Radars routiers en 2026 : détection de trois nouvelles infractions en approche !

En tant qu’automobiliste, vous savez combien la route évolue vite, et pas seulement en termes de trafic. De nouveaux radars intelligents sont sur le point d’arriver en France, changeant la donne pour les conducteurs. Ces appareils de nouvelle génération, dopés à l’intelligence artificielle (IA), ne se contenteront plus de mesurer la vitesse, mais de détecter des comportements dangereux jusqu’ici difficiles à contrôler par un système automatisé. Nous vous expliquons les trois infractions supplémentaires concernées, l’impact sur votre permis de conduire et ce que cela signifie concrètement pour vous au volant.

Quels changements pour les radars routiers en 2026 ?

L’État français prépare une modernisation conséquente de son parc de systèmes contrôle automatisé. Ce projet de loi de finance prévoit une enveloppe de 46 millions d’euros pour l’acquisition de nouveaux radars et l’ajout de fonctionnalités innovantes aux appareils existants. L’objectif clair est de réduire le nombre d’accidents en luttant contre les gestes qui tuent sur la route.

Le déploiement de ces radars intelligents est prévu à partir de 2026, avec une mise en place progressive qui pourrait s’étendre jusqu’en 2030. Ces dispositifs s’appuient sur un système de vidéo haute résolution et de l’Intelligence Artificielle capable d’analyser les images en temps réel. Cette évolution technologique est constante, au point que certains radars savent désormais si votre voiture est assurée. Aujourd’hui, on dénombre environ 4 000 radars installés sur le territoire, mais ce nombre devrait passer à 4 160.

Jusqu’à présent, les systèmes de surveillance contrôlaient majoritairement les excès de vitesse et le franchissement des feu rouge ou des passages à niveau. Demain, ces radars pourront vérifier plusieurs points en même temps. Ces nouveaux appareils seront principalement des radars tourelles, déjà très présents sur la voie publique, mais aussi certains radars de chantier, dont certains modèles incluent les fameux radars Dexter.

Les fabricants travaillent également sur des solutions qui pourraient aller encore plus loin à l’avenir, comme la détection du non-respect d’un stop ou de l’absence de casque pour les motards. La sécurité routière assure que des étapes d’homologation sont en cours avant de fixer un calendrier de mise en place précis.

Quelles nouvelles infractions seront détectées ?

Les radars nouvelle génération sont capables de contrôler simultanément plusieurs infractions verbalisables. Si vous vous faites flasher, le système vérifiera si vous êtes en faute sur trois points précis qui sont la cause de nombreux accidents.

Détection du téléphone au volant

Tenez-vous à deux mains le volant, car le radar pourra détecter l’utilisation du téléphone au volant. L’IA sera capable de repérer un conducteur smartphone à la main.

Il est légitime de se demander si la technologie va pouvoir faire la différence entre un téléphone et un autre objet du quotidien. Un automobiliste peut, par habitude, conduire avec son coude sur la portière et sa main retenant sa tête, comme l’explique un conducteur du Vaucluse. Ce type de situation peut prêter à confusion et créer des difficultés, alors qu’en contrôle routier par la police, il était possible d’expliquer la situation. Avec un système automatisé, cette dimension humaine disparaît.

L’utilisation du téléphone au volant est l’une des infractions qui a été testée en phase de test dans d’autres pays, comme l’Angleterre, avec des retours concluants pour la technologie, mais moins pour le portefeuille des automobilistes.

Non-port de la ceinture de sécurité

L’absence de ceinture est un comportement dangereux et sera désormais traqué par ces nouveaux dispositifs. Le non-respect de la ceinture de sécurité est une faute grave qui met en risque votre vie et celle de vos passagers.

Là aussi, des doutes sont soulevés quant à la fiabilité du système. Une avocate en droit pénal routier se demande comment le port de la ceinture de sécurité, qui peut être caché par des vêtements, pourra être détecté avec certitude par l’IA. Pour les conducteurs, la question de la preuve se pose donc.

Respect des distances de sécurité

Le non-respect des distances de sécurité sera également une infraction détectée. Si vous êtes collé à la voiture devant vous, le radar pourra vous flasher.

Un automobiliste estime qu’il est impossible d’évaluer la distance de sécurité. Si la voiture devant lui freine, il se rapproche automatiquement et se ferait flasher.

Ces trois infractions sont sanctionnées par :

Comment les radars améliorent-ils la sécurité ?

L’objectif affiché de cette modernisation du système est d’améliorer l’interministériel de la sécurité routière. Pour le gouvernement, l’arrivée de ces radars intelligents est une occasion de persuader les automobilistes de changer leurs habitudes de conduite et de réduire le nombre d’accidents.

