L’assurance couvre-t-elle tous les nuisibles ?

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Publié le 24 mars 2025, mis à jour le 27 mars 2025 | 1 min. de lecture

Vous entendez un grattement suspect dans le mur. Un cafard surgit de derrière votre frigo. Votre lit devient le terrain de jeu de punaises insatiables. Mauvaise nouvelle : vous avez des nuisibles chez vous. Bonne nouvelle : votre assurance habitation pourrait vous aider… ou pas. Tout dépend de votre contrat. Dans certains cas, vous pourriez même bénéficier d’un relogement si l’infestation est trop importante. Bien sûr, cela dépend des coûts et des conditions de prise en charge, notamment pour la désinsectisation. Voyons cela ensemble.

Les assurances couvrent-elles tous les nuisibles ?

Autant être clair : les assurances habitation ne couvrent pas systématiquement les nuisibles. En règle générale, si un dégât est causé par un incendie, une inondation ou un vol, vous êtes couvert. Mais face à une invasion de rats ou de termites, c’est une autre histoire.

Certains contrats incluent une garantie nuisibles. Elle permet de prendre en charge l’intervention d’un professionnel pour éradiquer les indésirables. Mais cette garantie est loin d’être généralisée. Il faut bien vérifier son contrat ou demander une extension de garantie.

Quels nuisibles peuvent être pris en charge ?

Les assureurs ne mettent pas tous les nuisibles dans le même panier. Quelques-uns sont parfois couverts, comme :

  • Les rongeurs : Rats et souris adorent grignoter les câbles et les tuyaux. Une catastrophe en puissance.
  • Les insectes xylophages : Termites et capricornes peuvent réduire une charpente en miettes.
  • Les punaises de lit : Un fléau qui transforme vos nuits en cauchemars. Certaines assurances de punaises de lit incluent une prise en charge des frais de désinsectisation, mais elles restent rares. Les contrats classiques excluent souvent ce type d’infestation, tout comme les invasions de cafards. Si des dommages sont causés par ces nuisibles, l’indemnisation dépendra du type de garantie souscrite.

D’autres, en revanche, sont souvent laissés de côté. Les cafards, fourmis et moustiques ne sont généralement pas pris en charge. Si l’invasion est massive, mieux vaut se tourner vers un professionnel rapidement.

Quelques chiffres sur l’impact des nuisibles en France

  • Environ 70 000 logements sont traités chaque année contre les termites.
  • Les punaises de lit ont été signalées dans plus de 400 000 foyers en 2023.

Les conditions de prise en charge

Même si votre assurance propose une garantie nuisibles, elle ne fonctionne pas dans toutes les situations. Il y a souvent des conditions bien précises. Certaines compagnies couvrent uniquement les frais d’intervention d’un expert, mais pas les dommages causés par les nuisibles. Si les termites ont fragilisé vos poutres, la réparation restera à votre charge.

Autre point à vérifier : les délais d’intervention. Certaines assurances imposent un plafond de remboursement ou des franchises qui réduisent l’indemnisation. Et ne comptez pas sur votre assureur si l’infestation est due à un manque d’entretien. Si vous laissez votre maison se transformer en refuge pour les rats, l’assurance ne vous viendra pas en aide.

Exclusions fréquentes des assurances Votre assurance peut refuser de prendre en charge une infestation si :

  • L’invasion est due à un manque d’hygiène.
  • Vous avez tardé à signaler le problème.
  • Le contrat exclut explicitement les nuisibles.

Quelles différences entre les assurances ?

Tous les assureurs ne traitent pas les nuisibles de la même façon. Certains intègrent cette garantie dans leurs contrats classiques, d’autres la proposent en option, et d’autres l’excluent totalement.

Par exemple, certains contrats haut de gamme incluent automatiquement une garantie contre les nuisibles avec prise en charge des frais de dératisation, désinsectisation ou détermitage. D’autres assureurs proposent une option spécifique qui peut couvrir les interventions jusqu’à un certain montant. Enfin, certains contrats n’incluent aucune prise en charge, vous laissant seul face à votre invasion.

