Que risque-t-on à klaxonner sans raison ?

Par Christophe Djafar | le 8 juillet 2025 | 5 min. de lecture
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En résumé
  • Le klaxon est autorisé uniquement en cas de danger immédiat, hors agglomération pour avertir d’un risque, ou la nuit en ultime recours. Toute autre utilisation est interdite, même si elle ne dérange personne autour.

  • L’usage abusif du klaxon entraîne une amende de 35 à 75 €, sans retrait de points. Un klaxon non homologué peut coûter jusqu’à 180 €. Le respect des règles évite des dépenses inutiles.

  • Au-delà des sanctions, le klaxon génère entre 95 et 110 décibels, contribuant à la pollution sonore urbaine. Ce bruit excessif fatigue, agace et stresse riverains et passants au quotidien.

  • Contester une amende est possible mais complexe. Il faut prouver un danger réel. Pour éviter cette démarche fastidieuse, le plus simple reste d’utiliser son klaxon à bon escient et avec modération.

Vous pensez peut-être que l’assurance auto ne concerne que les accidents ou les pannes ? Pourtant, la façon dont vous utilisez votre klaxon peut aussi avoir des conséquences. Votre cotisation peut être influencée par votre comportement sur la route. Les compagnies d’assurance analysent les habitudes des conducteurs pour proposer des formules d’assurance adaptées. En faisant des économies, vous protégez mieux votre véhicule tout en respectant les règles de conduite. Alors, klaxonner sans raison, est-ce un simple geste ou un vrai risque ?

Quand avez-vous le droit d’utiliser votre klaxon ?

Les situations où le klaxon est autorisé sont peu nombreuses. Voici les cas prévus par le Code de la route :

  • En ville, vous pouvez klaxonner uniquement pour signaler un danger imminent, comme un véhicule qui grille un feu rouge ou un piéton qui traverse sans regarder. Saluer un ami ou exprimer votre impatience à un feu rouge est interdit.
  • Hors agglomération, vous pouvez utiliser le klaxon pour avertir les autres usagers d’un danger potentiel. Par exemple, à l’approche d’un virage sans visibilité, afin de prévenir ceux qui arrivent en face.
  • De nuit, le klaxon ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence absolue. On lui préfère les appels de phares pour éviter de troubler le voisinage. Le son strident réveille plus qu’il ne protège.

Une infraction même sans nuisance sonore

Vous vous dites peut-être : « Oui, mais je n’ai gêné personne. » Mauvaise pioche. Depuis une décision de 2019, la loi est très claire. Peu importe que vous ayez troublé ou non la tranquillité publique. Si le danger n’est pas là, le klaxon est interdit. Simple, non ?

Cette rigueur vise à éviter les abus et à préserver le cadre de vie des habitants. Les riverains n’ont pas à subir votre impatience dans les embouteillages. Et personne ne devrait être réveillé par un concert de klaxons à minuit.

Les sanctions prévues par le Code de la route

Un usage abusif du klaxon, c’est une contravention de deuxième classe. Vous risquez une amende forfaitaire de 35 euros. Si vous payez rapidement, elle passe à 22 euros. Et si vous tardez trop, elle grimpe à 75 euros. Vous avez mieux à faire avec votre argent, non ?

Heureusement, pas de retrait de point ni de suspension de permis. Mais attention, si votre klaxon est non homologué, ça monte d’un cran. Cette fois, c’est une contravention de troisième classe. L’amende est alors de 68 euros, pouvant grimper jusqu’à 180 euros si vous tardez à la régler.

Voici un récapitulatif clair des sanctions encourues :

InfractionClasse de contraventionAmende minoréeAmende forfaitaireAmende majoréePoints retirés sur le permis
Usage abusif du klaxon2ème classe22 €35 €75 €0
Klaxon non homologué3ème classe45 €68 €180 €0

Changer votre klaxon pour un modèle plus puissant ou mélodieux est donc une fausse bonne idée. Là encore, la loi prévoit des sanctions précises. Le véhicule doit être équipé d’un avertisseur sonore homologué. Pas de fantaisies permises.

Klaxonner, un bruit pas si anodin

Certaines incivilités du quotidien, comme le klaxon abusif, sont à l’origine de nombreuses nuisances sonores, ce que rappelle bien le top 5 des incivilités au volant.

Le klaxon produit un bruit entre 95 et 110 décibels. Autant dire que c’est équivalent à un camion ou à une boîte de nuit. Ce bruit intense n’est pas sans conséquence pour l’audition des passants. Et pour les riverains, c’est un véritable fléau du quotidien.

Dans un environnement urbain déjà très bruyant, chaque coup de klaxon aggrave la pollution sonore. Ça fatigue, ça irrite et ça stresse. L’usage réglementé vise donc à limiter cette pollution invisible mais bien présente.

Comment contester une amende pour usage abusif ?

Vous avez été verbalisé et vous souhaitez contester ? C’est possible. Mais pas si simple. Vous devrez prouver que le danger était bien réel et que votre usage était justifié. Autant dire que face aux forces de l’ordre, votre simple bonne foi risque de peser léger.

Vous pouvez contester en ligne sur le site de l’ANTAI ou envoyer un formulaire papier. Attention, le délai est de 45 jours à compter de l’envoi de l’avis de contravention. Passé ce délai, il est trop tard.

Soyons honnêtes : pour 35 euros, le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle. Le plus simple reste de respecter les règles.

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Le bon usage du klaxon : un geste responsable

Finalement, à quoi sert le klaxon ? A protéger. Il signale un danger, prévient d’une présence ou attire l’attention quand la sécurité est en jeu. Hors de ces situations, il devient inutile et bruyant.

Utiliser son klaxon avec discernement, c’est faire preuve de bon sens. C’est aussi respecter les autres : piétons, riverains, conducteurs. La route est un espace partagé, chacun y a droit à un peu de respect.

Alors la prochaine fois que vous sentez votre main s’approcher du volant, posez-vous la question. Est-ce vraiment un danger ? Si la réponse est non, gardez le silence. Vous éviterez une amende et contribuerez à une conduite plus apaisée.

Et entre nous, qui n’apprécie pas un trajet sans bruits inutiles ?

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