ZFE supprimées : faut-il encore apposer la vignette Crit’Air sur son pare-brise ?

Depuis l’annonce du vote des députés en faveur de la suppression des ZFE, de nombreux automobilistes s’interrogent. Faut-il encore apposer la vignette Crit’Air sur son pare-brise ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que certains conducteurs s’interrogent aussi sur les conséquences possibles pour leur assurance auto. En fonction de la compagnie d’assurance, de la formule d’assurance choisie ou du niveau de cotisation, le respect des obligations environnementales peut être pris en compte dans certains contrats. Ces évolutions suscitent des interrogations croissantes au sein des assurés en quête d’économies. La réponse est claire : oui, la vignette Crit’Air reste obligatoire.

La suppression des ZFE adoptée par l’Assemblée nationale

Le 17 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de “simplification” incluant la suppression des Zones à faibles émissions. Le texte a été voté par 275 voix contre 252, malgré une opposition marquée des groupes de gauche et écologistes. Il s’agit d’une mesure controversée, dénoncée comme un recul en matière de justice environnementale. Le texte doit encore être harmonisé en commission mixte paritaire avant une adoption définitive. Cela signifie que même si une étape décisive a été franchie, les ZFE restent techniquement en place jusqu’à la promulgation de la loi. Parmi les propositions précédentes, le gouvernement souhaitait une extension du dispositif ZFE, renforçant ainsi la réglementation dans de nombreuses agglomérations.

Une vignette toujours obligatoire dans les zones concernées

Les règles applicables aujourd’hui n’ont pas changé. La vignette Crit’Air est exigée pour circuler dans les zones concernées. Son absence peut entraîner une amende forfaitaire de 68 euros. L’obtention de cette vignette reste donc pertinente et nécessaire pour éviter toute sanction. Les restrictions sont souvent perçues comme contraignantes, bien qu’elles visent à protéger les populations vulnérables. C’est dans cet esprit que le leasing social a été réservé aux habitants des ZFE.

Les villes concernées par les ZFE

Malgré les discussions en cours, plusieurs métropoles appliquent encore les restrictions liées aux ZFE. C’est le cas notamment de Paris, Lyon, Grenoble, Strasbourg et Toulouse. Les conditions d’accès varient selon les agglomérations. Certaines interdisent les véhicules classés Crit’Air 4 ou 5, d’autres imposent des seuils progressifs. Un véhicule peut être soumis à contrôle même lors d’un passage temporaire. Pour mieux anticiper vos déplacements, vous pouvez consulter la liste des villes où les ZFE sont déjà en place.

L’utilité de la vignette en dehors des ZFE

La vignette Crit’Air est également exigible en cas de pic de pollution. Dans ces circonstances, les préfets peuvent instaurer une circulation différenciée. Cela concerne parfois des zones situées en dehors des ZFE habituelles. Il est donc recommandé de conserver la vignette en toute circonstance. Pour ceux qui se déplacent à deux-roues, il est utile de savoir où placer la vignette Crit’Air sur une moto.

Cas des automobilistes circulant occasionnellement

Les conducteurs utilisant leur véhicule de manière ponctuelle ne sont pas dispensés de cette obligation. Lors de déplacements imprévus ou de trajets traversant une zone concernée, l’exigence reste la même. La présence de la vignette peut éviter une infraction involontaire. De plus, selon les profils de conducteurs, le coût de l’assurance auto peut varier en fonction du classement Crit’Air.

Obtention et coût de la vignette Crit’Air

La demande de vignette s’effectue en ligne sur le site officiel certificat-air.gouv.fr. Il suffit de renseigner le numéro d’immatriculation du véhicule. Le coût est de 3,72 euros, livraison comprise. Il convient d’éviter les sites non officiels proposant des tarifs supérieurs.

En cas de changement de réglementation

Si le texte est validé dans sa version actuelle, les collectivités locales pourraient décider de maintenir certaines restrictions ou d’en créer de nouvelles via d’autres dispositifs. D’autres mécanismes de régulation pourraient remplacer les ZFE actuelles. La promulgation de la loi devra préciser les modalités d’application. Pour l’heure, la prudence reste de mise.