Quelles sont les différentes couleurs de plaques d’immatriculation ?

Tout le monde a déjà remarqué qu’il existe plusieurs couleurs de plaques d’immatriculation sur les routes. Mais entre le noir, le rouge, le vert ou le bleu, pas facile de s’y retrouver ! Alors si vous vous êtes déjà posé la question sans jamais oser la poser à voix haute, cet article est pour vous.

La plaque blanche à caractères noirs : la plus courante

C’est celle que vous voyez tous les jours. Depuis 2009, c’est le format standard en France. Elle est blanche avec des lettres et chiffres noirs. Elle s’utilise à l’avant et à l’arrière. Ce format est utilisé par presque tous les véhicules, qu’ils soient neufs ou d’occasion.

Sur la gauche, vous trouvez une bande bleue avec la lettre F et les étoiles européennes. Et à droite, une autre bande bleue affiche un numéro de département et le logo régional. Vous choisissez celui que vous voulez, même si vous habitez ailleurs. Une liberté totale, même pour les amoureux de la Bretagne !

Petit point histoire : avant 2009, les plaques suivaient un ancien système appelé FNI. Il indiquait le département en fin de plaque, ce qui plaisait à certains… et pas du tout à d’autres. Le passage au format européen a surtout permis d’unifier les règles au niveau de l’Union européenne.

La plaque noire : pour les passionnés de voitures anciennes

Cette plaque a du charme. Elle est réservée aux véhicules dits “de collection”. Elle affiche un fond noir avec des caractères blancs ou argentés. Et surtout, elle n’a pas les fameuses bandes bleues.

Mais attention, on ne peut pas la demander juste pour faire vintage. Il faut que la voiture ait plus de 30 ans, qu’elle ne soit plus produite et qu’elle soit conservée dans son état d’origine. Vous l’aurez compris : cette plaque, c’est un peu le club très privé des vieilles dames à quatre roues.

Un exemple ? Une 2CV de 1965, parfaitement restaurée, entre pile dans les critères. Et ces plaques sont même devenues des objets de collection à part entière. Certaines anciennes plaques se vendent aux enchères, c’est dire si leur aura est forte.

La plaque rouge : pour les véhicules en transit

Vous avez peut-être croisé cette plaque rouge vif avec des caractères blancs. Elle attire l’œil, et pour cause. Elle concerne des véhicules en transit temporaire ou en provenance de zones franches.

Dans le cas du transit temporaire, le véhicule est utilisé provisoirement en France par une personne étrangère. Une date de fin de validité remplace alors l’identifiant territorial. Pour les zones franches comme le Pays de Gex ou la Haute-Savoie, la plaque garde le département.

Prenons un cas concret : un étudiant canadien vient faire un stage de six mois à Paris. Il arrive avec sa voiture et obtient une plaque rouge le temps de son séjour. C’est légal, mais temporaire. Dans tous les cas, cette plaque rouge est un peu comme un ticket temporaire pour circuler.

La plaque verte : pour les diplomates

Là, on entre dans le monde des ambassades et des relations internationales. La plaque verte est destinée aux véhicules diplomatiques. Elle peut avoir des lettres orange ou blanches, selon le statut.

Quelques exemples : CD pour Corps Diplomatique, CMD pour Chef de Mission Diplomatique, C pour le corps consulaire, et K pour le personnel technique. Ces plaques ne sont pas seulement exotiques, elles permettent aussi certains avantages, notamment fiscaux.

Certaines plaques diplomatiques ont défrayé la chronique, car elles bénéficient d’immunités dans certains cas (comme les contraventions). Cela reste encadré, mais ça alimente parfois les conversations… surtout quand une supercar aux plaques vertes est mal garée devant l’ambassade !

La plaque bleue : une exception pour les militaires en Allemagne

Cette plaque est rare sur nos routes, mais bien réelle. Elle concerne les Forces françaises et les personnels civils stationnés en Allemagne (FFECSA). La plaque est bleu clair, avec des caractères blancs. Son format et ses codes sont spécifiques à cette communauté.

Donc si vous en croisez une, vous avez sans doute affaire à un membre de la défense française basé outre-Rhin. C’est rare, mais c’est prévu. Et cela permet aussi une reconnaissance claire des véhicules à l’étranger, notamment auprès des autorités locales allemandes.

La plaque jaune : une ancienne norme toujours visible

Si vous avez l’œil, vous verrez encore des plaques jaunes sur certaines voitures. Mais attention, ce n’est pas une nouveauté ! Ces plaques jaunes avec caractères noirs étaient en vigueur jusqu’en 2009 pour l’arrière des véhicules, notamment dans le système FNI (l’ancien format français).

Depuis l’entrée en vigueur du système SIV en 2009, ces plaques ont été progressivement remplacées. Mais elles sont toujours autorisées tant que le véhicule n’a pas changé de propriétaire ou que sa plaque n’a pas été refaite. En résumé : si vous voyez une plaque jaune, c’est souvent un ancien modèle qui roule toujours avec son immatriculation d’origine.

Autre cas : dans certains territoires d’Outre-mer, comme Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, on peut encore croiser des plaques jaunes à l’arrière et blanches à l’avant. Ces couleurs font partie des variantes locales tolérées selon les anciennes normes en vigueur dans ces collectivités.

La plaque provisoire WW : entre deux statuts

Cette plaque provisoire est utilisée pour les véhicules en attente d’immatriculation définitive. Elle est blanche, avec les caractères noirs, et commence toujours par “WW”.

Elle permet de circuler légalement pendant une durée temporaire. Elle est utile pour les essais, les véhicules neufs ou en transit. Bref, une plaque entre deux vies.

Prenons un exemple : vous achetez une voiture neuve et elle n’a pas encore sa carte grise. Le concessionnaire vous remet une plaque WW pour que vous puissiez rouler en attendant. Pratique, mais limitée dans le temps.

Et ailleurs ? Une mini comparaison

Chez nos voisins européens, chaque pays a sa logique :

• En Allemagne, les lettres du début indiquent la ville (ex : B pour Berlin).
• En Italie, les plaques sont aussi blanches, mais sans logo régional.
• En Suisse, c’est le canton qui est affiché, avec un petit drapeau en bonus.

Cela permet de mieux comprendre le choix français : un format mixte entre liberté de choix et rattachement territorial.

Comment savoir si je peux changer de plaque ?

Bonne question. Si vous voulez une plaque noire, il faut remplir les conditions du statut “collection”. Pas possible de l’obtenir pour une Clio de 2012, même si elle vous rappelle de bons souvenirs.

Concernant le numéro de département, vous pouvez le changer lors d’un renouvellement de plaque. Mais ce n’est pas obligatoire en cas de déménagement.

Et la personnalisation ? Non, en France on ne choisit pas les lettres ou chiffres. Seul le numéro de département est au libre choix.

Derrière chaque couleur se cache une histoire, un statut, une situation particulière. Que ce soit pour un passionné de vieilles voitures, un diplomate ou un nouveau propriétaire, chaque plaque a sa raison d’exister. Et la route n’en est que plus colorée.

Alors la prochaine fois que vous croisez une plaque rouge, noire ou verte, vous saurez qu’elle en dit plus long que vous ne le pensiez. Et qui sait ? Peut-être que vous en porterez une différente un jour.