Le mieux reste de comparer les offres et de poser les bonnes questions à son assureur :

  • La garantie nuisibles est-elle incluse ou en option ?
  • Quels sont les nuisibles couverts ?
  • Quels frais sont remboursés ?
  • Y a-t-il une franchise ou un plafond de remboursement ?

Exemples concrets de prise en charge

  • Un locataire découvre une invasion de punaises de lit dans son appartement. Son contrat d’assurance inclut une option nuisibles : il contacte son assureur qui prend en charge les frais de désinfection à hauteur de 300€.
  • Un propriétaire se rend compte que des termites ont rongé la charpente de sa maison. Son assurance refuse d’intervenir, car il n’avait pas souscrit de garantie spécifique.

Le rôle du propriétaire et du locataire

La prise en charge des nuisibles dépend aussi du statut de l’occupant. Propriétaire ou locataire, les responsabilités ne sont pas les mêmes.

  • Si vous êtes propriétaire : L’entretien du logement vous incombe. En cas d’infestation, c’est généralement à vous de payer les frais d’éradication. Cependant, si l’invasion vient d’un vice caché (comme des termites déjà présents avant l’achat), un recours peut être envisagé.
  • Si vous êtes locataire : Vous devez informer rapidement votre propriétaire. Dans certains cas, il doit prendre en charge l’intervention, notamment si l’infestation résulte d’un défaut du logement. En revanche, si vous laissez traîner des détritus qui attirent les rats, la facture sera pour vous.

Aides financières et recours possibles

Les frais couverts par l’assurance varient selon le contrat souscrit et le type d’invasion. Dans certains cas, l’assurance habitation peut proposer une indemnisation partielle ou totale des interventions nécessaires. Toutefois, il est recommandé de bien vérifier les garanties et exclusions spécifiques à chaque assureur.

Voici un tableau récapitulatif des aides disponibles :

Aide Montant Conditions
CAF Jusqu’à 600 € Dossier à déposer auprès de la caisse départementale avec facture d’un professionnel agréé.
ANAH Jusqu’à 50 % des coûts (plafond de 10 000 €) Critères de revenus et état du logement, dossier de vérification d’éligibilité requis.
Mairie de Paris 50 % des dépenses (plafond de 1 500 €) Demande auprès de la Direction de l’Habitat et du Logement avec preuve d’infestation et facture.
Autres municipalités Variable (ex. Beauvais jusqu’à 1 000 €) Vérification nécessaire auprès de chaque mairie.

En cas de litige avec votre assurance, vous pouvez aussi saisir le médiateur de l’assurance pour contester un refus d’indemnisation.

Les alternatives pour se protéger des nuisibles

Si votre assurance ne couvre pas les nuisibles, il existe plusieurs solutions pour éviter ou limiter leur présence. Dans certains cas, il est conseillé de déclarer le sinistre à son assureur, surtout si l’infestation cause des dommages importants aux logements. Certains propriétaires peuvent aussi exiger une attestation de traitement avant une vente ou une location.

  • Prévention : Nettoyer régulièrement, stocker les aliments dans des contenants hermétiques et boucher les fissures dans les murs peut réduire les risques.
  • Intervention professionnelle : Faire appel à une entreprise spécialisée permet une éradication efficace, même si cela représente un coût.
  • Aide des collectivités : Certaines mairies proposent des campagnes de dératisation gratuites ou des subventions pour lutter contre certains nuisibles.
christophe djafar

Auteur de l'article

Christophe Djafar 

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FAQ

L’infestation doit être soudaine, déclarée rapidement et causée par des nuisibles couverts par le contrat. L’assuré doit prouver son entretien régulier du logement et respecter les conditions spécifiques de l’assureur.

Non, la plupart des assurances habitation excluent la prévention. Seuls les traitements curatifs après infestation sont parfois couverts. Certaines extensions de garantie peuvent inclure un accompagnement, mais cela reste rare.