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La chaleur fait naturellement augmenter la pression dans les pneus. Trop gonflés, ils perdent en adhérence et augmentent le risque d’éclatement, surtout s’ils sont usés ou mal entretenus.
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Dégonfler pour compenser la chaleur est une mauvaise idée : cela favorise l’usure, la surchauffe et dégrade la tenue de route, surtout sur chaussée mouillée.
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Vérifiez la pression à froid deux fois par mois. Ajustez-la si vous transportez un passager ou des bagages, en suivant toujours les indications du constructeur.
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L’azote limite les variations de pression en été, mais reste moins adapté hors canicule. Évitez aussi de copier les pressions des circuits : elles ne conviennent pas à un usage routier classique.
L’été, c’est sympa pour les balades en moto. Mais quand les températures montent, vos pneus, eux, peuvent tirer la langue. Faut-il changer la pression en cas de canicule ? Spoiler : la réponse ne se résume pas à un simple oui ou non. L’assurance moto Leocare décrypte tout ça pour vous.
Pourquoi la chaleur modifie la pression des pneus
Sous le soleil, l’asphalte peut facilement grimper à plus de 50 °C. Et quand le bitume est brûlant, vos pneus n’y coupent pas. La chaleur fait gonfler l’air à l’intérieur, ce qui augmente la pression. Jusque-là, tout est normal. Mais si la pression monte trop, c’est une autre histoire.
Un pneu trop gonflé a une surface de contact réduite. Il “colle” moins à la route. Conséquence : freinage moins efficace, tenue de route moins prévisible. Et s’il est en mauvais état ? Vous ajoutez un risque supplémentaire : l’éclatement. Personne ne veut vivre ça en plein virage.
Le faux bon plan : dégonfler en été
Certaines idées reçues laissent penser qu’il vaut mieux dégonfler un peu quand il fait chaud. Faux pas. Un pneu sous-gonflé chauffe encore plus vite, car il frotte davantage. Sa surface de contact augmente, mais ce n’est pas un cadeau. La gomme s’use à vitesse grand V, la consommation grimpe, la moto réagit moins bien.
Pire encore, le pneu se déforme. Les flancs souffrent. Le risque d’accident augmente, surtout sur route mouillée. Non, dégonfler n’est pas la solution miracle.
Comment bien régler la pression selon les conditions
Adapter la pression, c’est surtout une question d’entretien régulier. Contrôlez vos pneus tous les 15 jours. Et toujours à froid. C’est-à-dire avant de prendre la route, quand les pneus sont encore “reposés”. Mesurer à chaud fausse les résultats. La pression semble plus haute, mais elle retombera en refroidissant.
Une charge supplémentaire peut justifier un léger sur-gonflage. Certaines motos prévoient deux valeurs : une pour rouler seul, une autre pour rouler à deux avec bagages. Suivez les indications du constructeur. Pas celles lues en ligne au hasard.
Azote ou air comprimé : que choisir quand il fait chaud ?
L’azote a la cote. Ce gaz, plus stable que l’air comprimé, réagit moins aux variations de température. Il aide donc à limiter les écarts de pression. Et cerise sur le pneu : il réduit l’échauffement. C’est sûr, en pleine canicule, ça peut rassurer.
Mais ce n’est pas la panacée. Quand les températures redescendent, l’azote empêche les pneus de monter correctement en température. Votre moto perd en performance. Donc oui, c’est utile pour les grosses chaleurs. Mais pas idéal au quotidien. Et attention : une fois commencé, il faut continuer avec de l’azote. Pas de mélange.
Pression sur piste : pourquoi ce n’est pas transposable
Certains motards baissent volontairement la pression sur piste. C’est vrai. Mais ne transposez pas ces pratiques sur route. Les pneus de circuit sont spéciaux. Leur carcasse plus rigide gère mieux la chaleur et les déformations. Vous, sur route, vous roulez avec des pneus classiques. Inutile de copier les pros si vous n’avez pas leur équipement.
