Vol ou casse pendant un déménagement : quelles indemnisations possibles ?

Entre les cartons, les meubles et les clés à rendre, un déménagement, ça secoue. Et parfois, ça casse. Un vase en miettes, un canapé abîmé, un carton perdu… Le stress monte vite quand vos affaires disparaissent ou arrivent endommagées. Mais rassurez-vous : des indemnisations existent. Encore faut-il savoir comment elles fonctionnent.

Avec un professionnel, qui est responsable ?

Si vous faites appel à un déménageur professionnel, il a des obligations. Et la première, c’est d’avoir une assurance habitation. Elle doit couvrir les dommages causés à vos biens pendant le transport.

Il existe deux types d’indemnisation :

• La première, c’est la “valeur déclarée” : vous indiquez la valeur de vos objets dans un document. En cas de pépin, c’est cette somme qui sert de base au remboursement.
• La seconde, c’est l’indemnisation au “forfait” : le déménageur applique un tarif au kilo. Moins précis, mais automatique si vous n’avez rien déclaré. Là, mieux vaut éviter de transporter votre téléviseur dernier cri dans le même carton que les serviettes de bain.

Le bon réflexe : vérifier l’assurance du professionnel avant de signer. Et n’hésitez pas à prendre l’assurance complémentaire souvent proposée. Elle protège mieux vos biens de valeur.

Que faire si un objet est cassé ou perdu ?

Lors de la livraison, inspectez vos affaires tout de suite. Ouvrez les cartons, regardez l’état des meubles. Si quelque chose a bougé, abîmé ou disparu, signalez-le tout de suite au livreur. Et surtout, notez-le sur le bon de livraison.

Si vous constatez un problème après coup, vous avez encore une chance. Vous devez envoyer une lettre recommandée au déménageur, avec accusé de réception. Et pas plus de dix jours après la livraison. Pas onze. Dix. Pas de place pour l’improvisation.

Plus votre réclamation est précise, plus elle a de chances d’aboutir. N’hésitez pas à joindre des photos, factures ou devis.

En cas de désaccord avec le déménageur, vous pouvez saisir le médiateur de la consommation. C’est gratuit. Et parfois, ça débloque les choses.

Vous déménagez vous-même : l’assurance peut-elle vous aider ?

Oui, mais tout dépend de votre contrat. Certaines assurances habitation couvrent les biens lors d’un déménagement. D’autres, non. Il faut appeler votre assureur avant le jour J pour vérifier. Pas le lendemain, pas une semaine après. Avant.

Pensez aussi à assurer le véhicule utilitaire que vous louez. L’assurance incluse est souvent limitée. Une option “dommages” ou “vol” peut éviter bien des tracas.

Et si un proche vous aide et se blesse ? Sa propre responsabilité civile peut intervenir. Mais là encore, tout dépend des contrats. Ce n’est pas automatique.

Et si vous stockez vos meubles entre deux logements ?

Vous passez par un garde-meuble ? Ou vos affaires dorment dans un box le temps de signer l’acte de vente ? Ce n’est pas toujours couvert.

L’assurance habitation ne protège pas automatiquement les biens stockés ailleurs. Renseignez-vous avant de tout entreposer dans un local sans garantie. Des solutions existent, mais elles ne tombent pas du ciel.

Quels objets ne sont pas couverts ?

Certains biens sont exclus de la plupart des contrats de déménagement. Par exemple, les bijoux, les œuvres d’art, les espèces ou les documents personnels. La meilleure option reste de les transporter vous-même. Ce n’est pas un manque de confiance, juste une bonne précaution.

Si vous tenez vraiment à être couvert, signalez ces objets à l’avance. Et voyez avec votre assureur ce qu’il est possible d’ajouter en garantie temporaire.

Derniers conseils avant de fermer les cartons

Prenez le temps de faire un inventaire. Listez les objets importants, prenez des photos. C’est utile pour prouver la valeur de vos biens. Et c’est souvent ce qui fait la différence en cas de litige.

Un déménagement, c’est sportif. Mais avec les bons réflexes, on évite les mauvaises surprises. Et si malgré tout un dégât survient, au moins vous saurez à qui vous adresser… et comment vous faire indemniser.