Comment être remboursé après un cambriolage ?

Par Christophe Djafar | le 26 juin 2025 | 7 min. de lecture
effraction fenetre cambriolage
En résumé
  • Déclarez rapidement le cambriolage à la police, puis à votre assureur sous 2 jours. Sans procès-verbal ni respect des délais, l’indemnisation est compromise.

  • Constituez un dossier solide avec factures, photos, objets les plus volés et preuve du sinistre. Plus il est complet, plus l’indemnisation est fluide.

  • Lisez bien votre contrat : garanties, exclusions, conditions de sécurité. Certains oublis ou négligences peuvent entraîner un refus de remboursement.

  • Pour éviter de revivre cela, sécurisez votre logement : renforcez les accès, simulez une présence, utilisez des alarmes connectées et soyez discret en ligne.

Un cambriolage, c’est un choc. En plus du traumatisme, vous devez gérer les démarches avec votre assurance habitation. Ce contrat vous permet de protéger votre logement contre ce type de sinistre. Il prévoit une garantie en cas de vol ou de dégâts, à condition d’en connaître les règles. Heureusement, vous n’êtes pas seul. Voici un guide complet pour comprendre comment être remboursé après un cambriolage.

Agir tout de suite après le cambriolage

Dès que vous constatez le vol, votre premier réflexe doit être de contacter la police ou la gendarmerie. Vous ne touchez à rien, vous attendez l’arrivée des forces de l’ordre. Ils rédigent un procès-verbal. Ce document est la base de votre déclaration d’assurance. Sans lui, pas de remboursement.

Ensuite, vous contactez rapidement votre assureur. Le délai est court. Vous avez deux jours ouvrés pour effectuer la déclaration. Pas trois. Deux. Et attention, hors délai, l’indemnisation peut être refusée.

La déclaration se fait par courrier ou via votre espace client. Certains assureurs acceptent un appel, mais mieux vaut garder une trace écrite. Votre message doit être clair : date, heure, nature du vol, adresse du sinistre, numéro de contrat.

Constituer un dossier béton

Avant de commencer, sachez que les objets les plus volés par les cambrioleurs sont souvent les bijoux, les appareils électroniques, l’argent liquide et parfois même les papiers d’identité. Mieux vaut donc être précis et complet dans la description des pertes.

Maintenant, place à la collecte de preuves. Vous devez dresser une liste précise des objets volés ou abîmés. Oui, même ce grille-pain au look douteux offert par mamie. L’assurance ne juge pas.

Pour chaque objet, fournissez tout ce que vous pouvez : factures, photos, notices, certificats de garantie. Plus votre dossier est documenté, plus votre remboursement sera rapide. Vous pouvez aussi joindre des photos des dégâts : portes forcées, vitres brisées, etc.

N’oubliez pas de conserver le procès-verbal de plainte. L’assureur le demandera systématiquement. C’est l’équivalent du ticket d’entrée dans la grande roue de l’indemnisation.

Comprendre les garanties de votre contrat

Tous les contrats ne se valent pas. Vous devez vérifier que la garantie vol est bien incluse dans votre assurance habitation. C’est souvent le cas dans les formules multirisques, mais pas toujours dans les formules d’entrée de gamme.

Certaines garanties protègent aussi les objets de valeur, mais jusqu’à un plafond. Parfois 2 000 euros, parfois 10 000. Cela peut changer selon les options que vous avez choisies. Et si vous avez oublié ce que couvre votre contrat, pas de panique… euh, consultez-le. C’est plus sûr.

Lisez également les conditions d’accès au logement. Si vous avez laissé les fenêtres ouvertes, l’assureur pourrait faire la grimace. Certaines compagnies exigent des mesures précises : volets fermés, porte blindée, alarme activée.

effraction porte cambriolage

Ce que l’assurance peut refuser de rembourser

Malheureusement, tout n’est pas remboursé automatiquement. Si l’assureur estime que vous avez manqué de vigilance, il peut réduire ou refuser l’indemnisation. Par exemple, si les clés étaient dans la serrure, ou si la porte était simplement claquée.

