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Dès janvier 2026, les malus écologique et au poids se durcissent avec des seuils plus bas, touchant désormais des modèles grand public.
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Le malus CO₂ commencera dès 108 g/km, jusqu’à 80 000 € pour les modèles les plus polluants.
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Le malus au poids s’appliquera dès 1 500 kg, malgré des abattements pour hybrides et électriques, mais plusieurs modèles familiaux seront concernés.
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Les délais de livraison deviennent un enjeu majeur : une voiture commandée en 2025 mais livrée en 2026 sera taxée selon le nouveau barème.
Acheter une voiture neuve reste un vrai projet de vie. Mais attention, les règles fiscales évoluent rapidement. Dès janvier 2026, les malus écologique et au poids seront plus sévères. Résultat : de nombreux modèles deviendront plus chers à l’achat. L’assurance auto Leocare fait le point.
Le malus écologique devient plus strict
Le malus écologique s’applique selon les émissions de CO2 de chaque voiture. En 2025, le seuil était fixé à 113 g/km. Dès 2026, il descendra à 108 g/km. Cinq grammes de moins peuvent sembler anodins. Pourtant, ce petit ajustement va faire basculer beaucoup de modèles dans la catégorie taxée.
Un exemple simple permet de comprendre. Le Renault Arkana E-Tech, pourtant sobre, dépasse légèrement ce seuil. Résultat, une taxe de 50 euros sera demandée. Le montant reste faible, mais le symbole est fort. Les véhicules touchés ne sont plus uniquement les plus gourmands. La grille étant progressive, plus les émissions augmentent, plus la facture grimpe vite. Et pour les modèles haut de gamme, la sanction peut atteindre jusqu’à 80 000 euros.
Le malus au poids abaisse aussi son seuil
En parallèle, le malus au poids continue de se renforcer. En 2025, il concernait les véhicules dès 1 600 kg. En 2026, le seuil passera à 1 500 kg. Cela inclura davantage de voitures familiales, pas seulement les gros SUV.
Certaines exceptions existent :
- Les hybrides non rechargeables bénéficient d’un abattement de 100 kg.
- Les hybrides rechargeables profitent d’un bonus de 200 kg à condition d’offrir au moins 50 km d’autonomie en ville.
- Les véhicules électriques bénéficient d’un abattement plus large de 600 kg.
Mais malgré ces allègements, certains modèles lourds seront rattrapés par la taxe. Le Peugeot 3008 hybride illustre bien cette évolution. Avec ses 1 648 kg, il entre dans la zone pénalisée. À l’inverse, la Peugeot 308 hybride échappe encore à la taxe grâce à son poids légèrement inférieur.
Les véhicules électriques ne sont plus totalement épargnés
Jusqu’à présent, les voitures électriques étaient exemptées de ce malus. En 2026, la règle change. Les modèles lourds verront s’appliquer une taxe, sauf s’ils répondent à un critère de « faible empreinte carbone ». Ce terme reste encore flou, mais il pourrait avantager les modèles fabriqués en Europe, comme c’est déjà le cas pour le bonus écologique. Ainsi, certains SUV électriques risquent de perdre un atout compétitif important.

Des conséquences concrètes pour les acheteurs
Le principal enjeu pour vous concerne le timing. Le nouveau barème s’applique à toutes les cartes grises émises dès janvier 2026. Pas de délai supplémentaire, pas de régime transitoire. Même si vous commandez une voiture en 2025, si elle est livrée après le 1er janvier, vous paierez la taxe renforcée. Contrairement au bonus écologique, qui prévoit parfois une protection pour les commandes passées avant une réforme, le malus ne fonctionne pas ainsi.
Cette situation peut vite générer des mauvaises surprises. Imaginons que vous achetiez une voiture en octobre 2025. Si la livraison glisse à février 2026, la facture finale augmentera. Pour éviter cette déconvenue, certains concessionnaires acceptent parfois de prendre en charge le surcoût. Mais cela dépend de leur politique commerciale et des marges disponibles. Il est donc conseillé de discuter clairement du sujet avant de signer.
L’impact sur les choix des automobilistes
Le durcissement des malus pousse les acheteurs à revoir leurs priorités. Les modèles compacts, hybrides légers ou électriques produits localement deviendront plus attractifs. À l’inverse, les SUV lourds et les motorisations classiques perdront de leur intérêt économique. Cette orientation fiscale reflète une volonté d’encourager des véhicules moins polluants et plus sobres.
Cependant, ce changement ne touche pas uniquement les passionnés d’automobile. De nombreuses familles seront concernées, car leur choix naturel se porte souvent sur des modèles spacieux. Désormais, ces voitures risquent d’alourdir le budget, même pour des versions pourtant raisonnables.
Comment anticiper intelligemment
Pour préparer au mieux votre achat, gardez ces points clés en tête :
- Demandez à votre concessionnaire des délais de livraison précis.
- Vérifiez le poids et les émissions réelles du modèle envisagé.
- Comparez avec d’autres motorisations, parfois plus avantageuses fiscalement.
- Négociez une clause écrite prévoyant la prise en charge du malus par le vendeur si la livraison intervient après janvier 2026.
Acheter une voiture neuve est un moment excitant. Mais dans le contexte actuel, mieux vaut être vigilant. Les règles fiscales évoluent vite et les montants en jeu peuvent être conséquents. En anticipant et en posant les bonnes questions, vous éviterez les mauvaises surprises et profiterez pleinement de votre nouvelle voiture.
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