Quelles assurances choisir pour une chambre d’hôte ?

Par Christophe Djafar | le 10 juillet 2025 | 8 min. de lecture
assurance habitation chambre d'hote
En résumé
  • Louer une chambre d’hôte transforme votre logement en activité, ce qui implique des responsabilités. Une assurance adaptée protège vos clients, votre habitation et vos revenus en cas de sinistre ou litige.
  • Dès l’ouverture, déclarez l’activité à votre assureur. Selon le nombre de chambres et services proposés, il vous orientera vers une option ou un contrat professionnel couvrant les bons risques.
  • Sans assurance spécifique, vous risquez des refus d’indemnisation et des frais importants. La responsabilité personnelle est engagée en cas d’accident, de vol ou de dégâts non couverts.
  • Garanties essentielles : responsabilité civile, dommages aux biens, perte d’exploitation, protection juridique. Comparez les offres, lisez bien les exclusions, et utilisez un simulateur de devis pour visualiser les garanties proposées.

Ouvrir une chambre d’hôte, c’est inviter des inconnus à dormir sous son toit. C’est aussi transformer une partie de son habitation en activité de location. Et comme toute activité, celle-ci implique des responsabilités, des risques et… une bonne assurance habitation. Ce contrat vous offre une protection adaptée pour votre logement, avec des garanties spécifiques en cas de sinistre. Alors, quelles garanties prévoir ? Quel contrat choisir ? Et comment bien s’assurer sans se perdre dans les dédales des offres ?

Une chambre d’hôte, comment ça fonctionne ?

Une chambre d’hôte, c’est une chambre meublée située chez l’habitant, proposée en location à des voyageurs de passage. Il peut aussi s’agir d’une location saisonnière, encadrée par un contrat adapté en fonction des garanties prévues. L’hôte accueille les clients dans son logement principal, souvent pour une ou plusieurs nuits, avec le petit-déjeuner inclus. Il ne s’agit pas d’une location saisonnière classique, ni d’un gîte indépendant. L’activité reste encadrée : cinq chambres maximum, quinze personnes accueillies au total. C’est cette règle qui distingue la chambre d’hôte des hébergements touristiques plus classiques.

Chambre d’hôte : faut-il souscrire une assurance spécifique ?

Il n’existe pas, à proprement parler, d’obligation légale d’assurer sa chambre d’hôte avec un contrat spécifique. Mais dans les faits, votre assureur peut exiger une déclaration de cette activité. En cas de sinistre non déclaré, les indemnisations pourraient être refusées. C’est donc un passage obligatoire si vous souhaitez que votre couverture reste valable. Et si votre activité prend de l’ampleur, proposer une assurance adaptée devient incontournable.

Assurance chambre d’hôte : les bonnes démarches

Avant toute chose, vous devez déclarer votre activité en mairie. C’est une obligation réglementaire, avec un formulaire spécifique. Une fois cette formalité faite, contactez votre assureur. Il doit être informé que vous proposez une chambre en location. C’est indispensable, même pour une activité ponctuelle.

L’assureur vous demandera plusieurs informations :

  • nombre de chambres proposées
  • présence ou non de petit-déjeuner ou d’activités annexes
  • configuration du logement

Si vous passez par une plateforme comme Airbnb, cela peut également jouer.

En fonction de ces données, l’assureur proposera soit une option à votre contrat habitation, soit un contrat plus complet. N’oubliez pas de demander une attestation écrite confirmant que votre activité est bien couverte. Ce document est votre preuve de protection.

Les risques si votre activité n’est pas assurée

Ne rien faire, c’est s’exposer à des risques importants. Si vous accueillez des clients sans déclaration ni assurance adaptée, vous engagez votre responsabilité personnelle. En cas de sinistre, l’assureur peut refuser d’indemniser les dommages. Et vous devrez réparer, rembourser, compenser. Parfois sur des montants très élevés.

Imaginez un incendie dans la chambre louée, ou un client blessé dans l’escalier. Sans contrat prévu pour cette activité, vous réglez tout de votre poche. Et cela inclut les frais médicaux, les travaux, voire les indemnisations judiciaires si le client dépose plainte.

Dès que des clients franchissent le seuil, leur sécurité devient votre priorité. La moindre chute, effraction ou fuite d’eau peut entraîner des conséquences lourdes. C’est pourquoi il est crucial d’être couvert par des garanties solides.

La garantie responsabilité civile s’impose comme un socle. Elle couvre les dommages causés à des tiers, que ce soit par votre fait ou celui de vos installations. Cette garantie entre en jeu en cas de sinistre touchant un client, avec une indemnisation prévue par le contrat.

Cas particuliers : gîte, annexe, cabane… quelles différences ?

Toutes les chambres d’hôtes ne se ressemblent pas. Parfois, la chambre se trouve dans une annexe séparée, un gîte attenant, ou même un hébergement insolite comme une cabane, une roulotte ou une tiny house. Dans ces cas-là, l’assurance classique ne suffit plus du tout.

Dès lors que le logement est indépendant de la résidence principale ou qu’il s’agit d’un hébergement atypique, mieux vaut opter pour un contrat d’assurance spécifique. Ces formats sortent du cadre habituel de la chambre d’hôte traditionnelle. Les risques sont différents, les exigences aussi. Certains assureurs exigent même un contrat de type “meublé de tourisme” ou une couverture d’activité hôtelière plus large.

