A-t-on le droit de coller des autocollants sur nos plaques d’immatriculation ?

Par Christophe Djafar | le 25 août 2025 | 5 min. de lecture
plaques immatriculation
En résumé
  • Coller un autocollant sur une plaque est interdit depuis 2009. La Cour de cassation a confirmé cette règle en 2020, car toute modification rend la plaque non conforme.

  • Les stickers posent problème : code TPPR masqué, mauvaise lisibilité pour radars, et risque d’usurpation d’immatriculation.

  • Les sanctions vont de 90 € à 750 €, avec refus possible au contrôle technique et obligation de changer les plaques immédiatement.

  • Alternative légale : commander de nouvelles plaques homologuées avec le département voulu. Les plaques autocollantes, autorisées aux États-Unis, restent interdites en France.

Coller un autocollant sur une plaque d’immatriculation peut sembler amusant. C’est une façon simple de montrer son club de sport, sa région préférée ou même un logo fantaisie. Mais attention, la loi française encadre strictement ce sujet et les sanctions existent. L’assurance auto Leocare ce qu’il en est vraiment.

Ce que dit la loi

Depuis 2009, toutes les plaques françaises suivent le système SIV. À gauche, un bandeau bleu avec le drapeau européen et la lettre F. À droite, un numéro de département et le logo de sa région. Juste en dessous, un code appelé TPPR. Ce petit détail prouve que la plaque est homologuée. La réglementation précise qu’aucun élément ne doit être ajouté ni modifié. Remplacer ou masquer une partie par un autocollant est donc interdit. La Cour de cassation a confirmé cette interdiction en 2020, mettant fin aux débats. Dans le même esprit, si vous avez déjà songé à rouler sans plaque d’immatriculation avant, sachez que la sanction est tout aussi certaine, car rouler sans plaque avant constitue aussi une infraction grave.

Pourquoi les autocollants sont interdits ?

Un sticker peut sembler anodin. Pourtant, il pose plusieurs problèmes bien identifiés :

  • Risque de masquer le code TPPR, garant de l’homologation.
  • Problème de lisibilité pour les radars et caméras.
  • Possibilité de fraude ou usurpation d’immatriculation.

D’ailleurs, les mêmes questions se posent lorsqu’un conducteur tente de cacher sa plaque d’immatriculation, une pratique qui entraîne également une sanction immédiate.

Les sanctions encourues

Coller un autocollant sur une plaque expose à plusieurs conséquences. Voici ce que vous risquez en cas d’infraction :

  • Amende forfaitaire de 135 euros.
  • Montant réduit à 90 euros en cas de paiement rapide.
  • Majoration possible à 375 euros.
  • Jusqu’à 750 euros en cas de récidive.
  • Refus au contrôle technique pour plaque non conforme.
  • Obligation possible de changer immédiatement les plaques.

Au-delà de l’amende, rouler avec une plaque abîmée ou sale peut avoir les mêmes conséquences, car une plaque illisible entraîne aussi un refus au contrôle technique et une contravention.

La tolérance existe-t-elle encore ?

Pendant longtemps, les forces de l’ordre ont été indulgentes. Tant que l’autocollant ne débordait pas de la zone du logo régional, certains policiers laissaient passer. Mais depuis la décision judiciaire de 2020, les contrôles sont plus stricts. Des exemples concrets le prouvent. Un couple à Versailles a écopé d’une amende de 90 euros pour un simple sticker. Un supporter du club de La Rochelle a aussi été verbalisé. Même si certains agents ferment encore les yeux, rien ne garantit que ce soit votre cas.

voiture bleue

Les alternatives légales

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez choisir librement votre numéro de département. Il n’a pas besoin de correspondre à votre lieu de résidence. Vous pouvez donc afficher celui de votre région de cœur sans problème, à condition de commander une nouvelle plaque. Le prix se situe entre 40 et 60 euros, selon le professionnel. C’est un investissement raisonnable comparé aux sanctions possibles. Pour garantir l’homologation, adressez-vous à un garagiste ou un fabricant agréé. Vous pourrez aussi vérifier vos plaques via le fichier des véhicules assurés FVA, qui centralise les informations officielles.

Les plaques autocollantes

Aux États-Unis, les plaques autocollantes sont fréquentes. Elles épousent parfaitement le pare-chocs et séduisent de nombreux conducteurs. En France, elles ne sont pas autorisées. L’arrêté de 2009 impose une plaque rigide et fixée de manière inamovible. Un simple film adhésif ne répond pas à ces critères. Pour qu’une telle plaque devienne légale, il faudrait changer la réglementation. Pour l’instant, aucun projet ne va dans ce sens.

Pourquoi certains continuent malgré tout

La pratique reste courante. Les autocollants se vendent librement dans les magasins ou sur Internet. Les vendeurs précisent qu’ils sont destinés à la décoration de la carrosserie, pas aux plaques. Beaucoup d’automobilistes estiment le risque faible. Pour être sanctionné, il faut qu’un agent prenne le temps de vérifier. Mais miser sur la chance n’est jamais une bonne idée. La loi est claire et la plaque d’immatriculation doit rester conforme. Ce n’est pas seulement une formalité administrative, c’est aussi une garantie pour tous les usagers de la route. On peut rapprocher cette logique des règles imposées pour tracter une remorque avec sa voiture, où la visibilité et la conformité jouent le même rôle de sécurité.

Coller un autocollant sur une plaque d’immatriculation n’est pas autorisé. Même si la tentation est grande pour personnaliser son véhicule, la réglementation française l’interdit formellement. Les sanctions peuvent être lourdes, allant jusqu’à plusieurs centaines d’euros. Si vous souhaitez afficher votre département préféré ou un nouveau logo, la solution reste simple et légale : commander de nouvelles plaques homologuées. Cela évite tout risque, tout en vous permettant de rouler l’esprit léger. Et n’oubliez pas que les règles varient aussi selon les différentes couleurs de plaques d’immatriculation et l’usage de la voiture, des points souvent contrôlés par le système LAPI.

Je découvre quel tarif Leocare me propose !

Obtenir un devis