Trop baisser la pression en pensant à la piste peut être dangereux. Les pneus chauffent, se ramollissent, s’usent mal. Et les flancs peuvent se fatiguer plus vite. Sur route ouverte, mieux vaut rester sur les valeurs constructeur.
Les vrais dangers d’une mauvaise pression
Rouler avec une mauvaise pression, ça use les pneus. Rapidement. Et mal. Vous perdez de l’argent. Vous consommez plus. Vous freinez moins bien. Vous tenez moins bien la route. Et le plaisir de conduite s’en va. Au mieux, vous raccourcissez la durée de vie de vos pneus. Au pire, vous tombez.
Un pneu trop gonflé s’use au centre. Un pneu trop dégonflé s’use sur les flancs. Ces traces vous parlent. Observez vos pneus. Ils racontent votre façon de rouler. Et parfois vos erreurs.
Les bons réflexes pour surveiller la pression
Vérifiez vos pneus deux fois par mois. Toujours à froid. Avant un long trajet. Et si votre moto réagit bizarrement. Une maniabilité instable ? Une vibration suspecte ? Un comportement étrange ? Jetez un œil aux pneus. C’est souvent là que ça se joue.
Utilisez un manomètre fiable. Les appareils des stations sont pratiques, mais parfois imprécis. Un modèle personnel, ça change la vie. Et notez bien les pressions recommandées : elles sont dans le manuel de votre moto. Ou directement sur le pneu, parfois.
Tableau comparatif des pressions par marque et usage
Voici un tableau utile pour visualiser les pressions recommandées par constructeur, selon différents types de pneus et usages (route, circuit, pluie, etc.) :
Marque | Modèle | Froid AV | Froid AR | Sortie de couv AV | Sortie de couv AR | Sortie de piste AV | Sortie de piste AR |
Avon | 3D Ultra Xtreme | 2 | 1,9 | 2,1 | 2 | 2,2 | 2,1 |
Avon | 3D Ultra Xtreme Pluie | 2 | 2 | 2,1 | 2,1 | 2,2 | 2,1 |
Bridgestone | RS10 | 2 | 1,8 | 2,1 | 2 | 2,1 | 2 |
Bridgestone | R10 | 1,9 | 1,5 | 2,1 | 1,7 | 2,2 | 2,2 |
Bridgestone | BT003 | 2 | 1,9 | 2,2 | 2 | 2,3 | 2,2 |
Bridgestone | BT003RS | 2 | 1,9 | 2,2 | 2 | 2,3 | 2,2 |
Bridgestone | S21 | 2,3 | 2,5 | 2,3 | 2,5 | 2,3 | 2,5 |
Bridgestone | S20 / EVO | 2,1 | 2,3 | 2,1 | 2,3 | 2,1 | 2,3 |
Bridgestone | BT016 Pro | 2,2 | 2,3 | 2,2 | 2,3 | 2,2 | 2,3 |
Bridgestone | VO1 (SBK) | 1,9 | 1,3 | 2,1 | 1,6 | 2,2 | 2 |
Bridgestone | VO1 (Rain) | 2,1 | 2 | 2,2 | 2,2 | 2,3 | 2,2 |
Continental | Contitrack | 2,1 | 1,3 | 2,2 | 1,6 | 2,3 | 2 |
Continental | RaceAttack Soft/Med | 2,1 | 1,4 | 2,2 | 1,7 | 2,3 | 2,1 |
Continental | RaceAttack Endurance | 2,1 | 1,4 | 2,2 | 1,7 | 2,3 | 2,1 |
Dunlop | D211 | 2 | 1,6 | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,6 |
Dunlop | D211 (160) | 2 | 1,6 | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,6 |
