Colocation et assurance habitation : qui doit souscrire quoi ?

Par Christophe Djafar | le 6 juin 2025 | 4 min. de lecture
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En résumé
  • Chaque colocataire peut souscrire une assurance habitation individuelle ou un contrat commun couvrant l’ensemble des colocataires.

  • L’assurance multirisques habitation est recommandée pour protéger les biens personnels, les dégâts des eaux ou incendies.

  • L’attestation d’assurance est obligatoire et peut être exigée par le bailleur à chaque colocataire.

  • En cas de sinistre, la responsabilité peut être partagée ; d’où l’intérêt d’une clause de solidarité dans le bail.

Vivre en colocation, c’est souvent un choix pratique, économique, parfois même joyeusement chaotique. Mais au moment de s’assurer, tout devient tout de suite moins drôle. Qui doit s’en occuper ? Que faut-il couvrir ? Et que se passe-t-il si personne ne l’a fait ?

Une obligation qui ne laisse personne sur le palier

Quand on loue un logement, l’assurance logement étudiant n’est pas une option. La loi exige qu’au moins un des colocataires soit assuré contre les risques locatifs. Incendie, explosion ou dégât des eaux : le strict minimum doit être couvert. Et si ce n’est pas le cas, le propriétaire peut agir. Il peut résilier le bail ou souscrire une assurance pour vous… avec la facture en prime, bien sûr.

Alors, même si vous êtes plusieurs à partager les factures, mieux vaut que l’assurance ne soit pas oubliée dans un coin du frigo.

Un seul bail ou plusieurs ? Ça change tout

Avant de courir chez l’assureur, jetez un œil au contrat de location. Vous avez tous signé le même ? C’est un bail collectif. Chacun a son propre contrat ? Vous êtes en bail individuel.

Avec un bail collectif, deux options s’offrent à vous :

  • Soit un seul colocataire souscrit une assurance au nom de tous. Dans ce cas, les autres doivent être expressément mentionnés dans le contrat.
  • Soit chacun prend sa propre assurance, ce qui complique un peu les démarches, surtout en cas de sinistre. Mais au moins, tout le monde est protégé.

En bail individuel, la question ne se pose même pas : chaque colocataire doit avoir son assurance habitation, point final.

Et les garanties dans tout ça ?

L’assurance contre les risques locatifs, c’est la base. Mais elle ne couvre que les dommages causés au logement. Pas vos affaires personnelles, ni celles de vos colocs. Et encore moins les petits drames de la vie quotidienne.

Alors pour éviter les surprises, mieux vaut ajouter quelques garanties. La responsabilité civile, par exemple, est souvent incluse, mais vérifiez bien. Elle vous couvre si vous renversez du café sur l’ordinateur du voisin ou si votre chien décide de mâchouiller la PlayStation d’un autre coloc.

Autre point à surveiller : la protection des biens. Si votre vélo, votre guitare ou votre PC flambant neuf reste sans couverture, c’est ballot. Il est parfois plus judicieux de prendre une formule un peu plus large, même si elle coûte quelques euros de plus.

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Et quand un colocataire s’en va ?

Ah, les joies du turn-over en colocation. L’un part à l’étranger, un autre revient vivre chez ses parents. Et l’assurance dans tout ça ? Elle ne suit pas automatiquement.

Dans le cas d’un contrat commun, il faut prévenir l’assureur et modifier le contrat. Sinon, le coloc parti restera assuré… mais pour rien. Et celui qui arrive pourrait se retrouver sans couverture. Dans le cas de contrats individuels, chacun gère sa propre résiliation et souscription. Plus simple, mais attention à bien coordonner tout ça.

Peut-on partager le coût de l’assurance ?

Oui, et c’est même souvent ce qui se fait. Mais si un seul colocataire prend le contrat à son nom, il devra avancer les frais. Les autres le remboursent ensuite, sur parole ou via une appli. Autant dire que mieux vaut avoir un minimum de confiance.

Certains préfèrent que chacun gère son propre contrat, pour éviter les conflits. Mais cela demande une vraie coordination. Et ce n’est pas toujours simple quand personne ne lit jamais ses mails.

Et si la colocation n’est pas déclarée ?

Certaines personnes choisissent de ne pas déclarer leur colocation, pensant gagner du temps ou éviter des démarches. Mauvaise idée. En cas de sinistre, l’assurance pourrait refuser d’indemniser. Ou n’indemniser que le souscripteur. Les autres ? Rien. Nada. Juste les yeux pour pleurer sur le canapé imbibé d’eau.

Alors même si la tentation est grande, mieux vaut être clair dès le départ. Un contrat d’assurance bien ficelé vous évitera des mauvaises surprises.

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