Combien de temps pouvez-vous rester arrêté à un feu rouge sans enfreindre la loi ?

Par Christophe Djafar | le 14 octobre 2025 | 7 min. de lecture
feu rouge
En résumé
  • Les feux rouges sont régis par le Code de la route (articles R412-29 à R412-33) et peuvent durer jusqu’à 120 secondes, voire 240 secondes aux carrefours avec tramway ou bus.
  • Au-delà de deux minutes, les piétons perdent patience : 80 % traversent au rouge après 100 à 300 secondes selon le Cerema, qui fixe un seuil d’acceptabilité à 120 secondes.
  • Les automobilistes respectent globalement les feux rouges, mais 35 % les franchissent après six minutes d’attente, considérant le signal comme défaillant.
  • Prolonger les feux rouges ne renforce pas la sécurité : cela crée frustration et comportements dangereux. Le Cerema recommande de maintenir la limite de 120 secondes pour garantir discipline et sécurité.

Les feux tricolores rythment nos trajets. Vert, orange, rouge… Et parfois, l’impression que le temps s’étire à l’infini. Vous êtes à l’arrêt, le moteur tourne, la musique aussi, et vous commencez à vous demander : combien de temps ce feu rouge va-t-il encore durer ? L’assurance auto Leocare vous éclaire.

Pourquoi les feux rouges existent-ils ?

Les feux tricolores ne sont pas là pour vous faire perdre patience. Ils ont une mission bien précise : éviter les collisions et fluidifier le trafic. En clair, ils assurent que tout le monde puisse passer à tour de rôle sans chaos. Les articles R412-29 à R412-33 du Code de la route définissent leurs règles d’usage. Que vous soyez automobiliste, cycliste ou piéton, vous devez les respecter. Ce système de signalisation évite chaque jour de nombreux accidents et embouteillages.

Le cadre légal des feux rouges

Le Code de la route encadre strictement le fonctionnement et le respect des feux tricolores. L’article R412-30 impose un arrêt absolu devant tout feu rouge, qu’il soit fixe ou clignotant. Cet arrêt doit être marqué avant la ligne blanche ou le passage piéton. En cas de feu jaune fixe, l’article R412-31 précise que vous devez vous arrêter, sauf si ce freinage mettrait en danger les autres usagers. Quant au feu vert, il autorise le passage uniquement si le carrefour est dégagé. Avant de franchir un feu rouge, pensez à ce que cela implique en matière de sanctions si vous en grillez un.

Ignorer un feu rouge n’est pas anodin. Le franchissement entraîne une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de quatre points sur le permis. En cas d’accident, la responsabilité du conducteur est pleinement engagée, et l’assurance peut refuser l’indemnisation.

Comment est calculée la durée d’un feu rouge ?

Chaque feu tricolore obéit à une logique bien calculée. La durée du rouge, du vert et de l’orange dépend de plusieurs facteurs : la densité du trafic, la configuration de l’intersection, ou la présence de piétons. Ce sont les mairies qui fixent ces durées. Elles tiennent compte de la sécurité et de la fluidité de la circulation. Si vous voulez vérifier d’autres règles de circulation méconnues, découvrez celles qui surprennent même les conducteurs aguerris. Les intersections très fréquentées bénéficient de feux plus longs, alors que les zones calmes profitent de cycles plus rapides.

Certains feux modernes sont équipés de capteurs qui analysent la densité de circulation. Ils adaptent la durée des signaux selon le flux observé. En heure de pointe, les feux verts pour les voitures peuvent durer plus longtemps, tandis que le rouge s’étire pour les piétons. Bref, rien n’est laissé au hasard.

Combien de temps peut durer un feu rouge ?

En France, un feu rouge peut rester allumé jusqu’à 120 secondes. C’est la durée maximale fixée pour la majorité des carrefours. Dans les zones particulières – par exemple les croisements où passent des bus ou des tramways – cette durée peut atteindre 240 secondes. Autrement dit, quatre minutes d’attente. Et si un jour vous voyez un feu jaune pour les passages piétons, sachez que c’est une expérimentation prévue dans plusieurs villes.

