Acheter une voiture, c’est aussi choisir un moteur fiable. Un modèle robuste, qui ne vous laissera pas en rade sur le bord de la route. Mais ces dernières années, plusieurs constructeurs ont dû rappeler des milliers de véhicules pour corriger des défauts majeurs. BMW, Stellantis avec ses moteurs Puretech et Volkswagen ont dû gérer des pannes critiques sur des moteurs réputés fragiles. Certains modèles, comme le 1.2 PureTech de Peugeot et Citroën ou les moteurs N47 et B47 de BMW, ont accumulé les plaintes et les réparations coûteuses. Alors, quels sont les moteurs les plus fiables ? On vous guide.
Les champions de la fiabilité : ces moteurs qui tiennent la route
Certains moteurs ont prouvé leur résistance au fil des années. Des blocs bien conçus, peu gourmands en réparations, et qui encaissent les kilomètres sans broncher. En tête, on retrouve les motorisations japonaises. Lexus et Toyota dominent les classements, selon l’enquête de l’UFC-Que Choisir et What Car?. Leur moteur 1.8 hybride, qui équipe la Prius et la Corolla, dépasse fréquemment les 300 000 km sans souci majeur.
Suzuki se distingue aussi, notamment avec ses moteurs atmosphériques 1.2 Dualjet et 1.4 Boosterjet. Peu d’électronique, pas de turbo, une conception simple qui favorise la longévité.
Chez Honda, le 1.5 i-VTEC est un moteur fiable et performant, avec une consommation maîtrisée. Les blocs de la marque sont souvent bien notés dans les études de fiabilité.
Les marques coréennes progressent également. Kia et Hyundai ont peaufiné leurs mécaniques, notamment le 1.6 CRDi en diesel et le 1.0 T-GDi en essence. Leur fiabilité est confirmée par l’étude Auto Plus, qui classe Kia parmi les marques les plus fiables.
Tableau des moteurs les plus fiables par type de véhicule
Type de véhicule | Marque | Modèle du moteur | Type de carburant | Particularités |
---|---|---|---|---|
Mini | Fiat | 1.2 69 ch (Panda 3) | Essence | Simple, économique |
Mini | Seat/Skoda | 1.0 60 ch (Mii/Citigo) | Essence | Bonne longévité, peu d’électronique |
Mini | Hyundai | 1.0 67/84 ch (i10) | Essence | Fiable, accessible |
Citadine | Renault | 1.0 TCe 90 (Clio 5) | Essence | Polyvalent et endurant |
Citadine | Dacia | 0.9 TCe 90 (Sandero) | Essence | Bon rapport qualité/prix |
Citadine | Mazda | 1.5 Skyactiv-G Hybrid | Essence/Hybrid | Excellente longévité |
Compacte | Toyota | 1.8 Hybride | Hybride | Très fiable, dépasse 300 000 km |
Compacte | Honda | 1.5 i-VTEC | Essence | Sobre et performant |
Berline | Volkswagen | 2.0 TDI | Diesel | Fiable si bien entretenu |
Berline | Renault | 1.5 dCi | Diesel | Économique et robuste |
SUV | Kia | 1.6 CRDi | Diesel | Très longue durée de vie |
SUV | Hyundai | 1.0 T-GDi | Essence | Équilibré, performant |
Familiale | Peugeot | 2.0 BlueHDi | Diesel | Excellente endurance |
Familiale | Lexus | 2.5 Hybride | Hybride | Ultra fiable, peu d’entretien |
Break | Skoda | 1.5 TSI (Superb) | Essence | Bonne longévité, économique |
Break | Ford | 2.0 Ecoblue (Mondeo) | Diesel | Motorisation endurante |
Les Européens au rendez-vous
Tout n’est pas perdu du côté des constructeurs européens. Certains moteurs se démarquent par leur endurance. Chez Peugeot et Citroën, le 2.0 BlueHDi est une référence. Bien entretenu, il peut dépasser les 250 000 km sans problème majeur.
