Tout savoir sur le grand excès de vitesse
- La vitesse excessive réduit le temps de réaction et augmente la violence des chocs routiers. Elle est responsable d’un quart des décès en France. Ce comportement dangereux nécessite une vigilance accrue pour protéger efficacement l’ensemble des usagers.
- Le gouvernement transforme ce dépassement en délit dès la première infraction à la fin de l’année deux mille vingt-cinq. Cette réforme prévoit une inscription systématique au casier judiciaire. Elle s’accompagne du déploiement massif de radars très perfectionnés.
- Les contrevenants risquent trois mois de prison et une amende de trois mille sept cent cinquante euros. Le permis subit un retrait de six points ainsi qu’une suspension. La confiscation du véhicule est une peine complémentaire désormais très fréquente.
- L’assurance peut majorer les cotisations jusqu’à deux cents pour cent ou résilier le contrat. Des recours existent comme la contestation de l’identité du conducteur. L’assistance d’un avocat spécialisé permet de soulever d’éventuels vices de procédure technique.
Avez-vous déjà ressenti cette sensation de liberté sur une route déserte, avant de réaliser que l’aiguille a largement dépassé la limite autorisée ? Un dépassement de 50 km/h n’est plus une simple étourderie mais un événement aux conséquences lourdes. Entre la nouvelle loi, les risques pour votre permis et l’impact sur votre assurance auto, nous vous guidons pour comprendre ces changements.
Qu’est-ce qu’un grand excès de vitesse ?
Prendre la route demande une attention constante, surtout face aux limitations de vitesse qui jalonnent votre trajet quotidien. On parle techniquement de grand excès de vitesse quand votre allure dépasse de 50 km/h ou plus la vitesse maximale autorisée sur la voie de circulation. Ce comportement ne représente qu’une infime partie des infractions relevées chaque année, environ 0,1 % en 2021, mais il inquiète légitimement les pouvoirs publics. La raison de cette sévérité reste simple à saisir : la vitesse élevée agit comme un multiplicateur de risques physiques car elle réduit drastiquement votre temps de réaction et allonge votre distance de freinage de manière spectaculaire.
Imaginez que la violence d’un choc à 130 km/h est deux fois plus importante que celle d’un impact à 110 km/h. Votre cerveau doit traiter une quantité phénoménale d’informations en quelques secondes, ce qui provoque une fatigue précoce et un stress physique bien réel. Ces comportements agressifs, souvent liés à des dépassements imprudents ou à une méconnaissance de la configuration des voies, mettent en péril la vie des usagers vulnérables. Les chiffres de la sécurité routière montrent que la vitesse est un facteur présent dans plus d’un quart des accidents mortels en France. Gardez à l’esprit qu’un véhicule lancé à une telle allure devient un projectile difficilement maîtrisable au moindre imprévu, malgré la surveillance accrue exercée par les nouveaux radars sur le territoire national.
Définition et seuils légaux
Pour que vous puissiez vous repérer, voici les seuils concrets qui déclenchent la qualification de grand excès de vitesse selon les règles actuelles :
- Une vitesse de 100 km/h ou plus en agglomération au lieu de 50 km/h.
- Une vitesse de 130 km/h ou plus sur les routes limitées à 80 km/h.
- Une vitesse de 160 km/h ou plus sur les voies rapides limitées à 110 km/h.
- Une vitesse de 180 km/h ou plus sur les autoroutes limitées à 130 km/h.
Le calcul se base sur la vitesse retenue par l’appareil homologué, après application d’une marge technique. Si vous circulez par temps de pluie, n’oubliez pas que les limitations baissent et que le risque d’accident est accru, bien plus que lors d’un simple excès de lenteur qui peut aussi perturber le flux. Le dépassement de la vitesse limite n’est pas seulement une question de chiffres sur un journal ou un communiqué, c’est une mesure physique de la mortalité routière potentielle. Adoptez une conduite préventive pour éviter de transformer votre trajet en dossier judiciaire. Vérifiez régulièrement votre compteur pour rester dans les clous de la législation en vigueur afin de garantir la sécurité de tous.
Nouveauté 2026 : le grand excès de vitesse devient officiellement un délit
Une avancée majeure dans la lutte contre la violence routière vient d’être actée par le gouvernement français. Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée, a porté ce projet avec un message clair : la tolérance diminue face aux comportements dangereux. À partir du lundi 29 décembre 2025, conformément au décret publié récemment en application de la loi du 9 juillet 2025, franchir la limite de plus de 50 km/h constitue désormais un délit dès la première infraction commise.
Jusqu’à présent, ce comportement était classé comme une contravention de 5e classe. Il ne devenait un délit qu’en cas de récidive dans un délai de 3 ans. Cette réponse judiciaire plus ferme vise à freiner la hausse des infractions de ce type, qui ont bondi de 69 % par rapport à 2017. En classant cette infraction parmi les délits, la loi permet une inscription au casier judiciaire, ce qui traduit une exigence de responsabilité nouvelle pour chaque conducteur. Cette création de l’homicide routier montre la volonté du ministère de l’intérieur de protéger les familles et de garantir une sécurité routière renforcée pour tous les citoyens. Votre voiture est un outil de mobilité, pas une arme par destination.

Conséquences sur le permis de conduire
Si vous faites l’objet d’un contrôle sanction automatisé ou d’une interception par les forces de l’ordre, les conséquences sur votre titre de conduite sont immédiates. La perte de 6 points est automatique dès que la réalité de l’infraction est établie par les autorités compétentes. Pour un jeune conducteur en permis probatoire, cela peut signifier l’invalidation de son permis dès le premier écart majeur. À moins que vous ne souhaitiez transformer votre véhicule en ornement de jardin, restez attentif aux panneaux.
