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Le Code de la route est désormais accessible en langue des signes française (LSF), supprimant les démarches complexes et frais supplémentaires pour les personnes sourdes ou malentendantes.
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La France devient le premier pays à offrir l’examen moto en LSF, saluée par la CIECA pour son engagement en faveur de l’accessibilité.
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Environ 4 000 candidats sourds par an sont concernés. L’inscription est simplifiée via des plateformes classiques, sans justificatif requis.
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L’examen pratique reste peu adapté. Associations et professionnels demandent plus de moyens pour les centres, les auto-écoles et les interprètes.
Passer le Code de la route représente une étape importante dans le parcours vers l’autonomie. C’est aussi, pour beaucoup, le moment de s’intéresser à l’assurance auto, de comparer les formules disponibles, les cotisations proposées et les garanties adaptées aux conducteurs novices. Pourtant, pour les personnes sourdes ou malentendantes, ce passage restait jusqu’à peu particulièrement complexe. Depuis la fin du mois de juin, l’examen du Code est désormais accessible en langue des signes française (LSF).
Une mesure qui simplifie vraiment la vie
Jusqu’à récemment, les candidats sourds devaient faire face à un processus lourd : démarches en préfecture, recherche et financement d’un interprète, organisation d’une session spécifique. Ces contraintes limitaient fortement l’accès à l’examen.
Désormais, les choses évoluent. L’épreuve théorique du permis, qu’il s’agisse de la voiture ou de la moto, est disponible avec une traduction complète en LSF. Cette accessibilité est généralisée à l’ensemble du territoire, sans frais supplémentaires, ni formalités particulières. La simplification de l’accès à l’examen constitue un levier direct pour une meilleure égalité des chances.
Un exemple à suivre au niveau européen
Dans de nombreux pays européens, les candidats sourds rencontrent encore de fortes limitations. En Allemagne ou en Espagne, seuls quelques centres d’examen proposent un accompagnement adapté, souvent sans recours systématique à la langue des signes. Au Royaume-Uni, certaines régions proposent une version partielle de l’examen en British Sign Language, mais sans garantie d’uniformité.
La France adopte une approche nationale structurée. Elle est le premier pays à proposer un accès complet à l’examen moto en langue des signes. Cette politique publique a été saluée par la Commission européenne pour les examens du permis de conduire (CIECA), qui a attribué un prix d’innovation à la France. Le ministère de l’Intérieur prévoit d’étendre progressivement cette accessibilité à tous les centres d’examen agréés.
Cette orientation montre une volonté affirmée d’assurer un droit à la mobilité pour tous, quel que soit le handicap.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Environ 4 000 candidats sourds tentent chaque année d’obtenir le Code de la route. Ce nombre pourrait augmenter grâce à la levée des barrières administratives. En France, la surdité concerne près de 200 000 personnes. Le passage à un examen accessible en LSF représente un progrès concret.
L’inscription peut se faire via les plateformes habituelles comme La Poste ou SGS Objectif Code, en sélectionnant une session avec option « langue des signes ». Aucun justificatif n’est demandé. Ce processus allégé facilite l’accès à l’examen pour un public souvent mis à l’écart.
Des implications concrètes sur la conduite et l’assurance
Une fois le Code obtenu, l’étape suivante est la conduite. Certaines auto-écoles commencent à se spécialiser dans l’accueil des personnes sourdes. Des services comme “Conduite Facile” ou “Auto-école.net” proposent un suivi adapté avec interprétation en LSF. D’autres établissements affichent un label “HandiPermis”, gage de formation spécifique.
Concernant l’assurance auto, les démarches sont identiques à celles de tout conducteur. L’assureur doit être informé si le véhicule a été modifié, mais aucune clause ne restreint la souscription pour motif de handicap. Certaines compagnies proposent des garanties ou des services additionnels, en fonction des besoins du conducteur.
Des aides existent également. La Prestation de compensation du handicap (PCH) peut financer une partie des aménagements du véhicule. Cela peut concerner des équipements visuels ou des dispositifs d’assistance adaptés à la conduite.
Cependant, des difficultés subsistent après l’obtention du permis. Par exemple, les services de location de véhicules ne sont pas toujours sensibilisés aux besoins spécifiques des personnes sourdes. Les services d’assistance en cas de panne ou d’accident sont rarement accessibles en LSF. Ces aspects méritent encore des améliorations.
Une avancée, mais encore du chemin
L’ouverture du Code en LSF constitue une avancée, mais l’examen pratique reste inégalement accessible. L’interprétation en langue des signes n’est pas systématiquement proposée, et les consignes verbales peuvent être mal comprises dans certaines conditions.
Tous les centres d’examen ne disposent pas des équipements ou des personnels formés pour accompagner ces candidats. De même, les auto-écoles manquent encore de moyens pour proposer une pédagogie véritablement inclusive.
Des associations comme la FNSF (Fédération Nationale des Sourds de France) interpellent régulièrement les pouvoirs publics. Elles réclament une dotation spécifique pour la formation des équipes, une meilleure coordination avec les services d’État et la mise en place d’un quota d’interprètes pour les examens pratiques.
Pourquoi cette réforme est une étape clé
Obtenir un permis de conduire n’est pas qu’une formalité : c’est un élément central d’insertion sociale et professionnelle. Ce document ouvre l’accès à l’emploi, facilite les déplacements et renforce l’autonomie au quotidien.
L’accessibilité du Code de la route en langue des signes constitue une mesure concrète. Elle répond à un besoin réel, porté de longue date par les associations. En rendant l’examen plus inclusif, cette réforme renforce le droit à la mobilité pour tous.
D’autres actions sont attendues, mais cette première étape permet d’envisager une généralisation de l’accessibilité à l’ensemble du parcours du permis de conduire.
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