Avant d’ouvrir ce type d’hébergement à la location, prenez le temps de faire un point précis avec votre assureur. Cela vous évitera les mauvaises surprises et vous permettra d’offrir un cadre sécurisé à vos visiteurs.

Activité régulière : quand passer à un contrat d’assurance professionnel ?

Si votre activité devient récurrente ou plus importante, il est temps de se poser la question d’un contrat d’assurance plus complet. Voici les cas où l’assurance professionnelle devient incontournable :

  • Vous louez plus de cinq chambres dans votre logement ou dans un hébergement associé.
  • Vous accueillez plus de quinze personnes en même temps.
  • Vous proposez des services complémentaires comme les repas, la table d’hôtes, ou des activités annexes.
  • Vous exercez cette activité de façon régulière ou comme revenu principal.

Ce type de contrat couvre l’ensemble de votre activité : logement, accueil, prestations, relation avec les clients. Il inclut des garanties larges contre les dommages matériels et immatériels, la responsabilité civile professionnelle, la perte d’exploitation ou encore la protection juridique. C’est un véritable bouclier.

Certes, ces contrats sont plus chers. Mais ils sont aussi plus solides. Ils rassurent les hôtes, les clients, et parfois même les plateformes de location. Et ils permettent de dormir un peu plus léger.

Quelles garanties prévoir pour bien couvrir votre chambre d’hôte ?

Quelle que soit la formule choisie, certaines garanties sont incontournables. La responsabilité civile, d’abord. Elle couvre les dommages causés à un tiers dans le cadre de votre activité. Si un client chute sur une marche cassée, c’est elle qui prend le relais.

La garantie dommages aux biens est aussi importante. Elle intervient en cas d’incendie, de dégâts des eaux ou de vol, que ce soit dans votre logement ou dans les chambres que vous louez. Elle peut être complétée par une option protection des effets personnels des clients.

Pensez également à la garantie perte d’exploitation. Si un sinistre vous oblige à suspendre votre activité, cette assurance compensera la perte de revenus. Pratique quand on dépend de ces locations pour arrondir les fins de mois.

Enfin, la protection juridique peut vous éviter bien des déboires. En cas de litige avec un client ou un voisin, elle vous offre un accompagnement et prend en charge les frais de justice.

Comment choisir la bonne assurance pour votre chambre d’hôte ?

Toutes les assurances ne se valent pas. Avant de signer un contrat, prenez le temps de lire les conditions. Vérifiez le nombre de chambres couvertes, les plafonds d’indemnisation, les exclusions de garantie et les franchises appliquées.

Demandez-vous aussi quel niveau de service vous attendez. Un assureur réactif, avec une bonne assistance, peut faire toute la différence en cas de coup dur. Renseignez-vous sur les avis clients, comparez les offres, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence. Une bonne idée peut être de commencer par un devis d’assurance habitation avec simulation en ligne pour visualiser les garanties incluses et la franchise.

Et surtout, soyez honnête sur votre activité. Mieux vaut déclarer trop que pas assez. Un oubli ou une omission peut entraîner un refus d’indemnisation. Ce serait dommage, surtout quand on pensait être bien couvert.

Plateformes de location : compléter les assurances proposées

Vous passez par Airbnb, Booking ou une autre plateforme ? Certaines offrent une couverture d’assurance automatique pour leurs hôtes. Mais attention, ces garanties ne sont pas toujours suffisantes.

Elles peuvent exclure certains dommages, ne pas couvrir les sinistres hors réservations ou les litiges entre voisins. Et surtout, elles ne remplacent jamais une bonne assurance personnelle. Elles viennent en complément, comme une couche supplémentaire, pas comme une solution unique.

Il est donc important de vérifier les conditions de ces protections et de les faire cohabiter intelligemment avec votre propre contrat. L’objectif, c’est d’être protégé tout le temps, pas seulement quand l’application tourne.

Choisir une assurance habitation pour chambre d’hôte, ce n’est pas un luxe. C’est une façon responsable de protéger son activité, ses clients, et son logement. C’est aussi une marque de respect pour ceux que vous recevez. Un bon contrat, c’est celui qui vous ressemble, qui correspond à votre façon de travailler, et qui vous permet de vous concentrer sur l’accueil, pas sur les emmerdes.

Alors prenez le temps de comparer, de poser les bonnes questions, et surtout de bien vous faire accompagner. Votre future police d’assurance n’attend que vous pour passer à l’action.

FAQ

Le tarif dépend du nombre de chambres, des garanties choisies et de la fréquence de location. Une simple option à un contrat habitation peut coûter environ 2 €/mois par chambre. Pour une activité plus soutenue, un contrat professionnel démarre autour de 200 à 400 €/an. Mieux vaut comparer les offres pour ajuster le prix à vos besoins réels.

Les contrats d’assurance excluent souvent les sinistres liés à une activité non déclarée, les dommages causés volontairement, les équipements non couverts (jacuzzis, piscines sans sécurité) ou les effets personnels non listés. Certaines garanties excluent aussi les événements climatiques majeurs ou les objets de valeur. Il est crucial de lire les clauses pour éviter les mauvaises surprises au moment d’une déclaration.

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