Voici le parcours administratif que vous risquez de suivre suite à un tel dépassement :
- Rétention immédiate du permis par la police ou la gendarmerie pendant 72 heures.
- Suspension de permis administrative par le préfet pouvant aller jusqu’à 6 mois ou 1 an.
- Suspension de permis judiciaire prononcée par un magistrat, d’une durée maximale de 3 ans.
- Interdiction de conduire certains véhicules à moteur, même ceux sans permis, pour une durée de 5 ans.
Sachez que le fameux permis blanc, qui permettait autrefois de conduire pour son travail, n’existe plus pour ce type d’infraction. Vous devrez également accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière à vos frais personnels. Le délai pour récupérer vos 12 points sera de 3 ans sans aucune autre faute de conduite. Pensez à votre avenir professionnel avant d’appuyer trop fort sur la pédale d’accélérateur. Un permis suspendu est un frein majeur à votre autonomie.
Sanctions et procédures judiciaires
Le passage au statut de délit modifie le barème des sanctions pénales. La réponse pénale devient beaucoup plus sévère pour marquer les esprits et éviter toute récidive future. Le tribunal de police laisse désormais sa place au tribunal correctionnel pour juger ces dossiers sensibles.
| Nature de la sanction | Montant ou durée maximale |
| Amende pénale | Jusqu’à 3 750 euros |
| Peine de prison | Jusqu’à 3 mois d’emprisonnement |
| Retrait de points | 6 points sur le permis |
| Confiscation du véhicule | Possible dès la première fois |
La confiscation du véhicule est une mesure très dissuasive si vous en êtes le propriétaire légal. La voiture peut être saisie sur place et mise en fourrière pour une durée initiale de 7 jours. Cette mesure vise à retirer immédiatement le danger de la route publique. Il serait dommage de devoir payer des frais de garde pour une voiture que vous ne pouvez plus utiliser.
Amendes et peines encourues
L’amende forfaitaire délictuelle pourra être mise en place pour simplifier le traitement administratif, mais son montant reste élevé pour dissuader tout dépassement au-delà de la vitesse autorisée. En plus de l’amende, le juge peut décider de peines complémentaires comme l’obligation de suivre une sensibilisation à la sécurité routière. Le code pénal et le code de la route travaillent ici de concert pour offrir une réponse ferme aux contrevenants. Votre portefeuille et votre liberté sont en jeu dès que vous dépassez la mesure.
Si un accident survient avec un taux d’alcool élevé ou après consommation de stupéfiants en plus de la grande vitesse, les peines de prison et les amendes s’envolent rapidement. La loi portant création de l’homicide routier prévoit des sanctions allant jusqu’à 7 ou 10 ans d’emprisonnement en cas de drame humain. Le message envoyé par les autorités est simple : la route n’est pas un circuit de compétition et chaque vie compte. Soyez le protecteur de vos passagers plutôt que leur mise en danger.
Processus judiciaire et recours possibles
Après l’envoi de l’avis de contravention ou votre passage devant les forces de l’ordre, plusieurs étapes se succèdent. Vous pouvez recevoir une ordonnance pénale, qui est une décision prise par un juge sans débat contradictoire pour accélérer le travail de la justice. Si vous estimez avoir une preuve de votre innocence, comme le fait de ne pas être le conducteur au moment du flash, vous avez le droit de contester cette décision.
Faire appel à un avocat spécialisé en droit routier en France est un conseil que nous vous donnons. Il pourra étudier votre dossier à la recherche d’un vice de procédure ou vous aider à comprendre comment savoir si on a une amende en cas de doute sur un flash. Un avocat peut aussi plaider pour une minoration de la durée de suspension en mettant en avant votre situation personnelle ou familiale. Cependant, la contestation doit reposer sur des éléments solides car une réponse judiciaire plus ferme est désormais la règle appliquée. N’essayez pas de jouer avec les procédures sans un accompagnement professionnel.
Quels effets sur l’assurance automobile ?
Votre assureur considère le grand excès de vitesse comme une aggravation majeure du risque couvert. Dès que votre permis est suspendu ou que vous faites l’objet d’une condamnation pour délit, vous avez l’obligation d’en informer votre compagnie d’assurance par lettre recommandée dans les délais impartis. C’est ici que les choses se compliquent pour votre budget annuel.
Le montant de votre prime va subir un impact direct et immédiat :
- Majoration de 50 % pour une suspension de 2 à 6 mois.
- Majoration de 100 % pour une suspension supérieure à 6 mois.
- Majoration de 200 % en cas d’annulations ou de suspensions multiples.
Votre assureur possède aussi le droit de résilier votre contrat unilatéralement. Si vous provoquez un accident en situation de grande vitesse, il peut invoquer la déchéance de garantie ou même la nullité du contrat si vous n’avez pas déclaré l’infraction. Dans ce dernier cas, vous devriez rembourser l’intégralité des indemnités versées aux victimes, ce qui constitue un risque financier colossal pour le reste de votre vie. Restez vigilant, car assurer un conducteur avec un tel casier devient ensuite une étape complexe et coûteuse chez les assureurs spécialisés. Prenez soin de votre contrat autant que de votre conduite pour éviter ces désagréments financiers. La tranquillité n’a pas de prix, mais elle nécessite de respecter les limites imposées par la loi.
Cet article a été rédigé à titre purement informatif. Les garanties et situations décrites sont susceptibles de ne pas être incluses dans l’offre d’assurance Leocare. Pour en savoir plus sur nos produits d’assurance, nous vous invitons à vous rendre sur cette page.
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