Pourquoi il ne faut jamais poser les pieds sur le tableau de bord ?
- Mettre les pieds sur le tableau de bord peut transformer un petit choc en drame : les airbags deviennent dangereux et la ceinture perd toute efficacité.
- Les crash-tests montrent que la position du passager influence directement la gravité des blessures en cas d’accident.
- Un bon réglage du siège, des épaules bien calées et les pieds au sol garantissent une meilleure protection.
- Même si la loi ne l’interdit pas, ce geste reste risqué et peut réduire l’indemnisation en cas d’accident.
Sur la route des vacances, on cherche toujours à être à l’aise. Le siège recule, la musique accompagne le trajet… et parfois, les pieds du passager finissent sur le tableau de bord. Ce geste semble anodin, presque drôle. Pourtant, c’est un véritable danger. Un danger souvent méconnu, mais bien réel.
Les risques graves liés aux pieds sur le tableau de bord
Poser les pieds sur le tableau de bord, c’est rompre l’équilibre entre confort et sécurité. Ce que peu de gens savent, c’est qu’un airbag se déploie à près de 300 km/h. Autant dire que si vos jambes se trouvent sur sa trajectoire, les conséquences sont terribles. En une fraction de seconde, les genoux peuvent heurter le visage, les jambes être projetées vers le pare-brise et la ceinture de sécurité perdre toute efficacité. Résultat : fractures, lésions internes, traumatismes du visage ou du thorax. Même à 30 km/h, le choc peut suffire à déclencher l’airbag.
Ce geste que l’on croit confortable peut donc transformer un simple accident en cauchemar. Et dans le cas d’un accident, les conséquences peuvent être dramatiques pour le passager.
Que dit la loi sur cette position dangereuse
Mettre les pieds sur le tableau de bord n’est pas interdit. Mais ce n’est pas parce que la loi ne l’interdit pas qu’il faut le faire. En cas d’accident, l’assurance auto peut réduire l’indemnisation du passager s’il a aggravé ses blessures par une position dangereuse. Une posture non conforme à l’usage du véhicule peut être interprétée comme une négligence. Autrement dit, les conséquences financières peuvent s’ajouter aux blessures physiques.
Et s’il faut déposer un proche, attention à ne pas s’arrêter sur une piste cyclable pour déposer un passager, ce qui est strictement encadré par le Code de la route.
Dans cette position, la ceinture de sécurité devient dangereuse
La ceinture de sécurité est conçue pour maintenir le corps en position assise. Elle agit comme un bouclier. Mais avec les pieds sur le tableau de bord, elle perd son rôle protecteur. La partie abdominale ne s’ancre plus sur le bassin. En cas de choc, elle glisse et pénètre dans l’abdomen. Les organes internes deviennent alors les premiers touchés. Ce phénomène porte un nom : le sous-marinage, quand le passager glisse littéralement sous la ceinture. Ce n’est plus une protection, mais une source de blessures graves.
Pourquoi il ne faut pas s’allonger sur le siège passager
Autre erreur fréquente : incliner le siège pour se détendre. Une position trop allongée semble agréable, mais elle empêche les dispositifs de sécurité de fonctionner correctement. Si le siège est trop bas ou trop incliné, la ceinture ne retient plus correctement le buste et le bassin. L’airbag, lui, se déploie à une distance différente de celle prévue. Résultat : il ne protège plus, il blesse. Les crash-tests réalisés par les experts Dekra montrent que cette position de “détente” augmente le risque de blessures mortelles. Certains modèles d’airbag, comme les airbags Takata, ont d’ailleurs rappelé à quel point un système mal déployé peut aggraver les conséquences d’un choc.

Ce que révèlent les crash-tests sur la sécurité des passagers
Dekra a mené plusieurs tests sur des mannequins de différentes morphologies. Un homme, une femme et une personne âgée. Tous ont été placés sur le siège passager en position dite “centrale”. Résultat : la sécurité varie selon la taille, le poids et l’âge. Chez la femme et la personne âgée, le centre de gravité plus bas modifie la trajectoire du corps en cas de choc. La ceinture glisse, l’airbag se déploie trop tôt ou trop tard. Ces tests montrent qu’aucune position n’est universelle. Le confort ne doit jamais prendre le pas sur la sécurité. Et mieux vaut éviter de poser des objets sur le tableau de bord, qui peuvent eux aussi se transformer en projectiles en cas d’impact.
Comment bien s’installer pour voyager en toute sécurité
La sécurité passe par quelques réglages simples. D’abord, le siège doit être droit, pas allongé. Les épaules doivent rester en contact avec le dossier. Les pieds, eux, toujours sur le plancher. Voici les gestes à adopter avant chaque trajet :
- Laissez environ 6 à 10 centimètres entre vos genoux et la boîte à gants (soit trois doigts).
- Réglez la hauteur de façon à avoir les yeux à mi-hauteur du pare-brise.
- Gardez le siège le plus droit possible, épaules en contact avec le dossier.
- Ajustez l’appui-tête : son sommet doit être aligné avec celui de la tête.
- Vérifiez que vos pieds reposent bien sur le plancher, jamais sur le tableau de bord.
Ces gestes simples font toute la différence en cas d’accident. Une bonne position limite aussi le risque de complications lors de l’indemnisation si les assureurs estiment que le passager a adopté une posture à risque.
Pourquoi ce geste reste si courant chez les passagers
Pourquoi continue-t-on à voir autant de passagers les pieds sur le tableau de bord ? Par habitude, par envie de confort, ou par simple ignorance du risque. Les réseaux sociaux n’aident pas : ces photos de jambes bronzées sur fond de ciel bleu font partie des clichés de vacances. Pourtant, derrière l’image parfaite se cache un danger souvent mortel. En cas d’accident, la vitesse de déploiement de l’airbag ne laisse aucune chance au corps mal positionné. Et la chaleur de l’été, souvent à l’origine de postures de détente, accentue ce comportement à risque.
Le message des experts de la sécurité routière
Les experts Dekra le répètent : les pieds sur le tableau de bord peuvent transformer un petit choc en drame. En cas de déclenchement de l’airbag, les genoux sont projetés vers la tête, la ceinture abdominale n’a plus d’appui et les organes internes subissent la pression. Ce simple geste peut provoquer des fractures multiples ou un traumatisme facial sévère. Le message est clair : les pieds doivent rester sur le plancher, quoi qu’il arrive.
Cet article a été rédigé à titre purement informatif. Les garanties et situations décrites sont susceptibles de ne pas être incluses dans l’offre d’assurance Leocare. Pour en savoir plus sur nos produits d’assurance, nous vous invitons à vous rendre sur cette page.
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