Téléphoner au volant pourra désormais vous faire perdre votre permis

Par Christophe Djafar | le 15 septembre 2025 | 5 min. de lecture
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En résumé
  • Téléphoner au volant pourrait bientôt entraîner la suspension du permis, jusqu’à six mois, en plus de l’amende et des points retirés.

  • Une phase pédagogique démarre en octobre, suivie de sanctions dès novembre si les comportements ne changent pas.

  • Les suspensions viseront surtout les cas graves : alcool, stupéfiants, franchissement de ligne continue combinés à l’usage du téléphone.

  • Associations de victimes soutiennent la mesure, tandis qu’automobilistes et avocats la jugent excessive. Objectif : dissuader et sauver des vies.

Téléphoner en conduisant n’a jamais été une bonne idée. Mais dans les Landes, la tolérance pourrait bientôt disparaître complètement. Le préfet a annoncé une expérimentation inédite qui pourrait coûter très cher aux automobilistes distraits. L’assurance auto Leocare fait le point sur cette nouvelle mesure.

Pourquoi le préfet des Landes veut agir maintenant

Le téléphone au volant est devenu une habitude dangereuse. Huit conducteurs sur dix reconnaissent utiliser leur smartphone en conduisant. Appeler, répondre à un message ou consulter le GPS : les occasions ne manquent pas. Mais les risques, eux, sont énormes. La Sécurité routière rappelle que le risque d’accident est multiplié par trois lors d’un appel et par vingt-trois lors de la lecture d’un SMS. En un an, 390 décès ont été attribués à cette distraction. Dans les Landes, seize personnes ont déjà perdu la vie depuis janvier pour cette raison. C’est plus qu’il y a trois ans. Le préfet a donc choisi de réagir fortement.

Les nouvelles sanctions prévues pour les conducteurs

Jusqu’ici, le téléphone au volant entraînait une amende de 135 euros et un retrait de trois points. C’était déjà dissuasif, mais pas assez. La nouveauté annoncée pourrait changer la donne. Le préfet des Landes prévoit désormais une suspension du permis allant jusqu’à six mois. Cette sanction viendrait s’ajouter à l’amende et au retrait de points déjà existants. Pour un simple coup de fil, la conséquence deviendrait donc très lourde. Le but affiché est clair : marquer les esprits et pousser les conducteurs à ranger leur téléphone.

Comment se déroulera l’expérimentation dans les Landes

Le projet commencera en octobre avec une phase pédagogique. Pendant quatre à six semaines, policiers et gendarmes avertiront les conducteurs pris en faute. Les automobilistes recevront un avertissement préfectoral en plus de l’amende et des trois points en moins. Ce sera la dernière chance pour changer de comportement sans sanction plus grave. Ensuite, à partir de novembre, place à la répression. Si les comportements ne changent pas, le préfet pourra ordonner la suspension administrative du permis. Cette décision s’appuie sur le Code de la route, article L224-7, qui autorise une telle sanction.

Les situations où la suspension pourrait s’appliquer

La suspension ne concernera pas forcément chaque conducteur surpris avec un téléphone. Elle pourra viser les cas les plus graves. Voici quelques exemples de situations où la sanction pourrait tomber :

  • Un automobiliste utilisant son portable tout en roulant sous alcool ou stupéfiants.
  • Un conducteur franchissant une ligne continue avec son téléphone en main.
  • Un comportement combinant plusieurs infractions graves et l’usage du téléphone.

Ces situations représentent un danger majeur pour les autres usagers. Le préfet veut ainsi cibler les comportements particulièrement dangereux tout en dissuadant l’ensemble des automobilistes.

conducteur telephone volant

Soutiens et critiques autour de cette décision

Les associations de victimes de la route soutiennent cette décision. Pour elles, c’est une façon d’envoyer un message fort et de protéger des vies. Elles espèrent même que d’autres départements suivront cet exemple. Mais la mesure ne fait pas l’unanimité. Des avocats spécialisés et des associations d’automobilistes la jugent excessive. Pour eux, utiliser un téléphone relève d’une faute légère qui mérite plus de pédagogie que de sanction. Entre ces deux visions, le préfet défend sa position. Selon lui, perdre trente habitants chaque année sur les routes des Landes n’est pas acceptable. Il affirme vouloir agir avant tout pour la sécurité.

Les conséquences pour les automobilistes

Si vous vivez ou circulez dans les Landes, soyez particulièrement attentif dès octobre. Rangez votre téléphone avant de prendre la route. Laisser son smartphone de côté devient un choix stratégique. Non seulement pour éviter l’amende et les points perdus, mais aussi pour protéger votre permis. La suspension peut durer jusqu’à six mois. Imaginez les conséquences sur votre travail ou votre vie quotidienne. Prendre un appel en conduisant peut sembler anodin. Mais cela peut coûter bien plus cher que prévu. Ce changement vous pousse à repenser vos habitudes.

Une mesure locale qui pourrait devenir nationale

C’est la première fois qu’une telle expérimentation voit le jour en France. Si elle fonctionne dans les Landes, d’autres préfets pourraient s’en inspirer. Cela pourrait transformer les règles du jeu au niveau national. En mettant la pression sur les automobilistes, les autorités espèrent réduire fortement le nombre d’accidents. Le téléphone est devenu l’une des premières causes de distraction au volant. Cette mesure veut en finir avec l’idée qu’un coup de fil n’est pas si grave. C’est un message clair envoyé à tous les conducteurs.

Conclusion sur la décision du préfet des Landes

Téléphoner au volant n’est plus une simple infraction mineure. Dans les Landes, cela pourrait bientôt signifier perdre son permis. Le préfet veut taper fort pour sauver des vies. Phase pédagogique d’abord, puis sanctions lourdes. L’objectif reste simple : changer les comportements. Pour les automobilistes, le choix est désormais clair. Soit garder le téléphone en poche, soit risquer de se retrouver à pied. Une décision radicale qui pourrait bien changer notre façon de conduire.

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