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L’Europe propose un contrôle technique annuel pour les voitures de plus de 10 ans, contre tous les deux ans aujourd’hui. Près de la moitié des véhicules français sont concernés, ce qui pourrait impacter de nombreux conducteurs.
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Objectif affiché : améliorer la sécurité routière en détectant plus tôt les défauts liés à l’usure. Pourtant, 29 % des conducteurs doutent de son efficacité, et 28 % jugent la mesure inadaptée à la réalité.
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Le coût inquiète fortement : 66 % des automobilistes le jugent trop élevé. Le passage à un contrôle annuel ferait grimper la facture moyenne à plus de 150 € par an, sans compter les réparations.
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Cette mesure pourrait inciter au renouvellement des véhicules anciens et polluants, mais risque de pénaliser les foyers modestes. Son application n’est pas encore votée, mais le débat est bien lancé.
Imaginez. Votre voiture souffle ses dix bougies. Et pour fêter ça ? Un rendez-vous annuel obligatoire au centre de contrôle technique. C’est l’idée que la Commission européenne met sur la table. Et elle pourrait bien changer le quotidien de millions d’automobilistes français.
Une mesure pour les véhicules les plus âgés
La proposition est simple : imposer un contrôle technique tous les ans aux voitures de plus de 10 ans. Aujourd’hui, on passe le contrôle tous les deux ans, sauf pour les voitures neuves. Le changement viserait donc les véhicules les plus anciens. Et il y en a beaucoup. En France, plus de la moitié des voitures sur la route ont plus de dix ans. Leur âge moyen ? Près de 11 ans. Autant dire qu’on est nombreux à être concernés.
Ce projet européen cible donc une réalité bien française. Nos voitures vieillissent, mais elles roulent toujours. Et souvent, elles roulent bien. Pourtant, avec le temps, les risques augmentent. Pièces usées, systèmes fatigués, petites fissures qui peuvent coûter cher… La Commission pense qu’un passage plus fréquent au contrôle technique pourrait éviter bien des ennuis sur la route.
L’objectif : plus de sécurité sur la route
Ce que cherche Bruxelles, c’est réduire les accidents liés à l’usure des véhicules. Avec l’âge, les pannes se multiplient. Les freins fatiguent, les amortisseurs grincent, et les phares deviennent timides. Un contrôle plus fréquent permettrait de repérer les défauts avant qu’ils ne posent problème. L’Europe espère ainsi faire baisser le nombre de blessés et de morts sur les routes.
Mais au-delà de la sécurité, cette mesure pourrait aussi avoir un effet indirect : inciter les conducteurs à mieux entretenir leur véhicule. Un entretien plus régulier, c’est aussi plus de maîtrise au volant. Et, entre nous, qui n’a jamais repoussé une vidange ou ignoré un voyant orange ?
Pour autant, tout le monde ne semble pas convaincu. 29 % des automobilistes estiment que le contrôle technique ne contribue pas efficacement à réduire les risques d’accidents, selon une étude réalisée par Leocare. 28 % jugent même cette obligation inutile, coûteuse et inadaptée à la circulation actuelle.
Une décision encore en discussion
Attention, rien n’est acté. Il s’agit pour l’instant d’une proposition de la Commission européenne. Pour qu’elle devienne règle, il faut encore que le Parlement européen et les gouvernements nationaux donnent leur feu vert. En France, le gouvernement a déjà fait savoir qu’aucune modification n’était prévue à court terme. Donc inutile de se précipiter chez le contrôleur. Mais rester informé ne peut pas faire de mal.
Ce type de réforme ne se met pas en place du jour au lendemain. Il faut du temps, des débats, et parfois des ajustements. En attendant, rien ne vous empêche de garder votre voiture en bon état. Cela pourrait bien être votre meilleur allié dans les années à venir.
Un impact financier pour les automobilistes
C’est sans doute le point le plus sensible. Le contrôle technique coûte en moyenne 78 euros. Passer d’un contrôle tous les deux ans à un tous les ans, c’est doubler la facture. Pour certains, cela passera comme une lettre à la poste. Pour d’autres, c’est une vraie difficulté. Et ce n’est pas tout : si le contrôleur détecte une anomalie, les frais de réparation peuvent vite grimper. C’est donc un poste de dépense à anticiper.
Et cette inquiétude est largement partagée. 66 % des automobilistes estiment que le coût du contrôle technique est trop élevé. Dans certaines régions, cette perception se traduit par des comportements à risque : 23 % des automobilistes avouent avoir déjà roulé avec un contrôle technique périmé. Et en Auvergne-Rhône-Alpes comme en Occitanie, ce taux grimpe à 30 %.
Mais cette mesure touche surtout ceux qui n’ont pas le choix de leur voiture. Les véhicules anciens sont souvent ceux des familles modestes, des jeunes actifs ou des habitants de zones mal desservies. Pour eux, la voiture est un outil, pas un luxe. Un rendez-vous annuel, c’est plus de coûts, et parfois des décisions difficiles.
Une idée en lien avec l’environnement ?
Ce n’est pas l’objectif affiché, mais on ne peut pas l’ignorer. Un contrôle annuel pousserait certains conducteurs à changer de véhicule. Et comme par hasard, ce sont souvent les plus polluants qui disparaissent les premiers. Moins de fumées, moins de carburant consommé, plus d’efficacité. Ajoutez à ça les zones à faibles émissions, et vous avez un cocktail qui incite au renouvellement du parc.
Mais renouveler son véhicule, ce n’est pas à la portée de tous. Le marché de l’occasion flambe, les modèles neufs coûtent cher, et les aides publiques ne couvrent pas toujours les besoins. Cette transition doit être accompagnée.
Le rôle de votre assurance dans tout ça
Petit rappel utile : un contrôle technique périmé, c’est une infraction. En cas d’accident, cela peut entraîner des problèmes avec votre assurance. Moins d’indemnisation, voire aucune prise en charge. Garder son contrôle technique à jour, c’est protéger son contrat et son portefeuille. Et puis, cela vous permet aussi de détecter à temps un problème mécanique.
Votre assureur ne vous demande pas d’être mécanicien, juste prévoyant. Alors si votre voiture approche des dix ans, pensez à vérifier les dates et à prévoir un petit budget d’entretien. Cela peut éviter bien des galères.
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