Chez Renault, le 1.5 dCi a longtemps souffert de problèmes d’injecteurs, mais les versions récentes ont été améliorées. Il reste l’un des moteurs diesel les plus vendus en Europe.
Volkswagen mise sur son 2.0 TDI, qui a prouvé sa robustesse, à condition d’un entretien rigoureux. Côté essence, le 1.4 TSI de dernière génération est plus fiable que les anciennes versions.
Tableau des moteurs les moins fiables par type de véhicule
Type de véhicule | Marque | Modèle du moteur | Type de carburant | Problèmes fréquents |
---|---|---|---|---|
Mini | Bolloré | Bluecar | Électrique | Batterie instable, autonomie faible |
Mini | Citroën | e-Mehari | Électrique | Mauvaise qualité de fabrication, chauffe excessive |
Citadine | Skoda | Fabia 4 (65/80 ch) | Essence | Manque de puissance, moteur anémique |
Compacte | BMW | N47 / B47 | Diesel | Chaîne de distribution fragile, risque de casse moteur |
Compacte | Peugeot | 1.2 PureTech | Essence | Courroie de distribution humide défectueuse |
Berline | Volkswagen | e-Golf 7 | Électrique | Autonomie limitée, recharge lente |
Berline | Mercedes | Classe E (2016-2023) | Diesel/Essence | Fiabilité aléatoire, pannes moteur fréquentes |
SUV | Citroën | C-Zéro | Électrique | Autonomie très faible, équipement pauvre |
SUV | Mitsubishi | i-MiEV | Électrique | Peu performante, coût de réparation élevé |
Familiale | Peugeot | 1.2 PureTech | Essence | Consommation excessive d’huile, défaillances moteur |
Break | Volkswagen | 1.2 TSI / 1.0 TSI | Essence | Surconsommation d’huile, fragilité moteur |
Les moteurs à éviter
Certains blocs sont à fuir si vous cherchez une voiture durable. Le 1.2 PureTech de Peugeot et Citroën est concerné par de nombreux rappels, notamment à cause de sa courroie de distribution humide qui se désagrège prématurément. Stellantis a d’ailleurs dû prendre en charge les réparations pour certains modèles en Espagne.
Chez BMW, les moteurs N47 et B47 en diesel ont souffert de problèmes de chaîne de distribution, entraînant parfois des casses moteur.
Volkswagen a aussi connu des ratés avec ses moteurs 1.2 et 1.0 TSI des années 2010, connus pour leur consommation excessive d’huile et leur fragilité.
Enfin, certaines motorisations électriques sont à éviter. La Volkswagen e-Golf 7, par exemple, est critiquée pour son autonomie trop faible et son absence de recharge rapide.

Comment choisir un moteur fiable ?
Au-delà des classements, un moteur fiable dépend aussi de son entretien. Un carnet à jour, une huile adaptée et des révisions régulières sont indispensables. Certains modèles affichent une longévité impressionnante, mais exigent un suivi rigoureux.
Privilégiez les blocs éprouvés, évitez les motorisations trop récentes aux technologies encore incertaines. Vérifiez si votre modèle a fait l’objet d’un rappel. BMW a récemment rappelé 1,5 million de véhicules pour un problème de freinage, et de nombreux modèles PureTech sont concernés par des réparations.
Certains moteurs traversent les années sans encombre, tandis que d’autres accumulent les soucis. Lexus, Toyota, Honda, Kia et Hyundai se démarquent par des motorisations solides. En Europe, le 2.0 BlueHDi ou le 1.5 dCi bien entretenus restent de bons choix. À l’inverse, les petits moteurs turbo récents souffrent souvent de défauts de conception. Faire le bon choix, c’est garantir la longévité de son véhicule et éviter les mauvaises surprises sur la route.
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