On choisit la couleur d’une voiture pour le style mais celle-ci reflète aussi des habitudes de conduite, des lieux de stationnement et les petits tracas du quotidien. À partir de 702 sinistres analysés par la néoassurance Leocare, une tendance nette apparaît : les véhicules de couleur noirs et grises sont impliqués dans près de deux sinistres sur trois (64,7 %). Mais derrière cette apparente évidence, chaque teinte raconte une histoire différente de la route.
Depuis des années, ces deux teintes règnent sur le marché automobile. Elles évoquent le raffinement, la sobriété et une revente facilitée. Cette popularité se traduit mécaniquement dans la sinistralité où les véhicules noirs (34,5 %) se distinguent par une part élevée de vols et vandalismes (38,9 %). Non pas que la couleur soit plus risquée, mais parce que ces voitures sont souvent plus valorisées et stationnées dans des zones denses. Des voitures visibles, parfois enviées, donc plus exp
osées à la malveillance.Les voitures grises (30,2 %) sont davantage touchées par les bris de glace (32,2 %) et moins par les intempéries (21,6 %).

Les constructeurs haut de gamme entretiennent une préférence marquée pour les teintes foncées : 73 % des sinistres concernent le noir ou le gris, contre 60,4 % pour les marques généralistes.

Marques premium : Audi, BMW, Mercedes, Jaguar, Lexus, DS, Mini, Land Rover, Infiniti, Cupra, Tesla, Porsche, Ssangyong, MG, BYD
Marques généralistes : Peugeot, Renault, Citroën, Dacia, Opel, Ford, Fiat, Toyota, Nissan, Hyundai, Kia, Volkswagen, Skoda, Seat, Suzuki, Mazda, IVECO, Smart
Les données Leocare montrent que les couleurs claires (gris, blanc, bleu, orange, jaune) représentent 57 % des sinistres, contre 43 % pour les couleurs foncées (noir, rouge, marron, vert).

Les voitures blanches affichent une fréquence accrue de sinistres liés à des accrochages avec un tiers (58,4 %), et à des bris de glace (24,8 %). Cette couleur, utilitaire et privilégiée par les professionnels, est très plébiscitée (17,8 % des assurés). Ces véhicules ne sont pas plus fragiles, mais plus exposés à la répétition des trajets et à la densité urbaine.

Les voitures bleues affichent une fréquence accrue de sinistres liés à la météo (18,9 %, soit 2,4 fois la moyenne). Cette donnée ressort nettement de l’analyse, mais aucun lien de cause à effet n’existe entre la couleur et les événements climatiques.
En réalité, il s’agit d’une coïncidence statistique, sans explication mécanique : le bleu n’attire pas la grêle, ni la pluie. Ces chiffres traduisent seulement une tendance observée, sans interprétation comportementale ou géographique.

La croyance populaire veut que les voitures rouges soient plus souvent impliquées dans des accidents. L’analyse de Leocare démonte ce mythe : les véhicules rouges ne représentent que 5 % des dossiers, sans surreprésentation d’accrochages ou d’excès de vitesse.Un rappel utile que la perception sociale d’une couleur ne reflète pas forcément la réalité du risque.
« Les assurances ne fixent pas le prix d’une assurance en fonction de la couleur d’un véhicule. Les primes sont calculées sur des critères objectifs et mesurables comme le profil du conducteur, le modèle et la puissance du véhicule. Les assurances prennent aussi en compte la zone géographique, l’usage du véhicule et les antécédents de sinistres. Chez Leocare, nous sommes convaincus que chaque donnée est un levier pour anticiper les usages, adapter nos services et proposer une expérience plus fluide. Notre mission reste la même : assurer sur des faits mesurables et non des perceptions.” », explique Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.
Analyse réalisée sur un échantillon de 700 sinistres automobiles déclarés chez Leocare du 01 juin au 15 octobre 2025, selon la couleur, la typologie et le segment de marque (premium/généralistes). Les regroupements distinguent les teintes claires (gris, blanc, bleu, orange, jaune) et foncées (noir, rouge, marron, vert). Les comparaisons expriment la part relative d’une couleur dans chaque type de sinistre, sans constituer un taux d’accident par exposition.