Le boom du Do It Yourself en réparation automobile

Par Christophe Djafar | le 14 mars 2025 | 5 min. de lecture
femme reparation auto

Réparer sa voiture soi-même ? L’idée séduit de plus en plus d’automobilistes. Entre les coûts élevés des garages et l’abondance de tutoriels en ligne, le Do It Yourself (DIY) connaît un vrai boom. Mais entre économies bienvenues et risques à ne pas sous-estimer, faut-il vraiment se lancer ? Petit tour d’horizon avant de sortir la caisse à outils.

Pourquoi tant d’automobilistes se lancent ?

C’est simple : les prix des réparations explosent. Entre la main-d’œuvre et le coût des pièces, un passage chez le garagiste peut vite faire grimper la facture. Résultat : beaucoup préfèrent mettre la main à la pâte, surtout pour les petites interventions. Changer ses plaquettes de frein, remplacer un filtre à air ou vidanger son moteur devient une option tentante.

Et puis, il y a la satisfaction de faire soi-même. Voir son véhicule reprendre vie après une intervention réussie, c’est gratifiant. Certains y prennent goût et se lancent dans des réparations plus complexes. Attention toutefois aux limites : toucher au moteur ou au système de freinage demande une vraie expertise.

Les outils et équipements à prévoir

Se lancer dans la mécanique, c’est bien, mais pas sans le bon matériel. Un minimum d’équipement est nécessaire pour éviter les mauvaises surprises. La base ? Une clé dynamométrique, un jeu de douilles, un cric et des chandelles. Sans oublier les équipements de sécurité : gants, lunettes et vêtements adaptés.

L’outil qui fait la différence ? Le lecteur OBD2. Ce petit boîtier, branché à la prise diagnostic du véhicule, permet d’identifier des pannes rapidement. Un gain de temps précieux pour éviter de démonter inutilement.

Les erreurs à éviter quand on débute

Tout le monde n’est pas mécano du jour au lendemain. Certaines erreurs sont fréquentes… et peuvent coûter cher. L’une des plus courantes ? Le serrage excessif des boulons. À trop forcer, on risque de casser des pièces ou de rendre un démontage futur impossible.

Autre piège : utiliser des pièces ou des fluides inadaptés. Chaque voiture a ses spécificités. Une huile moteur non conforme ou une pièce bon marché peut entraîner des dysfonctionnements, voire des dommages irréversibles.

Et puis, il y a l’impatience. Réparer, c’est aussi prendre son temps. Se précipiter, c’est s’exposer à des erreurs évitables.

Les limites du DIY : ce qu’on peut faire… et ce qu’il vaut mieux éviter

Tout n’est pas réparable à la maison. Les interventions touchant à la sécurité du véhicule doivent être confiées à des professionnels. Changer ses freins ? Possible, mais avec prudence. Travailler sur la direction ou la boîte de vitesses ? Mieux vaut éviter, sauf formation spécifique.

homme reparation auto diy

DIY et assurance : un vrai risque ?

C’est un point souvent négligé : une réparation faite soi-même peut impacter la prise en charge par l’assurance auto. En cas d’accident, si l’expertise prouve qu’une intervention mal réalisée est en cause, l’assureur peut refuser l’indemnisation.

Certaines garanties exigent que les réparations soient effectuées par des professionnels agréés. C’est notamment le cas pour les dommages mécaniques couverts par une extension de garantie ou une assurance panne mécanique. Un filtre mal monté, une vidange ratée ou un frein mal ajusté peuvent suffire à faire sauter la couverture.

Autre point à vérifier : le contrôle technique. Si une réparation DIY empêche le véhicule de passer l’examen, il ne pourra plus rouler en toute légalité. Et sans CT valide, l’assurance peut refuser de couvrir un sinistre.

Les alternatives pour économiser sans prendre de risques

Le DIY séduit, mais il existe d’autres solutions pour alléger la facture sans jouer les apprentis mécanos. Les self-garages permettent d’accéder à un atelier équipé, avec un professionnel pour guider en cas de besoin. Un bon compromis entre économie et sécurité.

Autre option : les pièces d’occasion. Depuis quelques années, les garagistes doivent proposer des pièces issues de l’économie circulaire. Une manière de réduire la facture tout en limitant l’impact écologique.

Se lancer ou pas ?

Faire soi-même, c’est tentant. Mais tout dépend des compétences et des risques acceptés. Pour des réparations simples, avec le bon matériel, c’est une excellente solution. Pour des interventions complexes, mieux vaut faire appel à un pro. Un frein mal monté ou une huile mal choisie peut avoir des conséquences bien plus coûteuses qu’un passage en atelier.

Finalement, le DIY, c’est comme la cuisine : on peut tout tenter, mais certaines recettes restent meilleures entre les mains d’un chef.

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