Renault rappelle 67 000 de ses Kangoo 3 pour un risque de blessure à la tête

Si vous possédez un Renault Kangoo, ouvrez grand les yeux. Un rappel massif vient d’être lancé en France. Plus de 67 000 véhicules doivent retourner en atelier. Le motif ? Un petit détail, mais qui pourrait faire mal à la tête. Littéralement. L’assurance auto Leocare fait le point.

Pourquoi Renault rappelle autant de Kangoo

Quand un constructeur rappelle un modèle, ce n’est jamais pour faire joli. Ici, le problème concerne un équipement discret, mais potentiellement blessant. Sur certaines versions du Kangoo 3, les fameuses portes arrière battantes cachent une surprise. Les gâches de verrouillage, situées en hauteur, peuvent heurter la tête lors d’un chargement ou d’une sortie un peu rapide. Un vrai piège à bosses.

Ce souci concerne uniquement les modèles avec ces portes bien spécifiques. Pas les Kangoo à hayon. Et pas les anciennes générations non plus. Depuis juin 2021, ces utilitaires sortent de l’usine de Maubeuge avec ce détail gênant. Un total de 67 075 véhicules serait concerné en France. Rien que ça.

Le rappel est donc officiel. Et il ne s’agit pas d’un simple conseil. Les propriétaires concernés seront informés par courrier recommandé. Renault veut éviter tout incident, même mineur. Ce n’est pas une alerte grave comme celles sur les airbags défectueux, mais personne n’a envie d’un choc crânien en sortant des colis.

Qui est concerné par ce retour en atelier ?

Si vous êtes un particulier, vous êtes probablement épargné. La majorité des modèles concernés sont des véhicules professionnels. On pense notamment aux flottes utilisées par La Poste, les livreurs ou les artisans. Des profils qui manipulent la zone de chargement plusieurs fois par jour. Et qui, forcément, sont plus exposés.

D’ailleurs, seulement quatre cas ont été signalés à ce jour. Tous en Europe. Aucun n’a été dramatique. Mais Renault préfère prévenir. Une approche responsable qui montre que la sécurité passe avant les économies.

Le modèle concerné est le Renault Kangoo 3. Il s’agit de la dernière génération, commercialisée à partir de mi-2021. Tous les véhicules produits jusqu’au 16 mai 2025 sont visés. C’est la date de fabrication, pas d’immatriculation. Cette précision a son importance. Le numéro d’immatriculation seul ne suffit pas à identifier un modèle concerné. Il faut se baser sur la date de sortie d’usine, à Maubeuge.

Ce que Renault prévoit pour corriger le tir

Heureusement, le correctif est aussi simple que rapide. Pas de démontage interminable. Pas de remplacement de pièces complexes. Il suffit d’ajouter un cache de protection sur chaque gâche de porte. L’opération prend moins de 15 minutes. Et elle est totalement gratuite. Voilà une bonne nouvelle.

Ce cache empêche tout contact direct avec la fameuse pièce métallique. Plus de risque de bosse sur le front après une journée de livraison. Une solution pratique, efficace et sans douleur. Comme on les aime.

Renault invite donc les propriétaires à vérifier si leur Kangoo est concerné. Pour cela, un outil en ligne est disponible. Il suffit d’entrer le numéro de série de votre véhicule. En quelques clics, vous avez la réponse. Le code du rappel est 0EUB. Un détail utile à noter si vous devez contacter le service après-vente.

Un contexte de fiabilité contrasté chez les constructeurs

Ce rappel arrive dans un climat où les campagnes techniques se multiplient. Mais tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne. Renault est plutôt dans la moyenne basse. Son rival Stellantis, par exemple, doit rappeler plus de 230 000 voitures pour un problème moteur. Une histoire de risque d’incendie sur les blocs 1.2 PureTech.

Comparé à ça, le rappel du Kangoo fait presque sourire. Mais il n’en reste pas moins légitime. Mieux vaut gérer un défaut bénin que minimiser un souci plus grave. Et à ce jeu-là, Renault montre qu’il préfère jouer la carte de la prudence. Même si le coût logistique est loin d’être négligeable.

Pourquoi il faut prendre ce rappel au sérieux

Ce genre de défaut peut sembler anecdotique. Une petite pièce mal placée. Un choc rare. Quatre cas recensés seulement. Et pourtant, cela montre l’importance du moindre détail. Un utilitaire est manipulé sans cesse. Dans la précipitation. Par tous types de profils. Un risque faible peut vite devenir récurrent.

Et il y a aussi la question de la responsabilité. En cas d’accident, un défaut connu non traité pourrait coûter cher. À l’employeur. À l’assurance. À l’image de la marque. Ce rappel est donc un filet de sécurité. Pour tous.

Pas besoin de stresser. Mais ne traînez pas non plus. Vérifiez rapidement si votre Kangoo est dans la liste. Si c’est le cas, prenez rendez-vous avec un garage Renault. L’intervention est simple, rapide et gratuite. Elle vous évite des tracas inutiles.

Et si vous êtes employé et que vous utilisez ce véhicule au quotidien, n’attendez pas que votre responsable réagisse. Informez-le. Faites-le bouger. Une bosse évitée, c’est toujours mieux qu’un rapport d’accident à remplir.

Ce rappel massif rappelle une vérité simple. Même un détail peut devenir gênant. Et même un véhicule populaire peut avoir besoin d’un petit passage chez le garagiste. Le Kangoo reste un compagnon fiable, mais il mérite, lui aussi, une petite mise à jour.

En attendant, surveillez votre tête en sortant du coffre. On ne sait jamais.