Comment poser ses plaques d’immatriculation soi-même : mode d’emploi

Par Christophe Djafar | le 21 octobre 2025 | 8 min. de lecture
pose plaque immatriculation
En résumé
  • Poser soi-même ses plaques d’immatriculation est simple à condition de respecter la réglementation, qui impose une fixation par rivets et interdit tout autre système.
  • Un bon résultat dépend du matériel utilisé : perceuse, pince à riveter et rivets adaptés garantissent une installation solide et durable.
  • La réussite de la pose repose sur la précision : retirer l’ancienne plaque, percer aux bons emplacements et vérifier l’horizontalité évitent toute erreur.
  • Enfin, contrôler régulièrement l’état des plaques, les nettoyer et remplacer celles abîmées permet de rester conforme et visible sur la route.

Changer ou poser soi-même ses plaques d’immatriculation paraît simple. Pourtant, une fixation mal faite peut coûter cher. Entre les règles légales, les bons outils et les étapes à suivre, mieux vaut être bien préparé. Voici le guide complet pour poser vos plaques d’immatriculation en toute sécurité.

Les règles à connaître avant de poser sa plaque

Les plaques d’immatriculation ne se posent pas au hasard. Elles sont encadrées par l’arrêté du 9 février 2009 et le Code de la route. Elles doivent être fixées de manière inamovible sur le châssis ou la carrosserie. Le rivetage est donc obligatoire. Oubliez les vis, les clips ou le double-face. Ces systèmes sont interdits. Ils peuvent même valoir une amende de 135 euros et la confiscation de la carte grise.

La loi impose aussi que les rivets soient de la même couleur que le fond de la plaque. Une plaque blanche ? Des rivets blancs. Une plaque noire (pour véhicule de collection) ? Des rivets noirs. Chaque détail compte. La plaque doit aussi être posée à l’endroit prévu par le constructeur, bien droite et bien visible. Certains automobilistes s’interrogent aussi sur les lettres ou les symboles autorisés sur les plaques, car toutes ne sont pas acceptées par la réglementation.

Certaines exceptions existent. Les véhicules équipés d’un certificat W garage ou les remorques non immatriculées peuvent utiliser des supports amovibles. Mais dans tous les autres cas, le rivetage est la seule solution autorisée.

Pour respecter la réglementation, les dimensions légales sont précises : 520 x 110 mm pour les voitures et 210 x 130 mm pour les deux-roues et scooters électriques. Ces formats sont obligatoires et identiques sur toutes les plaques homologuées.

tailles plaques immatriculation

Le matériel nécessaire pour une fixation réussie

Bonne nouvelle, la liste d’outils est courte. Vous aurez besoin de quelques éléments simples mais incontournables :

  • Une perceuse avec un foret métal HSS de 5 mm, pour percer proprement sans abîmer la plaque.
  • Une pince à riveter, pour fixer solidement chaque rivet.
  • Des rivets aveugles en aluminium ou acier, en 4×16 mm ou 4×20 mm selon l’épaisseur.
  • Des cache-rivets et rondelles d’étanchéité, pour une finition nette et une carrosserie protégée.

Avant de commencer, gardez à portée de main un chiffon propre. Une surface bien nette garantit une fixation solide. Les rivets de qualité assurent un bon maintien. Évitez les modèles bas de gamme. Certains fabricants proposent des rivets colorés (blanc, bleu ou noir) pour un rendu discret et homogène. Il existe aussi des rivets antivol, équipés d’un système qui empêche tout retrait sans outil spécifique. Pratiques pour éviter le vol de plaques ! D’autres préfèrent ajouter de petits autocollants décoratifs, mais attention : seules les plaques homologuées sont autorisées.

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Préparer la pose avant le rivetage

Avant toute chose, il faut retirer l’ancienne plaque. Percez au centre des anciens rivets à l’aide du foret de 5 mm. Retirez ensuite les restes de rivets et la plaque usée. Récupérez les débris métalliques pour éviter qu’ils ne se coincent dans le coffre ou les circuits électriques. Certaines plaques anciennes peuvent être abîmées ou déformées : mieux vaut les remplacer que de tenter de les réparer.

Positionnez la nouvelle plaque pour repérer les trous. Si votre véhicule n’a pas encore été percé, marquez les emplacements à l’aide d’un feutre. Pour un résultat parfait, utilisez votre ancienne plaque comme modèle. Le perçage se fait par l’avant pour une plaque aluminium et par l’arrière pour une plaque en plexiglas, afin d’éviter toute fissure.