Dunlop | D212 GP Racer | 2,1 | 1,6 | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,6 |
Dunlop | D212 GP Racer (160) | 2,1 | 1,6 | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,6 |
Dunlop | D212 GP Pro | 2,1 | 1,4 | 2,3 | 1,7 | 2,4 | 1,8 |
Dunlop | KR 106 & 108 | 2,1 | 2,4 | 2,3 | 2,7 | 2,4 | 2,7 |
Dunlop | SportSmart 2 | 2,1 | 2,4 | 2,3 | 2,5 | 2,3 | 2,5 |
Dunlop | Qualifier 2 | 2,2 | 2,5 | 2,2 | 2,5 | 2,2 | 2,5 |
Metzeler | Racetec RR Slick | 2,2 | 1,8 | 2,3 | 2 | 2,3 | 1,8 |
Metzeler | Racetec RR Slick Compk | 2,2 | 1,8 | 2,3 | 2 | 2,3 | 1,8 |
Metzeler | Racetec Rain | 2,2 | 1,9 | 2,3 | 2,1 | 2,4 | 2 |
Metzeler | Racetec (160) | 2,2 | 1,9 | 2,3 | 2,1 | 2,4 | 2 |
Metzeler | Racetec RR | 2,2 | 1,7 | 2,3 | 2 | 2,3 | 1,8 |
Metzeler | Racetec RR (160) | 2,2 | 1,7 | 2,3 | 2 | 2,3 | 1,8 |
Metzeler | Interact k0, 1, 2 | 2,1 | 1,7 | 2,2 | 2 | 2,3 | 1,8 |
Metzeler | Sportec M7, 5, 3 | 2,3 | 2,5 | 2,3 | 2,5 | 2,3 | 2,5 |
Michelin | Power Slick Evo | 2,1 | 1,3 | 2,2 | 1,4 | 2,4 | 1,8 |
Michelin | Power Rain | 2,3 | 1,5 | 2,3 | 1,7 | 2,4 | 1,9 |
Michelin | Power Cup Evo | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,7 | 2,4 | 1,9 |
Michelin | Power One | 2,1 | 1,5 | 2,2 | 1,7 | 2,4 | 1,9 |
Michelin | Power SuperSport | 2,1 | 2,3 | 2,2 | 2,4 | 2,3 | 2,5 |
Pirelli | Superbike Pro | 2,2 | 1,5 | 2,3 | 1,8 | 2,3 | 1,8 |
Pirelli | Superbike Slick | 1,8 | 1,2 | 1,8 | 1,5 | 1,8 | 1,5 |
Pirelli | Supercorsa SC | 2,1 | 1,5 | 2,3 | 1,9 | 2,3 | 1,8 |
Pirelli | Supercorsa SP | 2,2 | 2 | 2,3 | 2,1 | 2,3 | 2,1 |
Pirelli | Wet | 2,3 | 2,2 | 2,3 | 2,2 | 2,3 | 2,2 |
Pirelli | Rain | 2,3 | 2 | 2,3 | 2,2 | 2,3 | 2,2 |
Servez-vous-en comme point de départ, mais référez-vous toujours au manuel de votre moto.
Ajuster sans se tromper : quelques cas concrets
Pas besoin de jouer au mécanicien de F1. Une petite correction suffit. Vous partez en duo ? Ajoutez un peu d’air. Il fait 40 °C à l’ombre ? Vérifiez la pression plus souvent. Votre moto n’est pas en sucre, mais vos pneus, eux, aiment la précision.
L’idée n’est pas de tout changer à chaque variation de température. Mais d’adopter une habitude régulière. Celle de surveiller. Comprendre. Ajuster au besoin. Parce qu’un pneu bien gonflé, c’est une moto qui répond bien.
Adapter la pression des pneus en cas de forte chaleur, ce n’est pas une obsession. C’est du bon sens. Surveillez, ajustez si besoin, mais surtout, partez du bon pied : une vérification régulière à froid, un respect des consignes constructeur, et un soupçon d’attention. Vos pneus vous le rendront bien. Et votre trajet aussi.
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