L’Hydre, le radar anti-bruit qui arrive sur les routes en 2025

Par Christophe Djafar | le 9 avril 2025 | 5 min. de lecture
radars sonores hydre

Dès 2025, après l’installation de radars routiers nouvelle génération permettant de repérer trois nouvelles infractions, un nouveau est en approche ! Développé par l’association Bruitparif, le radar anti-bruit “Hydre” est une technologie de pointe conçue pour identifier et sanctionner les véhicules excessivement bruyants. Destiné à réduire la pollution sonore en milieu urbain, ce dispositif sera officiellement déployé en France dès 2025, suite à une phase de test rigoureuse menée dans plusieurs communes françaises.

Un radar intelligent et précis

Le radar Hydre repose sur une architecture avancée : deux modules acoustiques, chacun équipé de quatre microphones disposés en forme de tétraèdre. Cette configuration permet une captation très précise des sons, à raison de 25 mesures par seconde, ainsi que la localisation exacte de leur origine. Il est complété par une caméra grand-angle de 180°, qui filme l’ensemble de la scène, et deux caméras spécialisées dans la lecture automatisée des plaques d’immatriculation (LAPI).

Ce dispositif est capable d’identifier le véhicule responsable d’un bruit excessif même lorsqu’il circule dans un environnement dense où plusieurs véhicules se croisent. Sa portée d’action est d’environ 15 mètres. Il est également en mesure de faire la distinction entre plusieurs sources sonores pour attribuer la bonne infraction au bon véhicule.

Ce radar fonctionne grâce à un algorithme de traitement acoustique développé spécifiquement pour mesurer la pression sonore et l’angle d’arrivée du bruit, tout en tenant compte des bruits ambiants. Il est capable de fonctionner de manière totalement autonome et continue, 24h/24 et 7j/7, même dans des environnements très bruyants, grâce à sa calibration automatique. Il intègre également un système de détection automatique multi-capteurs capable de filtrer les bruits parasites ou ambiants, pour garantir une attribution juste des niveaux sonores aux bons véhicules.

Des infractions sanctionnées

Le radar Hydre vise spécifiquement les véhicules dont le niveau sonore dépasse 85 décibels (dB), seuil jugé excessif. Lorsqu’un véhicule contrevient à cette règle, son immatriculation est automatiquement relevée et une contravention de quatrième classe peut être appliquée. Cela correspond à une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros si elle est réglée rapidement.

Il est à noter que cette infraction ne donne pas lieu à un retrait de points sur le permis de conduire. Des exceptions pourraient toutefois être prévues pour certains véhicules anciens ou agricoles, souvent plus bruyants par nature. Les infractions concernent aussi bien les départs de scooter en roue libre, les pots d’échappement modifiés, que les accélérations brutales.

La mise en œuvre d’une verbalisation automatisée nécessite un décret d’application. En attendant son entrée en vigueur, les radars Hydre sont utilisés comme outils pédagogiques et pour la collecte de données, afin d’objectiver les nuisances sonores et sensibiliser les conducteurs. Les données recueillies permettent également aux collectivités locales d’identifier les zones les plus touchées et de mieux cibler les interventions en matière de tranquillité publique.

Une phase de test concluante

Avant son adoption nationale, le radar Hydre a fait l’objet d’une phase de test débutée en 2022 dans plusieurs localités françaises : Paris, Nice, Toulouse, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Bron, Saint-Lambert et Saint-Forget. Ces essais ont permis de valider la robustesse et la précision du dispositif dans des contextes variés, allant des zones très urbanisées aux communes périurbaines.

L’efficacité de ce radar dans la réduction des nuisances sonores a été jugée satisfaisante, ce qui a conduit à la décision de son déploiement à plus grande échelle à partir de 2025. Cette technologie permet une meilleure acceptation par les citoyens car elle cible un véritable fléau urbain reconnu.

Les retours des villes pilotes montrent un soutien important de la part des riverains, malgré quelques inquiétudes exprimées par certains usagers, notamment les conducteurs de deux-roues motorisés. Le dispositif s’inscrit dans une logique de pédagogie et de responsabilisation. La technologie permet d’objectiver les nuisances et d’apporter des réponses ciblées aux plaintes liées aux bruits routiers.

Un pas en avant pour la qualité de vie

En luttant contre les nuisances sonores, le radar Hydre s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration du cadre de vie en milieu urbain. Il permet de responsabiliser les usagers de la route tout en fournissant aux collectivités un outil fiable et autonome pour contrôler le respect des seuils de bruit. Bruitparif souligne que le but de ce radar n’est pas la verbalisation à tout prix, mais bien la sensibilisation des conducteurs à l’impact du bruit sur la santé publique.

Le bruit excessif est reconnu comme un facteur de stress, de troubles du sommeil et de pathologies cardiovasculaires. La généralisation de ce type de radar constitue donc un levier complémentaire aux politiques publiques de santé et d’aménagement urbain.

Pour en savoir plus sur le radar Hydre et suivre son déploiement, vous pouvez consulter les publications de Bruitparif ou visionner la vidéo explicative disponible sur YouTube.

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