Les objets stockés dans la cave ou dans une dépendance peuvent être exclus du contrat. Tout comme les espèces. Oui, votre matelas rempli de billets n’est pas couvé. De plus, un vol commis par un proche, sans effraction, peut poser problème. Sans preuve, difficile d’être remboursé.

Et puis il y a les mesures de sécurité imposées par le contrat. Si votre contrat prévoit une alarme et que vous l’avez débranchée pour ne pas réveiller le chat, attention.

L’indemnisation : combien, quand et comment

Une fois le dossier complet reçu, l’assureur dispose de trente jours pour vous faire une proposition. Si un expert est désigné, ce délai peut s’allonger un peu. Mais l’assureur ne peut pas repousser indéfiniment.

Le montant d’indemnisation dépend de la valeur des objets. Certains contrats remboursent à la valeur d’achat, d’autres à la valeur d’usage, c’est-à-dire en tenant compte de l’usure. Et si vous avez une garantie rééquipement à neuf, vous êtes plutôt bien loti.

Le paiement se fait par virement bancaire. Mais parfois, l’assureur propose un remboursement en deux temps : une avance, puis le solde une fois les factures de remplacement envoyées.

En cas de refus : ne baissez pas les bras

Si l’assureur refuse de vous dédommager, demandez-lui une explication écrite. Cela vous permettra d’analyser le motif. Si vous jugez la décision injuste, vous pouvez envoyer une réclamation à son service clients.

Pas convaincu ? Saisissez le médiateur de l’assurance. C’est gratuit, impartial, et parfois très efficace. Et en dernière solution, il vous reste le tribunal. Ce n’est pas la voie la plus rapide, mais elle existe.

Pensez aussi à vérifier si votre contrat prévoit une protection juridique. Elle peut prendre en charge les frais d’avocat ou de procès. C’est souvent sous-estimé, et pourtant très utile.

Prolonger la protection pour éviter le bis repetita

Après un cambriolage, beaucoup de victimes veulent mieux se protéger. Et c’est bien compréhensible. Vous pouvez améliorer votre contrat : ajouter une alarme connectée, protéger la cave, renforcer les portes.

Certains assureurs proposent des réductions de prime si vous installez des dispositifs de sécurité. Et cela peut faire la différence en cas de nouvelle tentative. Sans être parano, mieux vaut prévenir que pleurer sur son téléviseur disparu.

Et si vous avez une résidence secondaire, vérifiez qu’elle est bien assurée contre le vol. Ce n’est pas automatique. Enfin, pour les objets très précieux, un contrat spécifique peut être nécessaire.

Comment sécuriser son logement ?

Les cambrioleurs rivalisent d’ingéniosité. Certaines techniques de cambriolage deviennent de plus en plus discrètes et efficaces. Il est donc essentiel de redoubler de vigilance pour limiter les risques.

Un bon remboursement, c’est bien. Ne pas avoir à en demander, c’est encore mieux. Sécuriser votre logement, c’est limiter les risques de revivre ce cauchemar. Voici quelques gestes simples et efficaces :

  • Renforcez les accès : installez une porte blindée, des serrures multipoints, des volets sécurisés. Les fenêtres peuvent aussi être équipées de détecteurs d’ouverture.
  • Cachez vos objets de valeur : évitez de les laisser en évidence. Un petit coffre-fort peut vous éviter bien des soucis.
  • Simulez une présence : des minuteries sur les lampes, une radio allumée à heure fixe, et la visite d’un proche peuvent décourager les cambrioleurs.
  • Soyez discret en ligne : ne postez pas vos vacances en direct sur les réseaux. Désactivez la géolocalisation pour ne pas révéler votre absence.
  • Équipez-vous en sécurité connectée : alarmes, caméras, capteurs, tout peut être piloté à distance depuis votre smartphone.
  • Signalez vos absences à la police ou à la gendarmerie : grâce à l’Opération Tranquillité Vacances, votre logement peut faire l’objet de rondes régulières.

Le cambriolage n’est jamais une simple formalité.** Mais avec les bons réflexes et un contrat adapté, vous pouvez être remboursé correctement. Et retrouver un peu de réconfort. Parce qu’après le choc, vous méritez au moins ça.

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