Voiture d’occasion en 2026 : attention au malus écologique

Par Christophe Djafar | le 22 mai 2025 | 5 min. de lecture
voitures parking

Acheter une voiture d’occasion, c’est souvent une bonne affaire. Moins chère, immédiatement disponible, et déjà rodée. Mais à partir de 2026, une taxe pourrait vous faire grincer des dents : le malus écologique s’invite dans le marché de l’occasion. Une nouvelle règle fiscale qui va bouleverser les habitudes.

Un changement de règle : ce qui vous attend en 2026

Jusqu’ici, ce fameux malus ne concernait que les voitures neuves. On pouvait acheter une occasion sans se soucier des émissions de CO₂. Mais dès 2026, changement de cap. Si vous achetez une voiture immatriculée pour la première fois en France depuis 2015, et qu’elle n’a pas été soumise au malus à l’époque, vous paierez une taxe à l’immatriculation. Oui, même si elle a déjà plusieurs années au compteur.

Le principe est simple : le malus auto se calcule désormais non plus seulement à l’achat neuf, mais à chaque revente. Si la voiture rejette trop de CO₂, elle est taxée. Et ce, à chaque changement de propriétaire. C’est un peu comme un mauvais sort fiscal qui suit la voiture toute sa vie.

Pourquoi ce malus arrive aussi sur les voitures d’occasion ?

Ce changement vise à élargir la collecte de recettes fiscales. Mais pas seulement. Il s’agit aussi de décourager les achats de véhicules trop polluants. Le gouvernement veut ainsi pousser les automobilistes vers des modèles plus propres.

Cela peut paraître surprenant : taxer un véhicule ancien pour ses émissions passées. Mais le but est clair : faire pression sur le parc roulant. En rendant certains modèles coûteux à immatriculer, on oriente les choix vers des options plus vertueuses. C’est un levier écologique et budgétaire.

Concrètement, qui va payer ?

Tous les acheteurs de voitures d’occasion ne sont pas concernés. Si vous achetez une voiture électrique, pas de malus. Même chose pour les modèles très anciens (plus de 15 ans). En revanche, si vous craquez pour une berline essence de 2017, attention.

Le malus écologique s’applique à tous les véhicules immatriculés depuis le 1er janvier 2015, jamais taxés jusqu’ici, et qui dépassent un certain niveau de CO₂. Il est calculé selon le barème de l’année en cours. Et il peut grimper vite. Certaines voitures d’occasion pourraient se voir appliquer plusieurs milliers d’euros de taxe.

Et comme si ça ne suffisait pas, il y a aussi un malus au poids. Dès 1 500 kg, ça chiffre. Les grands SUV, breaks familiaux ou grosses routières seront particulièrement touchés.

Le calcul du malus : ce que vous devez savoir

Le montant à payer dépend des émissions de CO₂, mais pas seulement. Un abattement est prévu selon l’ancienneté du véhicule. Une voiture de 5 ans paiera moins qu’une de 2 ans. Logique. Plus le véhicule est âgé, plus la réduction est importante. Dès 15 ans, plus rien à payer.

Et ce n’est pas tout. Dès 2027, un nouveau critère entrera en jeu : le kilométrage. Plus votre voiture a roulé, plus le malus pourrait être réduit. Une manière de récompenser les véhicules bien utilisés, plutôt que stockés en vitrine.

Mais attention : ce système de calcul est complexe. Un simple simulateur en ligne ne suffira pas toujours. Il faudra bien se renseigner avant d’acheter.

voiture occasion rue

Faut-il encore acheter une voiture d’occasion en 2026 ?

La réponse est oui, mais avec prudence. L’occasion reste souvent plus accessible qu’un modèle neuf. Et certaines voitures resteront attractives, même avec ce malus. Ce sont les critères à prendre en compte qui changent.

Avant de signer, demandez les émissions de CO₂, le poids du véhicule, son année de première immatriculation, et prévoyez un petit budget supplémentaire. Car la facture pourrait grimper. Une citadine légère et récente vous évitera sans doute le malus. Mais un break essence de plus de 1 500 kg de 2018 ? Préparez le portefeuille.

Pour certains modèles, le malus pourrait atteindre 700 €, 3 000 €, voire 20 000 € ! Pas très joyeux comme cadeau de bienvenue.

Peut-on échapper au malus ?

Bonne nouvelle : il existe des cas d’exonération. Si vous achetez un véhicule électrique ou à hydrogène, vous ne paierez rien. Même chose si la voiture a plus de 15 ans.

Certaines situations personnelles permettent également d’éviter la taxe. Les personnes en situation de handicap peuvent demander une exonération. Les familles nombreuses peuvent obtenir un remboursement partiel.

Cela demande des démarches administratives, mais cela peut valoir le coup. Renseignez-vous avant d’acheter. Ce serait dommage de payer un malus qu’on aurait pu éviter.

Le malus écologique sur les voitures d’occasion change la donne. Il ne faut plus se fier uniquement au prix affiché. La fiscalité devient un critère aussi important que la couleur ou le kilométrage.

Si vous prévoyez d’acheter une voiture d’occasion en 2026, préparez-vous. Informez-vous bien. Comparez les modèles. Prévoyez un budget pour les taxes. Et surtout, anticipez.

Car dans ce nouveau paysage automobile, une bonne affaire peut vite se transformer en coûteuse surprise. Mieux vaut y regarder à deux fois que de foncer sur le premier modèle venu. Le sourire au volant, c’est encore mieux quand il ne cache pas une addition salée.

Je découvre quel tarif Leocare me propose !

Obtenir un devis