certaines dérogations pour circuler ou s’arrêter sur la chaussée. Mais les autres usagers n’ont pas de droit particulier pour les dépasser. Le bon réflexe, c’est la patience.

Les cas des routes à plusieurs voies et zones urbaines

Sur une route à double sens avec une ligne continue axiale, le dépassement est strictement interdit. En revanche, sur certaines routes à plusieurs voies dans le même sens, la ligne blanche peut simplement séparer les files. Dans ce cas, le dépassement d’un bus ou d’un camion-poubelle est autorisé s’il s’effectue sans franchir la ligne.

En ville, le bus ou le camion-poubelle s’arrête souvent sur une voie où la signalisation indique une ligne continue pour des raisons de sécurité. Il faut donc s’adapter au marquage et attendre que la voie devienne discontinue. Cette règle de règles de courtoisie favorise la sécurité et la fluidité pour tous les usagers.

Pourquoi le franchissement est interdit ?

Cette interdiction n’est pas arbitraire. Elle vise à prévenir des situations dangereuses. Les bus et camions-poubelles s’arrêtent fréquemment, souvent dans des zones où la visibilité est limitée. Les piétons, enfants ou agents peuvent surgir à tout moment.

Franchir une ligne blanche pour gagner quelques secondes expose à des risques majeurs. Collision frontale, blessure d’un piéton ou d’un agent, perte de contrôle du véhicule : le jeu n’en vaut pas la chandelle. Ces situations rappellent parfois les drames causés par un accident entre un piéton et une voiture.

Les raisons principales de cette interdiction sont simples :

  • Prévenir les accidents impliquant des piétons ou des cyclistes.
  • Protéger les agents travaillant autour des camions-poubelles.
  • Maintenir une circulation fluide et sûre.

La règle protège aussi les usagers les plus vulnérables. Devant un bus, il faut anticiper les traversées imprévisibles. Derrière un camion-poubelle, les agents peuvent changer de côté sans prévenir. Rester derrière, c’est parfois la meilleure décision.

Les bons réflexes pour rester en sécurité

Quand on est coincé derrière un bus ou un camion-poubelle, la patience est la clé. Garder ses distances, anticiper les mouvements, observer les signaux. Si le bus semble prêt à repartir, on attend. S’il est en panne, on s’assure qu’aucun danger ne subsiste avant d’agir. En cas de litige après une verbalisation, il est toujours possible de contester en présentant des preuves ou un témoignage.

L’attitude la plus sûre reste de respecter la ligne blanche et de considérer la situation comme temporaire. Quelques secondes perdues valent mieux qu’un accident ou une suspension de permis.

Cet article a été rédigé à titre purement informatif. Les garanties et situations décrites sont susceptibles de ne pas être incluses dans l’offre d’assurance Leocare. Pour en savoir plus sur nos produits d’assurance, nous vous invitons à vous rendre sur cette page.

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