Quels sont les différents types de radars routiers ?

On les croise sur l’autoroute, en ville ou au coin d’une nationale. Les radars font partie du décor pour tous les conducteurs. Mais entre les radars Hydre, les fixes, les mobiles, les tourelles et les embarqués, pas toujours facile de savoir qui fait quoi. Et surtout, comment ils fonctionnent vraiment. À ce jour, plus de 4 400 radars automatiques sont installés sur les routes françaises. Et chaque type a ses particularités.

Le radar fixe

C’est sûrement celui que vous connaissez le mieux. Il est planté sur le bas-côté, bien visible, parfois signalé par un panneau. Il flashe les véhicules en excès de vitesse. Rien de nouveau jusque-là. Ce radar ne bouge pas. Il reste au même endroit pendant des années. Il mesure la vitesse avec une grande précision. Et quand il vous flashe, la photo est automatiquement transmise au centre de traitement.

Les radars fixes peuvent aussi détecter les feux rouges grillés. Dans ce cas, ils sont placés à des carrefours. Dès qu’un véhicule passe au rouge, le radar se déclenche. Il peut même prendre plusieurs clichés de suite pour prouver l’infraction.

Aujourd’hui, de nombreux radars fixes ont été remplacés par des modèles plus modernes. On en parle juste après.

Le radar tourelle

Après les classiques, place aux radars nouvelle génération.

Impossible de le louper : il est plus haut que les autres. On le trouve sur une colonne noire, souvent au milieu d’un terre-plein central. Le radar tourelle est une version très avancée. Il ne mesure pas seulement la vitesse. Il peut aussi vérifier si vous portez votre ceinture, si vous téléphonez au volant ou si vous grillez un feu rouge.

Et ce n’est pas tout. Le radar tourelle peut contrôler plusieurs voies à la fois, dans les deux sens de circulation. Il repère aussi les véhicules lourds et adapte les seuils de vitesse selon la catégorie du véhicule. Une vraie bête de technologie.

Il peut même fonctionner sans flash visible. Vous ne vous en rendez pas compte… mais lui, oui.

Le radar mobile

Voici le plus furtif de tous.

Pas toujours facile à repérer. C’est normal : il bouge tout le temps. Le radar mobile peut être installé dans une voiture banalisée, garée sur le bord de la route ou carrément en mouvement. Il flashe les véhicules qui dépassent la vitesse autorisée. Mais contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un policier planqué qui déclenche le flash.

Tout est automatique. La voiture qui le transporte est équipée de capteurs et d’un système embarqué. Les infractions sont enregistrées en roulant. Elles sont ensuite transmises aux services concernés, sans intervention humaine.

Dans certaines régions, ces véhicules sont conduits par des sociétés privées sous contrat avec l’État. Une manière de multiplier les points de contrôle radar, même sans forces de l’ordre sur place.

Les radars mobiles sont utilisés dans toutes les régions. Ils permettent de varier les points de contrôle. Et donc, d’éviter les comportements trop prévisibles.

Le radar de chantier

Celui-ci est là en mission temporaire.

Ce radar n’est là que pour une période courte. On le place dans les zones de travaux. Il vise un seul objectif : réduire la vitesse et protéger les ouvriers.

Le radar chantier est souvent de type autonome. Il fonctionne sur batterie et peut être déplacé facilement. Il n’a pas besoin d’être branché au réseau électrique. En général, il est posé au sol et signalé en amont par des panneaux.

Il mesure uniquement la vitesse. Il ne flashe que si vous dépassez la limite temporairement mise en place. Et croyez-le ou non : ces radars font chuter la vitesse de plus de 20 % dans les zones concernées.

Le radar discriminant

Lui, c’est un radar fixe… avec un truc en plus. Le radar discriminant peut différencier les types de véhicules. Voiture légère, poids lourd, camionnette : il ne les juge pas de la même façon.

Chaque catégorie a sa propre limitation de vitesse. Le radar adapte son seuil en conséquence. Si vous êtes en voiture, vous êtes contrôlé sur une base. En camion, sur une autre. Il vérifie aussi si vous roulez bien sur la voie autorisée.

On le trouve souvent sur les grands axes. Il permet une surveillance plus juste, et évite de flasher à tort des véhicules qui respectent les règles, mais ont des normes différentes.

Le radar Hydre

Et si on contrôlait aussi les nuisances sonores ? C’est le pari du radar Hydre, un dispositif encore en phase d’expérimentation, mais déjà bien réel dans plusieurs communes françaises.

Son objectif : détecter les véhicules trop bruyants, notamment les deux-roues et les voitures modifiées. Le radar Hydre ne mesure pas la vitesse, mais le niveau sonore. Il est équipé de micros multidirectionnels et de caméras, capables de repérer le véhicule responsable du bruit excessif.

Lorsqu’un seuil prédéfini est dépassé, une photo de la plaque d’immatriculation est prise, tout comme avec un radar classique. Ce système vise à lutter contre les nuisances sonores dans les centres-villes, les zones résidentielles ou les lieux très fréquentés.

Pour l’instant, ce radar ne donne pas encore lieu à des amendes automatiques. Il est utilisé dans le cadre de tests, pour affiner la technologie et évaluer son efficacité. Mais à terme, il pourrait bien rejoindre la grande famille des radars officiels.

Le radar Hydre incarne une nouvelle forme de contrôle, axée sur le respect du cadre de vie. Une évolution logique, qui montre que la route n’est pas qu’une question de vitesse.

Le radar pédagogique

Et pour finir, voici le plus sympa de tous.

Dernier de la liste, et pas le moins utile. Le radar pédagogique ne donne pas d’amende. Il affiche votre vitesse en temps réel, avec un smiley ou un message. Il sert à sensibiliser les conducteurs, surtout dans les zones sensibles : écoles, sorties de virage, villages.

Il agit comme un rappel. Si vous roulez trop vite, il le montre. Si vous êtes dans les clous, il vous félicite. Et ça fonctionne. De nombreuses études montrent que ce simple affichage incite à ralentir.

Même sans sanction, il modifie le comportement. Et c’est bien l’objectif.