Malus auto : pourquoi (presque) toutes les voitures sont désormais taxées

Par Christophe Djafar | le 6 mars 2025 | 4 min. de lecture
voitures embouteillage

Le couperet est tombé : la fiscalité automobile se durcit encore. Le malus auto s’étend et les hausses sont vertigineuses. Par exemple, un modèle dépassant 192 g/km de CO2 devra payer jusqu’à 70 000 € de taxe en 2025, soit 10 000 € de plus que l’année précédente. Le malus écologique s’étend à un plus grand nombre de véhicules, et la facture grimpe. Moins de trois voitures neuves sur dix y échappent désormais. Un coup dur pour les automobilistes, qui doivent jongler entre les taxes et les nouvelles normes. Explications.

Un malus qui s’alourdit chaque année

Jusqu’ici, seuls les modèles les plus polluants étaient visés. Désormais, le seuil d’émissions de CO2 déclenchant le malus baisse chaque année. En 2025, il passe à 113 g/km, contre 118 g/km auparavant. Résultat ? Des modèles populaires, comme la Peugeot 208 ou la Dacia Sandero, sont désormais concernés. En 2027, le seuil tombera à 103 g/km. À ce rythme, tous les véhicules thermiques seront taxés.

Le montant du malus grimpe aussi en flèche. Un modèle dépassant 192 g/km de CO2 doit s’acquitter de 70 000 € de taxe en 2025. Ce plafond atteindra 90 000 € en 2027 pour les véhicules émettant plus de 189 g/km. De quoi dissuader les amateurs de grosses cylindrées.

Comme si cela ne suffisait pas, un malus au poids s’ajoute. Dès 1,6 tonne, chaque kilo supplémentaire coûte 10 €. Pour un Renault Captur, la taxe moyenne a doublé entre 2024 et 2025. Et elle continuera d’augmenter jusqu’en 2027.

Le malus au poids, la double peine

Les véhicules électriques profitent d’un bonus de 600 kg. Mais les hybrides rechargeables n’ont aucun avantage. Un modèle pourtant vertueux sous l’angle du CO2 peut donc être lourdement taxé à cause de son poids.

voitures dans la rue

Des constructeurs sous pression

Les marques doivent s’adapter en urgence. Certaines retravaillent leurs motorisations pour limiter les émissions. D’autres misent sur des modèles plus légers. Mais toutes s’accordent sur un point : le malus pousse vers la fin des véhicules thermiques. Même les gammes intermédiaires, prisées des familles, subissent des hausses de tarifs.

Face à cette avalanche de taxes, les consommateurs hésitent. Faut-il encore acheter un véhicule thermique ? L’électrique est-il une alternative viable ? Les concessions font face à des clients déboussolés, cherchant la solution la moins coûteuse.

L’électrique, seule porte de sortie ?

Les véhicules électriques échappent au malus, mais pour combien de temps ? Le bonus écologique diminue d’année en année, et les aides à l’achat se réduisent. Certains modèles, jugés trop lourds, pourraient eux aussi être taxés à l’avenir, notamment ceux dépassant les limites de poids actuelles. La tendance fiscale laisse penser qu’aucun véhicule ne sera totalement à l’abri. Le bonus écologique diminue d’année en année, et les aides à l’achat se réduisent. Certains modèles, jugés trop lourds, pourraient eux aussi être taxés à l’avenir. De plus, le réseau de recharge reste inégalement réparti.

La transition vers l’électrique semble inévitable, mais elle se fait à marche forcée. Beaucoup de conducteurs n’ont pas encore accès à une borne de recharge à domicile. Et les modèles restent coûteux malgré les aides.

Vers une voiture réservée aux plus aisés ?

Les nouvelles règles creusent un fossé entre les automobilistes. D’un côté, ceux qui peuvent s’offrir un véhicule électrique et s’équiper en conséquence. De l’autre, ceux qui doivent composer avec des hausses de taxes successives.

Les professionnels du secteur alertent sur une trajectoire fiscale trop brutale. D’ici 2027, 77 % des véhicules neufs seront soumis à un malus. Un chiffre qui inquiète autant les concessionnaires que les acheteurs.

Quelles solutions face à ces hausses ?

Pour les automobilistes, il reste quelques leviers. Choisir un modèle hybride peut limiter l’impact des taxes. Miser sur un véhicule plus léger permet d’éviter le malus au poids. Mais ces options ne suffisent pas toujours.

Les constructeurs, eux, doivent innover. Réduire la masse des véhicules, améliorer les motorisations et rendre l’électrique plus accessible sont des impératifs. Mais ces évolutions prendront du temps.

D’ici là, chaque achat de voiture devra être mûrement réfléchi. Entre taxes et restrictions, l’ère du choix libre semble révolue.

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