MaPrimeRénov’ 2025 : les nouvelles règles et limitations

Par Christophe Djafar | le 25 juillet 2025 | 5 min. de lecture
toits maison
En résumé
  • Dès le 30 septembre 2025, MaPrimeRénov’ rouvre mais reste très limitée : seuls 13 000 dossiers seront acceptés, et uniquement pour les foyers très modestes. Les autres profils devront attendre une éventuelle ouverture ultérieure.

  • Les aides sont recentrées sur les logements énergivores : seuls les biens classés E, F ou G sont éligibles, et les plafonds de travaux subventionnés sont fortement abaissés. Le bonus “sortie de passoire” disparaît.

  • Le dispositif reste sous forte tension budgétaire : plus de 61 000 dossiers sont en attente, et les fonds 2025 sont déjà en surchauffe. Les demandes non traitées seront reportées, sous réserve du budget 2026.

  • Des contrôles renforcés sont désormais en place : après 5 000 fraudes détectées, une loi adoptée en mai 2025 impose plus de rigueur aux entreprises et sanctionne fermement les abus.

MaPrimeRénov’ revient le 30 septembre, mais tout n’est pas comme avant. L’aide à la rénovation énergétique s’offre un bon ravalement de règles. Moins de dossiers acceptés, des plafonds réduits, des critères renforcés… L’assurance habitation Leocare vous explique tout ce qui change en 2025.

Une réouverture limitée dans le temps

Le guichet MaPrimeRénov’ s’ouvre à nouveau le 30 septembre. Mais cette fois, l’accès est filtré. Seuls 13 000 dossiers seront acceptés jusqu’à la fin de l’année. Premier arrivé, premier servi. Si le quota est atteint avant le 31 décembre, rideau.

Et ce n’est pas tout. Au départ, seuls les foyers très modestes pourront postuler. Ceux avec un budget plus confortable devront patienter. Le gouvernement envisage peut-être de les inclure plus tard, mais rien n’est garanti. Autant dire que les profils prioritaires sont clairement désignés.

Certaines sources officielles évoquent une réouverture administrative anticipée dès le 15 septembre. Mais la date du 30 reste la référence pour les dépôts de dossiers de rénovation globale. Une subtilité à garder en tête si vous suivez l’actualité du dispositif.

Un budget sous pression et des chiffres qui explosent

Pourquoi toutes ces limites ? Parce que l’année a déjà été très chargée. En juin, le dispositif a connu une véritable ruée. Résultat : 61 000 dossiers en attente d’étude. Et 35 000 aides ont déjà été accordées depuis janvier.

Le budget prévu pour 2025 est de 3,6 milliards d’euros. Mais certains observateurs parlent d’un montant initial à 2,3 milliards, relevé en cours d’année. Preuve que les arbitrages sont tendus.

Les demandes déposées entre septembre et décembre qui ne trouvent pas de place seront reportées sur l’année suivante. Enfin, si le vote de la loi de finances 2026 le permet. Bref, mieux vaut ne pas traîner.

Des aides plus ciblées, des conditions plus strictes

L’autre grand changement, c’est la manière de calculer le montant de l’aide. Voici les principaux points à retenir :

  • Le plafond des travaux pris en compte baisse sérieusement : 30 000 euros pour deux classes énergétiques gagnées, 40 000 euros pour trois classes ou plus. Avant, le plafond pouvait aller jusqu’à 70 000 euros.
  • Seules les habitations classées E, F ou G au diagnostic de performance énergétique sont concernées. Si votre logement est déjà dans la moyenne, vous êtes hors-jeu.
  • Le petit bonus qu’on recevait lorsqu’on sortait du statut de « passoire thermique » est supprimé.
  • Le parcours MaPrimeRénov’ pour travaux simples reste ouvert (ex. changement de fenêtres, isolation des combles). Ce type de demande n’a jamais été suspendu.
toit maison

Des règles valables au moins jusqu’en 2026

Les nouveaux critères ne sont pas temporaires. Ils s’appliqueront dès le 30 septembre 2025 et resteront en place pour toute l’année 2026. Le gouvernement précise que d’autres ajustements sont possibles, notamment sur les profils éligibles. Mais les plafonds de travaux et les notes énergétiques exigées, eux, sont figés. Si vous comptez attendre un retour à l’ancienne formule, mieux vaut revoir vos plans.

Le gouvernement a déjà indiqué que les Certificats d’économies d’énergie (CEE) pourraient venir en soutien du dispositif à partir de 2026. Ce coup de pouce compléterait les aides existantes et permettrait de mieux répartir les coûts restants.

Une vigilance renforcée contre les abus

Le système MaPrimeRénov’ a aussi été victime de son succès. En juin, l’État a détecté près de 5 000 fraudes avérées. Certains ont tenté de contourner les règles, de gonfler les devis ou de bricoler des documents. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg : 16 000 dossiers sont jugés suspects.

Conséquence directe : une surveillance plus stricte des dossiers. Les fraudeurs seront exclus, et les dossiers rejetés sans appel. Le message est clair : pas de triche, pas de récompense.

Une loi votée en mai 2025 est venue renforcer la lutte contre les abus. Démarchage encadré, entreprises RGE mieux contrôlées, sous-traitants déclarés… l’encadrement se durcit pour assainir le système.

Ce qu’il faut retenir avant de se lancer

Avant de vous lancer, voici ce que vous devez vérifier :

  • Votre logement doit être classé E, F ou G, avec un projet permettant un gain d’au moins deux classes énergétiques.
  • Vous devez faire partie des foyers très modestes pour être éligible dès la réouverture.
  • Préparez un dossier complet avec des devis réalistes et une entreprise fiable (label RGE recommandé).
  • Anticipez des délais pouvant aller jusqu’à 105 jours pour les rénovations globales, selon les dernières données terrain.

Une aide toujours utile, mais plus encadrée

MaPrimeRénov’ version 2025, c’est un dispositif plus ciblé, plus réduit, mais toujours accessible pour ceux qui répondent aux bons critères. Le contexte budgétaire force l’État à revoir sa copie. Mais les opportunités restent là, surtout pour les foyers les plus modestes. Il faudra juste jouer à la fois vite et juste.

Je découvre quel tarif Leocare me propose !

Obtenir un devis