Contribution à la réduction des excès de vitesse

Les radars sont installés en France pour faire respecter les limitations de vitesse. Jusqu’à présent, ils flashaient surtout les excès de vitesse, et le nombre de radars ne cesse d’augmenter. Même si les chiffres ne font pas l’unanimité, les dispositifs de contrôle de la vitesse mesurée ont permis de réduire l’insécurité sur les routes. Il est donc pertinent de s’intéresser aux différents types de radars routiers.

Il existe de nombreux types de radars qui ciblent les excès de vitesse :

• Radars fixes : installés sur des poteaux ou des cabines, ils contrôlent la vitesse. Certains sont bidirectionnels.
• Radars mobiles : installés dans des voitures banalisées en mouvement ou à l’arrêt, ils contrôlent la vitesse sans flash visible. Certains de ces véhicules sont même devenus des voitures radars privées pour optimiser la surveillance sur certaines routes.
• Radars autonomes (de chantier) : mobiles et temporaires, souvent installés dans des zone de travaux avec une limitation de vitesse provisoire.
• Radars tronçon : ils calculent la vitesse moyenne des véhicules entre deux points.
• Radars discriminants : capables de faire la différence entre les types de véhicules (poids lourds, voiture légère).

Chaque radar possède une marge technique de tolérance, vous êtes verbalisé lorsque la vitesse retenue dépasse la vitesse maximale autorisée. Une contravention de classe peut être délivrée pour un excès de vitesse inférieur à 50 km/h, le grand excès de vitesse étant sanctionné plus lourdement.

Technologie d’homologation des véhicules

Ces nouveaux radars s’appuient sur des technologies existantes qui étaient déjà en cours de perfectionnement depuis plusieurs années. Le projet de loi de finance précise que le déploiement des fonctionnalités dépendra de l’état d’avancement de l’homologation des véhicules et des appareils.

En Angleterre, des dispositifs similaires sont déjà testés depuis 2023. En soixante-douze heures seulement, plus de 300 infractions avaient été constatées par un de ces appareils sur une route de Cornouailles, dont 117 concernaient l’utilisation du téléphone au volant.

Quels défis pour les automobilistes ?

L’arrivée de ces nouveaux contrôles est bien accueillie par certains qui estiment qu’il y a beaucoup de gens qui conduisent très mal. Pour d’autres, c’est plutôt effrayant.

Adaptation aux nouvelles technologies

La principale difficulté concerne le passage d’un contrôle humain à une détection automatisée gérée par l’IA. Si vous vous faites arrêter par la police, vous pouvez expliquer une situation ambiguë. Avec un flash de radar, l’interprétation n’est plus possible. C’est l’un des risques majeurs soulevés par les conducteurs. Même avec l’arrivée de ces systèmes, le recours à un avertisseur de radars reste une pratique courante pour anticiper les zones de contrôle.

Néanmoins, l’association 40 millions d’automobilistes, par la voix de son délégué général Pierre Chasseray, prédit que ce radar ne verra jamais le jour, car il ne s’attaque pas à la première cause de mortalité, qui est l’alcool et les stupéfiants. Il estime que ce système ne fait que rentrer du cash dans les caisses.

D’autres experts, comme Fred Hermel, trouvent cette décision très bien, à partir du moment où il n’y a pas d’intrusion dans la vie privée, seule la photo du conducteur est prise.

Conséquences pour le permis de conduire

La nouvelle donne réside dans le fait que les sanctions sont cumulables. Vous pourrez perdre jusqu’à 8 points en un seul flash, le nombre maximum prévu par le code de la route pour ces infractions lorsqu’elles sont commises simultanément.

• Si vous roulez téléphone à la main, sans ceinture et collé à la voiture devant vous, il faudra vous acquitter de trois amendes de 135 euros, soit 405 euros.
• Vous pourriez également perdre 8 points sur votre permis de conduire en un coup.

Le montant de l’amende forfaitaire est multiplié par le nombre d’infractions. Ce cumul suscite des craintes pour les professionnels de la route, comme ce chauffeur-livreur qui avance que s’il perd huit points, il perd son permis et ne peut plus travailler.

La procédure de contestation existe si vous recevez un avis de contravention. Le titulaire du certificat d’immatriculation a le droit de contester l’amende et de demander la preuve de l’infraction. La photo du flash et les données sont des éléments qui peuvent être utilisés pour la contestation. Cependant, la fiabilité de l’IA reste une pointe d’interrogation dans le cadre d’un tribunal de police.

L’objectif est d’éviter le retrait de permis et, par conséquent, la suspension de permis, qui peut avoir de graves conséquences sur votre mobilité et votre quotidien. Ces nouveaux dispositifs sont un signal fort du gouvernement pour modifier le comportement dangereux des automobilistes en temps réel.