Pourquoi devenons-nous agressifs au volant ?

Par Christophe Djafar | le 19 mars 2025 | 4 min. de lecture
homme agressif volant

Vous êtes au volant, tout va bien… jusqu’à ce que quelqu’un oublie son clignotant. Puis un autre vous double trop près. Sans même vous en rendre compte, votre patience fond comme neige au soleil. 82 % des Français reconnaissent perdre leur sang-froid en conduisant, selon notre étude Leocare. Pourquoi la voiture réveille-t-elle autant d’agressivité ?

Une bulle de confort vite percée

L’habitacle d’une voiture, c’est comme une deuxième maison. Un espace privé où l’on se sent à l’abri. Mais dès qu’un autre usager empiète sur cette bulle, la frustration surgit. 54 % des conducteurs râlent dans le vide, faute de pouvoir exprimer leur agacement directement, tandis que 20 % enchaînent les mimiques explicites.

L’anonymat joue aussi un rôle clé. Derrière un pare-brise, l’autre conducteur devient un simple obstacle. Pas de contact visuel, pas d’échange… juste une voiture qui gêne. Pas étonnant que 8 % des Français finissent par lâcher des insultes en plein trajet.

Le stress, ennemi numéro un sur la route

Chaque jour, c’est la même histoire : bouchons, horaires serrés, imprévus… La pression quotidienne s’invite derrière le volant. Un simple ralentissement devient une source de frustration. Quand on est déjà en retard, voir un conducteur hésiter au rond-point est insupportable.

Et ça se ressent dans les comportements qui agacent le plus. Le changement de voie sans clignotant arrive en tête (44 %), suivi des queues de poisson (30 %) et du non-respect des distances de sécurité (36 %), d’après notre étude Leocare. Chacun perçoit ces gestes comme des attaques personnelles, alors qu’ils sont souvent involontaires.

homme voiture volant

Sur la route, tout le monde critique… les autres

Ce qui est frappant, c’est que chacun a son coupable préféré. 59 % des Français pointent du doigt les utilisateurs de trottinettes, 47 % les cyclistes et 35 % les motards. Même les automobilistes entre eux ne se ménagent pas : 32 % s’agacent des comportements de leurs semblables.

Ce climat de tensions crée une opposition permanente. On juge les autres sans voir nos propres erreurs. Une queue de poisson subie est une faute impardonnable. Une queue de poisson faite ? Un simple manque d’attention…

Quand l’agressivité masque la peur

Derrière la colère, il y a parfois une autre émotion : la peur de l’accident. Une voiture qui freine brusquement, un scooter qui surgit… Le cerveau perçoit un danger et déclenche une réaction de défense. Résultat : montée d’adrénaline, accélération du rythme cardiaque et explosion d’énervement.

19 % des automobilistes avouent que les piétons absorbés par leur téléphone les irritent particulièrement, selon notre étude Leocare. Un stress compréhensible, car une simple inattention peut avoir des conséquences graves.

Comment garder son calme en conduisant ?

Heureusement, il existe des solutions pour éviter que la colère prenne le volant. Anticiper est la première clé : partir cinq minutes plus tôt, adapter son itinéraire, éviter les axes encombrés… Moins on est pressé, plus on relativise les petits désagréments.

L’autre astuce ? Prendre du recul. Une erreur de conduite n’est pas une attaque personnelle. Plutôt que de klaxonner ou râler, mieux vaut souffler et se rappeler que nous aussi, il nous arrive d’oublier un clignotant.

La route est un espace partagé. Plus chacun y met du respect, plus les trajets deviennent agréables. Alors, la prochaine fois qu’un automobiliste hésite un peu trop au rond-point… peut-être a-t-il simplement besoin d’un peu de patience !

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