Ce n’est pas une promo, c’est une arnaque !
Depuis quelques années, des centres de réparation proposent aux automobilistes de remplacer leur pare-brise en échange d’un cadeau : console, tablette, trottinette, friteuse…
Officiellement, tout est gratuit.
En réalité, tout le monde en fait les frais et c’est l’ensemble du système assurantiel qui en subit les conséquences.
Comment ça fonctionne ?
Ces “professionnels” avancent les frais de réparation, récupèrent la créance auprès du client, puis facturent l’assurance… à des prix gonflés.
Pour rentabiliser leurs “cadeaux”, ils surfacturent les pièces, ajoutent des prestations inutiles, ou manipulent les montants de main-d’œuvre.
Résultat :
– Le coût moyen d’un remplacement passe de 700 € à plus de 1 000 €
– Cela entraîne une hausse annuelle globale des primes d’assurance, entre +6 % et +10 %
– Et un investissement massif pour lutter contre la fraude généralisée
Ces cadeaux donnent l’impression de faire une bonne affaire, alors qu’ils alimentent une économie parallèle qui affaiblit la confiance entre assurés, réparateurs et assureurs.
Ce que vous ne payez pas aujourd’hui, vous le paierez demain, par une augmentation des cotisations pour tous les assurés.
Cette mécanique nuit à l’ensemble du modèle. L’assurance repose sur la mutualisation des risques, pas sur la généralisation des abus. Il ne s’agit pas d’empêcher les réparateurs non agréés de travailler, mais de préserver un cadre transparent, équitable et responsable.
Quelques repères pour se protéger :
– Un réparateur sérieux n’offre pas de cadeaux contre la réparation d’un sinistre.
– Un professionnel agréé respecte les procédures, vous informe sur la prise en charge, et ne vous pousse pas à déclarer un sinistre injustifié.
– Une facture gonflée n’est jamais neutre : si l’assurance conteste, vous pouvez en supporter le coût, ou voir l’indemnisation annulée.
Ces dérives doivent cesser.
Nous soutenons toute initiative visant à encadrer ces pratiques, notamment la limitation légale de la valeur des cadeaux commerciaux et l’obligation de transparence sur les factures.
Prévenir la fraude, c’est protéger chaque assuré.
Refuser la facilité, c’est défendre le modèle solidaire français.
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