Un exemple extrême ? En Suisse, dans la petite ville de Longueville près de Neuchâtel, un feu rouge dure onze minutes. Ce record s’explique par la complexité du carrefour : école, complexe sportif et ligne de tramway. Un cas exceptionnel, mais bien réel.

passage pieton

Les cas particuliers de traversée autorisée

Certains feux autorisent des mouvements particuliers même lorsque le feu principal est rouge. C’est le cas des flèches vertes directionnelles, qui permettent de tourner à condition de céder le passage aux autres usagers. Ces feux sont conçus pour fluidifier les intersections sans compromettre la sécurité. Si vous circulez à vélo, découvrez quand il faut descendre du vélo pour traverser un passage piéton.

Autre exception : les feux réservés aux vélos, appelés « cédez-le-passage cycliste au feu ». Ils permettent aux cyclistes de franchir le feu rouge, après s’être assurés que le carrefour est libre. Une mesure pensée pour encourager les mobilités douces, sans augmenter le risque d’accident.

Enfin, en cas de panne du feu, la priorité redevient celle des panneaux. Si le feu clignote jaune, cela signifie prudence : vous devez avancer en respectant les priorités habituelles.

Le seuil de patience des piétons

Les piétons ne sont pas toujours exemplaires devant un feu rouge. Une étude du Cerema montre que le respect du feu diminue avec le temps. Quand l’attente dure quarante secondes, 64 % traversent au rouge. Entre cent et trois cents secondes, ce chiffre grimpe à 80 %. Autrement dit, plus le feu dure, plus la tentation de traverser est forte.

Le Cerema parle d’un seuil d’acceptabilité à 120 secondes. Au-delà, les piétons considèrent souvent le feu comme défaillant. Ils traversent alors, quel que soit le signal. Ce seuil reste donc un bon compromis entre sécurité et patience. Pour mieux comprendre comment évolue la signalisation, découvrez les nouveaux panneaux de signalisation à connaître en 2025.

Et les automobilistes, alors ?

Les conducteurs sont globalement plus disciplinés que les piétons. Tant que le feu rouge dure moins de cent secondes, peu le franchissent. Mais quand le temps s’allonge, la tentation grandit. Dès que le feu reste rouge plus de trois minutes, environ 10 % des automobilistes finissent par passer. Et au-delà de six minutes, c’est 35 % d’entre eux qui cèdent.

Ce seuil de six minutes marque la limite de crédibilité du signal. Passé ce délai, le feu est perçu comme défectueux. L’usager estime alors qu’il est légitime de franchir la ligne. Une réaction humaine, mais risquée. Si vous voulez éviter les sanctions qui coûtent cher, sachez qu’un simple appel au volant peut désormais vous faire perdre votre permis.

Pourquoi ne pas prolonger les feux rouges ?

Allonger les temps d’arrêt n’améliorerait pas la sécurité. Au contraire, cela encouragerait les comportements dangereux. Le Cerema préconise donc de maintenir la durée maximale de 120 secondes pour les piétons. Ce seuil garantit un bon équilibre entre discipline et réalisme. Trop d’attente décrédibilise le système et pousse les usagers à l’enfreindre.

Les feux rouges sont conçus pour gérer la circulation, pas pour tester la patience. Leur durée doit permettre de protéger les plus vulnérables, sans provoquer de frustration excessive. D’où l’intérêt de technologies intelligentes capables d’adapter la durée du signal en temps réel.

En cas d’attente anormalement longue

Si vous restez bloqué plus de cinq minutes à un feu rouge, mieux vaut ne pas improviser. Vous pouvez redémarrer, avancer un peu et observer si le feu est défaillant. Dans certains cas, un capteur peut mal détecter votre véhicule. Si le problème persiste, il faut signaler le dysfonctionnement à la mairie ou aux forces de l’ordre. Traverser au rouge reste une infraction.

Les caméras de surveillance enregistrent de plus en plus de franchissements. Une amende peut tomber, même plusieurs jours après. Et le retrait de points s’ajoute à la note.

Le bon comportement à adopter

Patience et vigilance sont vos meilleurs alliés au feu rouge. Gardez le pied sur le frein, observez les piétons, les deux-roues, et le décompte du feu s’il existe. Le respect de ce signal sauve des vies. Chaque seconde d’attente est un gage de sécurité collective.

Et si l’attente vous semble interminable, souvenez-vous : elle ne dure jamais plus de deux minutes… sauf peut-être en Suisse !

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