Enfin, retirez le film protecteur qui recouvre souvent la plaque. Ce détail évite les bulles et garantit un rendu net. Utilisez un niveau à bulle pour vérifier que la plaque est bien horizontale avant de riveter.

Les étapes pour fixer la plaque d’immatriculation

Voici les étapes à suivre pour réussir la fixation :

  • Placez la plaque à l’endroit souhaité, bien centrée et horizontale.
  • Insérez un rivet dans la pince à riveter et glissez-le dans le trou percé.
  • Appuyez plusieurs fois sur la pince jusqu’à ce que la tige casse et que le rivet soit bien en place.
  • Répétez l’opération de l’autre côté, puis ajoutez un cache-rivet pour une finition propre.

Vérifiez que la plaque ne bouge pas. Secouez-la légèrement : si elle reste bien fixée, c’est parfait. Si elle bouge, recommencez le rivetage. Sur certains modèles, comme certaines Mercedes, quatre rivets sont nécessaires. Pour une plaque moto, la fixation se fait souvent en haut, sur le support arrière. Respectez une inclinaison maximale de 30 degrés vers l’arrière et une hauteur d’au moins 30 cm par rapport au sol. Elle ne doit pas dépasser les autres éléments de la moto.

Pour les remorques et porte-vélos, la plaque doit être visible, éclairée et bien centrée. Si elle est amovible, elle doit rester solidement fixée pendant le trajet. Une plaque cassée ou mal fixée peut entraîner une amende et un refus au contrôle technique.

Les erreurs courantes lors de la pose

Certaines erreurs peuvent rendre la plaque non conforme :

  • Ne percez pas au hasard : suivez toujours les repères. Un trou mal placé peut fragiliser la plaque.
  • N’utilisez jamais de colle ni d’aimants. Ces systèmes sont interdits et dangereux.
  • Vérifiez la couleur des rivets. Une tête métallique sur une plaque blanche attire l’attention.
  • Ne laissez pas de film plastique sur la plaque. Il se décolle vite et altère la lisibilité.

Enfin, évitez de réutiliser des rivets déjà usés. Ils ne garantissent plus une fixation fiable. Prenez aussi soin de centrer et d’aligner la plaque pour éviter les reflets gênants sur les radars et caméras.

Les risques en cas de mauvaise fixation

Une plaque mal fixée peut se détacher pendant le trajet. C’est dangereux pour vous et pour les autres conducteurs. Si les forces de l’ordre constatent une plaque mal rivetée, vous risquez une amende de 135 euros. Lors du contrôle technique, un mauvais montage entraîne aussi un refus immédiat. Et une plaque mal posée facilite le vol ou l’usurpation d’immatriculation. Cela peut même mener à une arnaque à la carte grise en cas d’utilisation frauduleuse de votre numéro d’immatriculation.

En cas de vol, il faut déclarer immédiatement le vol de plaque en commissariat ou gendarmerie avant d’en commander une nouvelle. Un signalement rapide évite d’éventuelles amendes liées à une usurpation d’immatriculation.

Un montage conforme, c’est donc la garantie de rouler en règle, d’éviter les sanctions et de garder vos plaques bien en place sur la durée.

Entretenir ses plaques d’immatriculation

Une fois les plaques fixées, prenez l’habitude de les vérifier régulièrement. Avec le temps, les vibrations, les lavages ou les petits chocs peuvent desserrer les rivets. Si vous constatez du jeu, changez-les rapidement. Nettoyez aussi vos plaques pour conserver leur lisibilité. Évitez les produits abrasifs ou solvants : préférez une éponge douce et de l’eau savonneuse. En cas de choc ou de fissure, remplacez-les immédiatement. Une plaque illisible peut être sanctionnée comme une plaque absente.

Pour ceux qui préfèrent confier la pose à un professionnel, le tarif reste abordable : entre cinq et sept euros par plaque. Mais avec un peu de soin et ce guide, vous pouvez tout à fait le faire vous-même, facilement et légalement. Si votre véhicule est vendu sans contrôle technique, la présence d’une plaque conforme est obligatoire pour toute transaction.

Poser ses plaques d’immatriculation soi-même, c’est simple à condition de respecter les règles. Deux rivets, un foret métal HSS de 5 mm, une pince à riveter et un peu de précision suffisent. Fixez vos plaques bien droites, avec des rivets assortis, et contrôlez-les régulièrement. En suivant ces conseils, vos plaques resteront bien accrochées, prêtes à affronter la route sans fausse note.

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