Cartes Pokémon : faut-il les déclarer aux impôts ?

Par Christophe Djafar | le 22 mai 2024 | 4 min. de lecture
collection de cartes pokemon

Des cartes pour enfants simples qui sont devenues de véritables objets de valeur. Si les collectionneurs de cartes Pokémon ont toujours été présents depuis leur lancement dans les années 90, le marché a connu une croissance fulgurante ces dernières années. Certains y voient maintenant un nouveau moyen d’investissement. L’exemplaire le plus coûteux au monde, un « Pikachu illustrator », a été vendu pour 4 477 146 euros.

carte pokemon

L’engouement pour les cartes de jeu

Selon une enquête menée par EBay, près de 8% des Français seraient des collectionneurs de cartes à jouer (Pokémon, Yu-Gi-Ho…). Cependant, ces cartes de jeu ne sont pas reconnues comme des objets de collection aux yeux du Code des impôts, malgré une mise à jour du Bofip en mars dernier. Comment expliquer cette divergence alors que leur utilisation est similaire à celle des cartes postales ou des timbres?

« L’administration applique simplement le texte européen, qui établit clairement une liste d’objets de collection, dont les cartes de jeu ne font pas partie », indique Thomas Le Boucher, avocat associé au cabinet Cyplom pour Les Echos.

En d’autres termes, les cartes Pokémon sont considérées comme des biens de consommation, « sauf s’il s’agit d’une carte historique, par exemple l’une des premières produites », précise Cyplom. Alors qu’une taxe totale de 6,5 % (à l’exception des métaux précieux) est appliquée sur le prix de vente des objets de collection au-delà de 5 000 euros, la règle générale s’applique en matière fiscale pour ces cartes de jeu. 👾

cartes pokemon sur une table

Ici aussi, aucune déclaration fiscale n’est requise pour les transactions inférieures à 5 000 euros. Lorsque la vente dépasse ce montant, le vendeur est assujetti à un impôt sur le revenu forfaitaire de 19% plus des prélèvements sociaux de 17,2%, soit une charge fiscale totale de 36,2%. Cette taxe est calculée uniquement sur le gain en capital réalisé. À première vue, cette règle générale est défavorable au collectionneur/vendeur pour toute transaction dépassant 6 000 euros.

« Cette doctrine va pénaliser les collectionneurs. L’objectif est peut-être aussi de freiner la spéculation », note Thomas Le Boucher. Selon le comparateur de prix Idealo, la demande a été multipliée par 8 entre juin 2020 et mai 2021. Les prix ont grimpé de 24% sur la même période. 📈

Cependant, ce mode de taxation offre d’autres bénéfices. Il est soumis à un système d’abattement progressif : à partir de la 6e année de détention, une réduction annuelle de 6% est prévue, offrant une exonération totale après 22 ans. Toutefois, il convient de souligner que ce régime nécessite une preuve de la date et du prix d’acquisition.

Connaissiez-vous la garantie « objets de valeur » ? 🤓

La garantie « objets de valeur » est une option spécifique que vous pouvez ajouter à votre contrat d’assurance habitation. Elle vise à couvrir les biens de grande valeur que vous possédez, comme des bijoux, des œuvres d’art, 🖼️ des antiquités, des équipements high-tech coûteux, etc.

Les contrats d’assurance habitation de base couvrent généralement vos biens jusqu’à une certaine limite et selon certaines conditions. Cependant, les objets de valeur peuvent dépasser cette limite ou nécessiter une couverture plus spécifique en raison de leur valeur élevée ou de leur nature unique.

La garantie « objets de valeur » permet donc d’assurer ces biens pour leur valeur réelle. Elle offre une protection contre les risques tels que le vol, la perte et les dommages accidentels. 💥

Il est important de noter que pour bénéficier de cette garantie, vous devrez généralement fournir à votre assureur une évaluation professionnelle ou une facture prouvant la valeur de l’objet. Certains assureurs peuvent également demander des détails supplémentaires, comme des photos de l’objet.

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